Winx club : La Prophétie

Chapitre 5

Quatre semaines s'étaient écoulées depuis le tragique évènement qui avait frappé Lymphéa.

Quatre semaines longues et douloureuses.

Il régnait dans toute la Dimension Magique une ambiance lourde et pénible où se mêlait la peur et la confusion. Ils étaient tous sur leurs gardes, prêt à subir n'importes quelles attaques provenant de ce mystérieux sorcier.

Mais serait-il suffisant?

Personne ne l'avait revu, il demeurait caché.

Personne ne connaissait ses intentions.

Ils attendaient, des réponses.

Les survivants de Lymphéa, quant à eux, avaient été accueillit sur la planète Domino où ils seraient sûrement en sécurité.

Flora, elle, avait eu pendant un certain temps beaucoup de mal à quitter sa planète et à laisser sa famille entre les mains de Domino.

Elle ne veut pas oublier, elle ne veut pas avancer, elle se contente de rester là, au même point, sans espoir d'évoluer.

Mais au bout d'un moment, il faut bien commencer à se relever.

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"Et bientôt je vais reprendre ce qui m'appartient et vous ne pourrez rien y faire misérables petites fées. Je vais tout détruire."

Essoufflée. Elle était essoufflée. Elle venait de se réveiller en sursaut, à la limite de la suffocation et trempée par la sueur. Il lui fallut plusieurs minutes avant de réaliser qu'elle venait de faire un cauchemar. Incapable de se rendormir, elle alluma la lampe de chevet, sortit de ses draps et s'assit sur le bord de son lit. Elle était encore toute retournée. C'était terrifiant. Elle revoyait chaque soir, depuis la mort de son père, son corps, étendu sur le sol, inerte. Elle se souvenait du sentiment qu'elle avait éprouvé ce jour- là, un sentiment indescriptible. Elle se rappelait du regard que lui avait lancé le sorcier, ce meurtrier n'ayant aucun scrupule, aucunes émotions. Elle se remémorait à répétition la même scène dans sa tête, celle de son père retombant sur le sol, lentement, et le sorcier qui lui s'en allait tranquillement sans même se retourner, sans même se battre. Elle se demandait sans cesse pourquoi il désirait cette gemme, pourquoi son père l'avait en sa possession, pourquoi ne connaissait-elle pas son existence mais surtout qui était cet homme et que voulait-il. Tant de questions sans réponses.

Ne parvenant pas à retrouver une certaine sérénité, la fée se leva d'un bond et se dirigea vers la petite salle de bain. Elle voulait se rafraîchir un peu. Elle s'appuya des deux mains sur la bordure du lavabo pour reprendre ses esprits et s'observa dans le miroir. En se découvrant elle vit un visage d'une pâleur cadavérique et couvert de gouttes de sueurs. Elle passa sa main sur sa bouche ; ses lèvres étaient sèches, collées aux commissures. Elle ne pouvait pas croire qu'elle voyait là son propre reflet. Elle fit couler l'eau froide, se rinça la bouche puis s'aspergea le visage. Elle releva soudainement la tête, se contemplant encore quelques instants.

Des larmes coulèrent sur ses joues. En sanglotant, elle s'effondra, non pas sur ses pensées, mais sur la culpabilité qu'elles injectaient dans son cœur. Et si elle était intervenue? Si elle avait été moins faible encore une fois? Des regrets, toujours des regrets.

Une pensée pour Mièle lui vient alors. Elle avait peur, constamment, peur qu'elle subisse le même sort, peur qu'elle ne sache pas la protégé, encore une fois.

La tristesse avait laissé place à la colère puis à la rage.

La fée se regarda encore une fois dans le miroir et sécha ses larmes : elle devait demeurer forte.