Et puis soudain, j'ai grandi ....

Ne sous estime jamais le pouvoir du chocolat chaud

Aujourd'hui c'est le grand jour, je vais enfin revoir Julien. C'est loi qui doit venir me chercher pour me conduire chez lui.
Je suis heureuse à l'idée de le revoir , mais angoissée aussi.
Et puis je vais perdre Tom, depuis deux semaines , j'essaie de ne pas trop y penser, mais là, je réalise qu'il va vraiment partir.

J'ai finis mes bagages, une routine pour moi , avec tout les changements que nous imposent nos parents quand , j'entends sa voix.

J'ai envie de le voir , mais je bloque, je chiale depuis 30 minutes, je dois être affreuse. Je décide de faire un saut dans la salle de bain, mais Tom ne m'en laisse pas le temps.

- oh cass tu descend ou je monte te chercher, on as de la route a faire nous après.

- oui Tom , je suis là.

Je me tiens au haut des escaliers quand je le vois. Lui aussi m'a vu et son regard s'est durci.
J'avais imaginé notre rencontre après ce baiser tout un tas de fois, j'avais échafaudés pleins de scénarios, mais pas ça.
Il est monté me rejoindre, a pris mon sac a m'a fait une bise si légère que je l'ai a peine sentie sur ma joue.

- je prends ta valise cass, assurés toi de bien fermer derrière toi, on est a la bourre.

Quel froideur dans son ton, je suis sur qu'il doit être plus chaleureux avec son dentiste !

Je fais ce qu'il me demande puis je le rejoins a sa voiture. Je m'installe à l'arrière, Tom est déjà devant , ayant pris les commandes de l'autoradio.
Mon frère me regarde m'installer , et bloque sur mon visage.

- putain cass, tu as encore pleurer, tu m'avais promis bordel.

- je je suis désolée, dis je en m'efforçant de contrôler mes larmes à nouveaux.

Julien est nerveux cela se sent dans le ton qu'il emploie

- eh c'est pas le bagne non plus cass, j'ai vécu 18 ans là-bas, j'en suis pas mort.

Je crois que c'est la première fois , qu'il me parle aussi sèchement depuis que je le connais. Je suis blessée , mais au lieu de me défendre, je sanglote de plus belle.
Tom est perturbé par l'habitude de Julien a mon égard , puis il semble comprendre.

- Oh frère tu crois qu'elle pleure parce qu'elle dois aller vivre chez ta mère?

- ben oui, réplique Julien

- tu te fais des films pour rien, cass elle ravie d'aller là bas, elle lui feras pas la misère. Elle est juste bouleversée parce que je pars, alors soit cool avec elle s'il te plait.

- désolé, je crois que moi aussi je suis perturbé

- le fils a sa maman qui s'en vas, c'est trop dur ça. Au moins je peux remercier ma mère c'est une douleur que je ne connais pas.

Ils ont chuchotés leurs discussion, mais j'ai réussi à tout entendre. Je ne dois pas trop en vouloir à Julien, lui aussi a du chagrin, et chacun réagit à sa façon face aux chagrins, moi par les larmes, lui par la colère.

Le trajet est rapide , heureusement car l'ambiance est tendu dans la voiture.
Julien gare sa voiture dans son allée et aussitôt  sa mère nous rejoint.

- Cassandre ma chérie, comme tu as grandie et comme tu es jolie. Dit Laure en me serrant dans ses bras.

- maman arrêtes tu l'étouffe la.

- excuser moi ma puce, je ne veux pas te faire mal.

- mais non ça vas, moi aussi je suis heureuse de te revoir Laure.

Les deux étés qui avaient suivis l'enlèvement de cass, Laure les avaient passés au camping, s'occupant des enfants.
Le père de ju les avait quittés et comme elle était sans emploi, cela arrangeait tout le monde.
Puis elle avait retrouvé du travail,  et elle avait cessé de venir les rejoindre , laissant ju partir seul .
Pendant ces deux années Cassandre avait développé une relation très forte avec elle, et la revoir à présent lui faisait vraiment plaisir.

