Five

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Je me réveillais dans ma chambre, celle qui est dans la maison de mon père, j'ai un bandage autour de la tête et je ne me souviens de rien, juste d'une fille. Je ne sais pas ce que j'ai fais ces deux dernières semaines, juste que mon père doit se marier avec sa servante que je n'ai jamais rencontré. La porte de ma chambre s'ouvre, elle est coulissante, mon père rentre et ferma la porte, il n'a pas l'air vraiment très heureux. Je me souvenue peu à peu de Martina et de ce qu'il m'ait arrivé. Mon père s'assied à mes cotés sur le lit tandis que je me relève un peu.

- Je suis désolé qu'elle t'ait séduit, il va être expulsé hors de la cité, comme tout les autres traître. dit-il un sourire en coin

J'étais horrifié, je savais ce qu'ils leur faisaient une fois que les "traîtres" avaient passé les enceintes de la cité, ils les fusillaient. J'avais la rage au ventre, j'avais envie de rouer de coup mon propre père, il me répugnait tout simplement.

- Non! Ce n'est pas elle qui m'a séduit, chacun à draguer l'autre je te jure, envoie moi à sa place si il le faut mais ne la tue pas!

Je le suppliais à genoux, j'avais envie de pleurer, je respirais un bon coup alors qu'il refusait de négocier, je ne la laisserais pas mourir, et si elle doit mourir, et bien je mourrais avec elle.

- Alors je veux être exécuté, avec elle.

- Qu...Quoi? Il en est absolument hors de question.

- Si elle doit mourir, alors je mourrais avec elle.

Je me levai et m'habilla, puis couru jusqu'au centre de détention, les gardes me reconnaissaient et e laissèrent passer, j'allais jusqu'à la cellule de Martina. Elle me prit très fort dans ses bras tout en pleurant, j'étais aussi au bord des larmes mais ne laisser rien paraître. Je devais rester fort, pour elle, pour nous et il était hors de question qu'elle se fasse exécuter. Je m'assois avec elle, hors de question que je la lâche d'une semelle, si on doit mourir et bien nous mourrons mais ensemble. Mon père arriva et m'ordonna de sortir de cette cellule mais je refusais.

- Pourquoi papa? Pourquoi punir l'amour? On est les derniers amoureux sur Terre, on peut changer l'humanité, en faire une race meilleur mais on a besoin de l'amour.

- L'amour est l'une des choses qui fait que l'humanité est un défaut elle te manipule.

- Pourquoi ferais-je ça? répliqua Martina Ne te mets pas de mensonges en tête, tu sais que l'amour existe, toi et la mère de Jorge en êtes la preuve.

Alors mon père aimait réellement ma mère? Je le regardais avec une lueur d'espoir en voyant son regard s'adoucir mais il redevenue froid et ordonna NOTRE expulsions ce soir. Martina sanglotait sans pouvoir s'arrêter je la tenais dans mes bras...sans doute pour la dernière fois.

|| Le soir même ||

Nous étions dans le couloir de la mort, celui qui donnait sur l'extérieur de la cité, j'avais dit à Martina qu'une fois dehors nous nous cacheront contre les parois de la barrière, là où les snipers ne peuvent pas nous voir. La lumières de la lune m'aveugla, elle était si belle, on passa la porte en nous donnant la main après avoir échangé un baiser langoureux. Ils partirent, on sortit, en restant plaqués contre les parois. Ils tiraient mais ils ne voyaient rien, la cité voisine est à l'opposé, donc nous nous faufilons toujours collés et hors de porté. Une fois arrivé de l'autre coté, je fis signe à Martina de ne rien faire tout de suite, des snipers était là pour une autre expulsion, un homme et sa femme qui se firent abattre dans la minute. Mon cœur rata un battement et se serra, c'était si triste. On attendit jusqu'à que ma montre affiche minuit, je lançai un caillou et il n'eu rien.

- Prête à courir ?

- Oui.

On se mit à courir aussi vite qu'on pu, je découvrais le monde peu à peu, je vus des forêts d'arbre alors que mon père m'avait dit qu'il n'y en avait plus. Nous nous cachâmes dans un bois, on était maintenant à plus d'un kilomètre de la cité, hors de danger. Mais maintenant je crains le virus, est-il toujours dans l'air que nous respirons ? Je ne sais pas, mais tout ce qui comptait c'est que nous étions sains et sauf. J'avais réussi à volé des bricoles aux gardiens, notamment des allumettes, j'allumai donc un feu pour nous réchauffer, Martina était serrée contre moi.

- Tu arrives à croire qu'on est survécu ? Me demanda-t-elle Je croyais que nous allions mourir, et tu nous as sauvé.

- Ça ne pouvait pas être la fin alors que l'histoire n'avait pas commencé.

- Je t'aime Jorge, et si je n'avais pas aussi froid, je te ferais l'amour là tout de suite.

- Je t'aime aussi, on va se reposer, et dormir au chaud avec les couvertures que j'ai trouvé sur le chemin, demain on va beaucoup marcher.

- Bonne nuit mon amour

- Bonne nuit ma chérie.

Et nous nous endormîmes collés l'un contre l'autre, ayant le plaisirs de savourer le fait que nous soyons vivants et que la mort nous ait raté.

|| Le lendemain ||

Martina et moi nous sommes levés tôt pour pouvoir commencer à marcher jusqu'à l'autre cité qui est encore à deux heures de marche. Nous avons marché pendant plus que deux heures pour enfin arrivé, à l'entrée il y avait un garde, on lui explique notre situation. Il nous mit dans une salle d'attente moderne, on nous fit ensuite plein d'analyses pour voir si nous n'avions pas le virus et par chance les tests était négatif en ce qui le concernait. On nous a posé plein de questions et nous nous sommes fait accueillir par la cité. Ici l'amour n'est pas interdit, nous ne sommes pas les derniers, ils vivent comme des humains normaux et pourtant leur cité marche mieux. La cité de mon père est barbare et j'espère qu'il s'en rendra compte un jour.

|| Epilogue ||

Martina et Jorge restèrent dans leur nouvelle cité, ils eurent deux enfants. Ils moururent de vieillesse à l'âge de 95 ans pour Jorge et 96 ans pour Martina.

Monsieur Blanco se pendit après l'expulsion de son fils, il disait dans sa l'être qu'il devait rejoindre l'amour de sa vie qui était aux cieux.

L'humanité n'est pas une faiblesse, car il vaut mieux être humain que barbare.


Last Lovers- JortiniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant