"Vas y et amuses-toi"

La rentrée

Une chambre aux murs bleus.

Des habits éparpillés un peu partout dans la pièce.

Deux respirations haletantes et saccadées.

Un désir grandissant chaque minute davantage.

Deux corps qui s'emmêlent.

Des mains qui s'entremêlent.

Et un prénom murmuré d'une voix suave. « Tommy... »

7 heures 10. DDDDRRRRIIIINNNNGGGG...

« Oh non... » soupira le brun détenteur du réveil. Réveil que le dit brun se pressa de marteler pour le faire taire.

« Thomas dépêches-toi. Ne sois pas en retard le premier jour s'il te plaît ! » lui cria sa mère en descendant les escaliers.

Thomas, mécontent d'être tiré de son sommeil et d'un si bon rêve, se recoucha sur le ventre, la tête dans l'oreiller, en marmonnant et finit par se rendormir, comme à chaque fois.

7 heures 33.

« Thomas j'y vais. A ce soir. Je t'aime. » cria Enalia, la mère de Thomas. Ne recevant aucune réponse, elle entreprit de monter voir ce que faisais son fils lorsqu'on sonna à la porte.

En ouvrant elle découvrit un jeune asiatique d'environ 17 ans, qui lui sourit et la gratifia d'un simple

« Bonjour madame Edison ! »

Elle voulut lui rendre son sourire mais s'inquiéta soudainement.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Rien de grave j'espère... »

« Euh... Quoi ? Je viens juste chercher Thomas madame, comme d'habitude, pour aller en cours... » lui répondit le jeune homme qui avait troqué son expression joyeuse contre une expression interrogative.

« Mais il est 7 heures 34... » s'exclama-t-elle, toujours pas rassurée.

« Et on doit partir dans 6 minutes si on ne veut pas être en retard. »

Enalia le fixa alors, cherchant à comprendre ce qui se passait. Il comprit et lui dit :

« Apparemment y'a un nouvel élève. » sur un ton à nouveau joyeux.

Face à lui la jeune femme arborait désormais une moue interrogative. Le jeune homme s'empressa alors de développer, encore plus souriant qu'avant.

« Si ça se trouve, le nouveau c'est une nouvelle ! ».

La mère de son ami comprit alors et soupira avant de rigoler.

« Je ne suis pas habituée à ce que tu sois là aussi tôt mais je comprends mieux. »

Sur ce, elle le laissa passer et sortit de la maison pour se rendre à son travail. Il monta directement dans la chambre de son meilleur ami et, en le voyant encore en train de dormir, lui jeta, sans grande délicatesse, un oreiller à la figure, ce qui eu le mérite de réveiller le brun qui le regarda avec des yeux encore endormis.

« Minho ? Qu'est-ce que tu fais là ? »

« Il est 7 heures 37 et on a cours. »

« Merci j'avais zappé ! » lui répondit sarcastiquement Thomas avant de se laisser retomber en arrière en soupirant.

Ne souhaitant pas arriver en retard aujourd'hui Minho lui envoya de nouveau un oreiller au visage. Thomas râla alors, le qualifiant de divers noms, tout en cherchant à savoir pourquoi il était là aussi tôt. Finalement, ne trouvant rien, il retira l'oreiller que son ami lui avait jeté et lui demanda :

« T'es tombé du lit ce matin ? »

« Non pourquoi ? » demanda Minho, perplexe.

« Tu n'es jamais là avant 7 heures 45 d'habitude, et encore, quand ta mère te met dehors... » lui expliqua Thomas en souriant.

« Ta mère m'a fait la même réflexion y'a 5 minutes. Aujourd'hui c'est l'arrivée du nouveau ou de la nouvelle ! Alors debout la marmotte ! » répondit-il en souriant.

Thomas rigola puis finit par se lever et commença à se préparer.

Après plusieurs « Je suis presque prêt ! » et quelques chutes en voulant se dépêcher suivies de jurons, il fut fin prêt.

« C'est pas trop tôt ! » s'exclama Minho quand ils prirent (enfin) la route, en essayant, en vain, de cacher son hilarité face aux nombreuses chutes de Thomas.

En chemin, Thomas demanda à son meilleur ami comment il imaginait la nouvelle, si c'en était bien une. Il regretta vite sa question...

Minho l'avait décrite dans les moindres détails, précisant sa tenue, sa personnalité et le fait qu'elle aimerait porter des tenues assez sexy pour lui comme « seulement vêtue de sous-vêtements et d'oreilles de lapin. Bien sur elle aurait aussi le petit pompon de la queue du lapin sur sa petite culotte en dentelle rouge », lui avait-il dit. Il avait ensuite voulu décrire leurs ébats et Thomas n'avait jamais été aussi heureux d'arriver au lycée et de voir sa prétendante courir vers lui.

Cette dernière lui sauta au cou pour lui faire un câlin, ce dont il se serait volontiers passé, lui qui n'aime pas spécialement les démonstrations d'affection. Elle fit claquer un petit bisou sur sa joue et finit par le lâcher.

« Salut Tess' » finit par dire Thomas.

« Ouais salut » dit à son tour Minho, beaucoup moins enthousiaste que son ami.

« Ouais ouais » lui répondit la jeune fille sans même le regardait.

Thérèsa et Minho ne s'étaient jamais vraiment apprécié mais ils s'étaient habitué à la présence de l'autre. À vrai dire tout deux voulaient voir partir l'autre mais Thérèsa ne le demandait pas à Thomas car elle savait pertinemment qu'il ne demanderait jamais à son meilleur ami, qu'il considérait comme son frère, de partir. Minho ne disait rien non plus car la dernière fois qu'il avait essayer de régler le « problème Punaise » Thomas lui avait dit qu'il pourrait au moins faire un effort. Du coup, aucun des deux ne disaient rien.

Puis la jeune fille dit à Thomas qu'il était en terminale ES1, contrairement à elle qui était en terminale ES2.

« Et moi ? Je suis dans quel groupe ? » lui demanda Minho.

« Tu peux pas regarder tout seul comme un grand ? » lui répondit-elle très sérieusement.

Voyant que son ami allait répliquer, Thomas dit qu'ils devraient monter voir et commença à prendre la direction du hall où étaient affichées les différentes répartitions des élèves selon les classes et groupes. Minho et Thérèsa, après s'être mutuellement jeté un regard noir, le suivirent.

« Au fait, y'a un nouveau dans ton groupe. » dit joyeusement la jeune fille alors qu'ils rejoignaient le hall.

« C'est un gars ? Et merde... » s'exclama Minho, déçu.

Thomas rigola et demanda à Thérèsa:

« C'est qui ? »

« Mon cousin. Il s'appelle Isaac mais préfère qu'on l'appelle... »

« Newt... » termina Thomas en voyant un jeune blond à quelques mètres devant eux, de dos.