Les yeux parcoururent la foule à la recherche de personnes ayant pitié de cette petite, mais cela ne servit qu'à montrer ma détermination devant eux.
Je marchais ou plutôt courrais vers elle, et mes bras se refermèrent sur elle comme une barrière en face de ces personnes sans émotion, ni cœur...
La fillette toujours aussi tremblante se colla à moi en répétant mon nom en boucle. Elle commençait à se calmer quand une pierre la frappa au genoux, elle cria et comme un "Top départ" tous commencèrent à nous canarder de pierres.Je n'en pouvais plus... Les coups fusèrent de toute part. La petite fille presque inerte dans mes bras me rappelait l'échec de la misérable vie que l'on nous offrait avec un sourire en nous disant que c'était un très grand cadeau...
Chaque coup valait une erreur, une erreur valait une blessure et une blessure valait des larmes...
Voilà je pleurais devant eux... Je montrais ma faiblesse devant ces gens...
Elles coulaient, coulaient, coulaient et ne s'arrêtaient pas. Seul Yann me regardait avec des yeux noisettes, presque jaunes et une expression où l'on pourrait y voir un "Pardon" pour ensuite retrouver son expression sombre...
Des images affluèrent dans ma tête avec des flashs, mes yeux grand ouverts avec les larmes qui coulent doucement...
Une fille au cheveux brun courait en criant des "attrapes-moi si tu le peux !", tout en émettant des rires cristallins...
Un jeune homme d'environ le même âge, lui courait après en répondant " Je t'aurais, ne t'en fais pas !", un grand sourire plaqué sur ses lèvres...
Puis d'un coup le noir m'enveloppa, de nouveau...Je me réveillai avec un mal de crâne persistant. Je me massais les tempes quand j'entendis un bruit de chaise qui me fit tourner la tête, c'est alors que je pris conscience de l'endroit où j'étais : dans une sorte de cellule faite de pierres froides, une sorte de paillasse sur laquelle j'étais assise avec pour seule lumière une faible lampe à gaz, une porte d'acier, m'empêchant toute sortie, et pour le final, une chaîne enroulée à ma cheville droite m'autorisant de faire juste le tour de la cellule. Je me recroquevillai sur moi-même en recommençant à sangloter, quelle gamine j'étais... Une enfant qui se plaignait de vivre avec une vie qui allait se finir en cellule...
Qui n'avait soit rien fait, qui disait qu'elle allait mourir en attendant que quelqu'un vienne la sauver...
Je me laissais croire au miracle alors qu'il n'y en avait plus...
Je me laissais tomber sur la paillasse en essayant de penser... Penser à ma lumière...
Je fermai les yeux avec la seule lueur d'espoir dans la tête...
Une ombre se glissait dans cette cellule où je dormais... Me fixant... Ou me surveillant de peur de me voir me briser...
Telle une tasse de porcelaine que l'on lache par terre...
Telle une vie qui lache une personne trop désespérée...
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Science Fiction"Il existe plusieurs citations vraies dans la vie comme «Le malheur est une sensation et le bonheur une illusion.» ou «On juge une rose parce qu'elle est belle mais jamais par ses épines et quand tu la touches, BAM tu t'es piqué. Et maintenant ? Tu...