La louve de Cherwood

Chapitre 10

Le ciel grondait,et il faisait froid.

La lune,qui pourtant avait éclairé cette nuit,chacun de mes pas,se retrouvait petit à petit couverte d'une épaisse couche de nuages sombres.

Ma situation,était déjà bien assez compliquée,et apparemment,le temps avait envie de s'y mêler,puisque de grosses gouttes tièdes s'écrasèrent sur le peu de goudron que contenait se village.

Si je me décalais un peu,je pouvais apercevoir entre les corps de deux vieillards,quelques montagnes et falaises rocailleuses où deux phares se déplaçaient à toute vitesse sur la seule route qui se décidait à traverser la région.

Peu de véhicules ,mais je savais,par déjà vécu,que lorsqu'ils en arrivaient au loin,les habitants s'agitaient,et posaient des questions sur le pourquoi du comment.

Les yeux de tout le monde se tournèrent vers celui qui était rentré dans ça maison quelques minutes auparavant.

Il portait à présent un imperméable,sous lequel il devait mourir de chaud.Il l'avait vêtu car l'orage d'été s'aggravait.

Il se dirigea vers la voiture émettant une lumière bleu/rouge régulière,et deux personnes en sortirent.

Les trois hommes entamèrent une conversation,m'observant de temps à autres,puis l'un d'eux sortit un appareil de sa poche.

Il parla quelques secondes près du boitier noir,sceptique,puis le rangea.

Ils me regardaient tous attentivement,certains riant,d'autres avec un regard méprisant,me rappelant la scène stressante de mon arrivée dans la meute.

L'homme au K-way vert arriva en trottinant,avec deux parapluies colorés qu'il distribua sans plus attendre aux quelques personnes présentes,qui se réjouirent aussitôt d'être à l'abri.

C'est quelques minutes plus tard qu'une autre voiture se gara au coin de la rue.

Je grognais de plus bel,autant apeurée que sur la défensive.

Une femme était passé outre les hommes armés qui formaient en sorte,la première ligne.

Elle avait les mains vides et s'approchait lentement vers moi,d'un air rassurant.

J'étais prise au piège,car derrière moi s'élevait un haut mur de pierres,et les autres individus avaient,au fil du temps,pris le soin de m'encercler.

Je recula tout de même,et mes talons heurtèrent la maison dans mon dos.

Je tremblais,et transpirais,mais l'air doux et confiant de la vieille femme fit se ralentir les battements de mon coeur.

Ses cheveux épais étaient arrangés en deux grosses tresses grisonnante qui tombaient de chaque côté de son visage ridé.

Je ne sais pas si c'est le pull de laine mauve qu'elle portait sous sa longue blouse blanche qui la rendait ronde,mais elle en avait l'air.

Elle s'accroupie devant moi,et me tendit la main.

J'approcha ma tête,afin de renifler sa paume.

Cette dame semblait adorable,mais malheureusement pour elle,elle était assez près pour servir de diversion afin que je me tire de cet situation.

Alors,je pris violemment ses doigts entre mes dents pointues,et serra la mâchoire autant que je le pus.

La vieille femme lâcha un cri,et tandis que son sang au goût métallique coulait dans ma bouche,plusieurs hommes se jetèrent sur moi.

Je me débattais,ne voulant toujours pas lâcher sa main.

Soudain,ma vue se troubla.

Ma tête tournait,et je sentis tout les membres de mon corps me lâcher.

On retira la longue aiguille fine de ma cuisses.

Agent -Mettez-là dans le coffre,on l'emmène.

Vieille femme -Faîtes attention,le calmant ne fera effet qu'une vingtaines de minutes.

Je m'étala sur la moquette chaude du coffre de la voiture,et avant que la porte ne se referme,j'aperçu Sam,Leslie,Mance,et quelques autres membres de la meute arriver en courant vers moi.

J'esquissa un faible sourire,mais la voiture démarra.

Et la dernière choses que j'entendis avant de fermer les yeux,fût des coups de feux.