- bon il se fait tard ju, monte la valise de cass et montre lui ta chambre, toi gros bêta, je t'ai fais un gâteau au chocolat, alors suis moi dans la cuisine.

- un gâteau au chocolat, oh si tu savais comme je t'aime Laure , Lui dit Tom avec un large sourire.

Avant de suivre ju, je ne pus m'empêcher de prendre Tom dans mes bras. Il me rendit mon câlin sans un mot.

Julien m'attendais déjà dans sa chambre, quand je me décida à me séparer des bras de mon frère pour le rejoindre.

Il semblait plutôt mal a l'aise.

- bon j'ai pas enlevé mes posters , mais si tu veux le faire pour te sentir à l'aise, n'hésite pas, je t'en voudrais pas.

- c'est gentil ju , mais je ne souhaites pas transformer ta chambre, c'est déjà gentil à toi de bien vouloir me la laisser.

- ouais c'est rien , au faites tu as un téléphone toi maintenant

- oui pourquoi ?

- passe le moi s'il te plait.

Je prit mon téléphone dans la poche de mon jeans , puis le lui remis. Il tapa quelque chose sur mon clavier et le me le rendit.

- je me suis envoyé un message avec ton tel, comme ça tu as mon numéro et j'ai le tiens. Si tu as le moindre problème ici, n'hésitez pas à m'appeler ou à m'envoyer un message ok ?

- euh oui, ok

- bon il faut qu'on descende, Tom et moi devons partir

- non

- comment ça non ?

- je ne veux pas lui dire au revoir, c'est trop dur

- ok, tu veux que je l'appelles , pour qu'il viennent directement ?

- non ju, je veux juste rester seule, lui répondit cass, la voix brisée.

- je comprends , je lui expliquerai.

ju allait sortir quand il se ravisa , il se dirigea alors  vers cass, puis la saisit par la taille.
A cet instant, plus rien n'existait  pour cass, sauf le rythme de la respiration de ju.
Puis il déposa ses lèvres sur son front , en lui chuchotant

- prends bien  soin de toi, cass

Il  allait fermer la porte derrière lui, quand  elle lui demanda

- tu m'enverras un message quand vous serrez  arrives, pour me rassurer , s'il te plait.

- oui , je le ferez Cassandre.

Julien lui souris, puis il sortit.

Cassandre ne voulu entendre leur départ  alors  mis sa musique a fond sur son iPod, et continua de pleurer.

Elle n'entendait pas Laure entrait dans sa chambre , et eut un sursaut quand cette dernière lui retira ses écouteurs.

- désolée d'entrer comme ça ma chérie, mais j'ai toqué et tu ne répondais pas.

- c'est pas grave, tu es chez toi , tu n'as pas à t'excuser tu sais.

- je vais faire les gros yeux là Cassandre comme quand tu étais petite, tu vas voir. Je suis chez moi , mais tu es aussi chez toi maintenant et tant que tu habiteras ici, considère cette pièce comme ta chambre . Et saches que je toquerais toujours avant de rentrer.  

- oui malou , sourit cass,
c'était le surnom affectif qu' elle  lui donnait , lorsqu'elle avait 8 ans.

Laure s'assit sur le sol à côté de cass

- je t'ai fait une tasse de chocolat chaud, tu en as bien besoin

- tu crois que ça peux m'aider à me sentir mieux ?

- ma chérie, tu as devant toi , une femme divorcée a deux reprise et une maman qui vient de voir partir son fils pour ses études, alors crois moi , les peines de cœur ça me connaît et je suis formelle , rien ne vaut un chocolat chaud pour se sentir mieux

- tu sais je ne crois pas trop au potion magique.

- ne sous estime jamais le pouvoir du chocolat chaud, cass

Cassandre esquissa un sourire , puis suivit Laure  jusqu'à la cuisine.