A l'extérieur de l'infirmerie, Ron et Hermione s'étreignaient comme si leur vie en dépendait. Sven et Remus s'étaient éloignés l'un de l'autre, car chacune des deux créatures de la nuit étaient à fleur de peau. Ils avaient laissé Lestrange et Pettigrew à Kingsley Shackelbolt et Tonks, à qui Dumbledore avait demandé de se rendre à Poudlard un peu plus tôt. Ils étaient apparus dans la Chambre des Secrets alors que Fumseck revenait les chercher après avoir déposé Severus et Harry à l'infirmerie.
Ils sursautèrent tous violemment lorsque le cri de Harry passa à travers les portes fermées de l'infirmerie. Hermione commença à sangloter doucement, et Ron n'était pas loin de l'imiter. Remus leur tourna le dos, concentré pour ne pas laisser Lunard prendre le dessus sur lui, même si la pleine lune n'était que la semaine suivante. Et quand Sven entendit quelqu'un courir dans les couloirs qui menaient à l'infirmerie, il pria Merlin que ce soit Mark. Parce que ce qu'il avait vu du corps d'Harry, ajouté à ses hurlements qui ne semblaient pas vouloir finir, allaient avoir raison de son emprise sur lui-même.
Lorsque Mark vit l'expression de Sven, et qu'il entendit les cris, il comprit aussitôt ce qui lui restait à faire. D'un geste de baguette, il se retrouva torse nu dans les courants d'air, mais cela lui importait peu. Il grimaça légèrement en sentant le mur de pierre glacé dans son dos, mais releva immédiatement la tête pour que Sven puisse planter ses canines dans son cou. La fatigue qu'il accusa après la morsure lui fit comprendre que les nouvelles n'étaient pas brillantes.
- Va voir Ron et Hermione, dit Sven à voix basse. Je m'occupe de Remus. Mark ? Je suis désolé, souffla-t-il lentement.
- De quoi ? Riposta Mark en se rhabillant en frissonnant. C'est toi qui feras ceinture ce soir, pas moi ! Tout ce que je sais c'est que si tu étais dans cet état, l'état d'Harry doit être pire que dans nos cauchemars ...
- Son visage est le seul épargné. C'est ... Même lors de la première guerre, je n'avais pas vu ça, répondit Sven d'une voix sourde. Je ne sais même pas comment il peut être encore vivant ... Alors ses facultés mentales ...
Mark le regarda droit dans les yeux et dit fermement :
- On va attendre de voir ce qu'en dit Pomfresh.
- Qu'est-ce que tu sais et que je ne sais pas ? Gronda brutalement Sven.
- Je ne sais pas Sven. Harry a laissé échapper un jour, quand on était tous les deux, et en tripotant son collier autour du cou, qu'il était très bien protégé. Va savoir ce que c'est vraiment, ce collier !
A cet instant, la porte s'ouvrit sur Dumbledore : celui-ci semblait marqué, fatigué. Il dit aussitôt :
- Il a sombré dans une inconscience salvatrice. Mme Pomfresh et Severus ont plusieurs heures de travail devant eux.
- Il a été conscient un moment ? Demanda Remus d'une voix âpre.
- Oui, soupira Dumbledore. Conscient et ... apparemment en possession de ses facultés mentales. Il a immédiatement reconnu Severus d'après ce que j'ai entendu, et a compris les instructions de Mme Pomfresh. Je vais vous donner plus de détails à mon bureau ...
Ils croisèrent quelques élèves intrigués dans les couloirs, mais le regard du directeur les dissuadait de tout commentaire. Dès qu'ils furent installés, Dumbledore joignit ses mains sous son menton et soupira. Il commença à voix basse :
- Je pense que si Harry réussit à s'en sortir, il le devra au cadeau d'anniversaire de Severus. Il s'agit d'un collier qui n'avait pas été vendu depuis plus de deux cent ans, et qui semble doté non seulement d'un sacré caractère, mais aussi d'une loyauté sans faille envers celui qui le porte. Il l'a protégé au maximum de ses capacités. Il n'avait même plus la force de sortir seul d'Harry.
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La vie d'un calice de kelokelo
FanfictionHarry calice d'un Rogue vampire ? Vous n'y croyez pas ? Et pourtant ... Comme c'est marqué cette fanfiction ne m'appartient pas !