La vie d'un calice de kelokelo

Chapitre 13 : Soumis ou combatif ?

Harry commençait à tomber de fatigue lorsqu'il entendit Severus lui dire simplement :

- Ouste, au lit. J'ai faim moi.

Cette phrase le réveilla et il haussa un sourcil. C'était bien la première fois que Severus avouait si facilement qu'il avait besoin de boire.

La chambre qu'il allait partager avec Severus lui plut immédiatement. Il s'y sentit bien. Comme dans la chambre qu'il avait refaite au Square Grimmaud. Il soupira d'aise en sentant les bras de Severus se refermer autour de lui après avoir fermé la porte. Il avait passé la soirée dans ses bras, mais maintenant qu'ils étaient seuls, il savait que l'étreinte allait changer de nature. De réconfortante et tendre, elle allait devenir amoureuse et coquine. Et c'est seulement une fois qu'ils seraient comblés tous les deux que Severus boirait tranquillement. Il se sentit doucement poussé vers le lit tandis que deux mains expertes lui avaient déjà retiré son tee-shirt. Il amorçait un mouvement pour tomber à plat dos, lorsqu'il sentit deux mains le retenir fermement et il tomba à plat ventre sur le lit. Aussitôt, il sentit Severus s'allonger à côté de lui et lui murmurer :

- Tu veux bien rester le plus longtemps possible comme ça ?

- Tu sais bien que je... , balbutia Harry.

- Je le sais bien, coupa doucement Severus. Essaye juste un peu, et tu me diras quand tu voudras te retourner. Je t'aiderai immédiatement.

Severus avait effectivement déjà tenté de le prendre à plat ventre, mais Harry s'était senti enfermé et avait paniqué en rejetant Severus. Lequel avait ensuite avoué à Harry que ce genre de rejet était une déchirure pour lui, coincé entre le besoin de domination du vampire, et le lien qui le faisait réagir à sa panique.

Harry s'obligea à se détendre en sentant les mains de Severus le masser en douceur. Peu à peu, il commença à soupirer alors que les mêmes mains étaient passées du stade massage au stade caresses. Il s'obligea à rester immobile pendant qu'il sentait Severus se déshabiller rapidement. Il lui facilita même son propre déshabillage en se soulevant légèrement en réponse à la demande chuchotée.

Le ballet des mains reprit lentement sur son dos, tandis qu'il sentait Severus s'installer délicatement à califourchon sur ses cuisses. Il frissonna violemment lorsqu'il sentit un index descendre lentement le long de sa colonne vertébrale. Il commençait à sentit le désir pulser en lui. Aucune angoisse. Juste l'envie de se laisser à nouveau entièrement faire. Pour ne pas tellement changer d'ailleurs. Il pouvait bien admettre qu'il était plutôt passif pendant leurs ébats. Enfin, pas vraiment passif, il se laissait simplement plutôt diriger, tout en rendant à Severus ses caresses et ses baisers.

Il se tendit légèrement lorsque Severus commença à vouloir lui écarter légèrement les jambes, mais l'index qui ne lâchait pas les points sensibles de son dos l'aida à se décontracter et à laisser Severus le placer dans la position qu'il voulait. Il gémit dès que Severus glissa un doigt en lui. Ce dernier avait en effet clairement décidé d'aller toucher directement ce point si particulier qui lui faisait voir des étoiles. Comment ensuite Harry aurait-il pu faire autrement que de gémir, et finir par supplier Severus d'arrêter de le supplicier avec ses doigts et de passer à une union tellement plus satisfaisante ?

- Dépêche-toi ! Lâcha-t-il en fourchelangue alors que Severus prenait tout son temps pour s'allonger sur lui.

Il ne se sentait pas enfermé cette fois. Il était pourtant cloué sur le matelas par le poids de Severus, mais il n'attendait qu'une chose : que Severus le fasse sien à nouveau.

- Je n'ai pas encore eu suffisamment de cours de fourchelangue pour te comprendre Harry, répliqua Severus avec un petit rire dans la voix.

- Prends-moi, gronda Harry. Vite !