Chapitre20.

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~ Hate her, hate him, hate everyone in this fucking world, except you. ~ 

« - Comment ça, gay ? Joyeux, tu veux dire mon fils, tente-il de rattraper, en me regardant puis en regardant ma mère qui fixe son assiette un air confus.
- Exactement papa, je suis joyeux, dis-je simplement. 
- Ahhh, dit-il de soulagement, ce mot porte parfois à confusion, il faut se l'avouer.
- Oui, c'est sûr, mais dans ce cas ci, je suis joyeux et surtout homosexuel, dis-je comme si j'annonçais que j'allais faire les courses, sans la moindre peur dans le ton de ma voix. 
- Très drôle mon fils, aller mange au lieu de dire des conneries comme ça, se voilant la face. 
- Quoi ? Tu veux que je te le dise une troisième fois papa ? Je suis gay, ton fils aime les hommes, tu vois papa, toi tu aimes les chattes, moi j'aime les bites qui font 24cm, dis-je en me levant face à lui, pour lui faire comprendre que je suis gay et que ce n'est pas une blague. 
- Mais ! T'es taré ou quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je ne comprends plus rien ! dit-il en s'énervant, tu étais au courant ? regardant ma mère qui n'ose pas le regarder dans les yeux peur qu'elle ait des représailles, putain je n'y crois pas une seule seconde ! Mon fils, la chair de ma chair est une tarlouse et tu ne me l'as même pas dit ! Mais on vit dans quel monde aujourd'hui ??
- Papa, on est au XXIème siècle, le fis-je remarquer.
- Justement c'est n'importe quoi ce bordel ! Non, non, non, ce n'est pas possible tu dois être juste égaré ce n'est pas possible autrement, Harry, dit-il tentant de se raisonner. 
- Papa, écoutes, tu dois te calmer, prend le temps de réfléchir sur ça et tu reviendras vers lui quand tu seras prêt, dit Gemma en se levant pour prendre ma défense ce qui me surpris plus qu'autre chose. 
- Je n'ai pas à y réfléchir, c'est tout réfléchi, je te coupe les vivres et après ton examen tu pars vivre à l'étranger loin de moi et loin de ton copain.
- Non, tu ne peux pas faire ça Eliot ! rétorque ma mère qui se décide enfin à prendre la parole. 
- Je vais me gêner !!! Tu ne peux pas savoir à quel point tu me fais honte !! dit-il avant de quitter la table. » 

Une fois qu'il est quitté la pièce, je m'effondre sur ma chaise, ma mère et la première à se ruer sur moi pour me réconforter, en me disant des mots doux à l'oreille.

« Ne t'inquiète pas bébé » « tu ne vas pas quitter ta vie » « je suis là » « il se calmera » « je t'aime » 

J'aime ma mère, elle est si douce, je me suis toujours demandé comment a-t-elle pu tomber amoureuse d'un homme qui n'est jamais là, qui n'a jamais dit de choses gentilles, qui est toujours pessimiste peu importe les situations. Et puis ma mère qui le défendait à chaque fois en me disant qu'avant il n'était pas comme ça, il avait du temps et n'était pas aussi stressé qu'aujourd'hui, que s'il n'est jamais là, c'était pour nous et notre confort. C'est sûr qu'elle n'avait pas tort d'un côté mais avoir moins d'argent ne m'aurait pas dérangé, je m'en fous de l'argent, s'il aurait moins travaillé, on aurait moins d'argent mais il aurait été détendu et il aurait pu apprendre à me connaître parce qu'à part mes notes, c'est tout ce qu'il sait de moi, il ne sait pas qui je fréquente, mon style de musique, mes passions, mon orientation ; rectification, maintenant il le sait. 


Mardi, 12.20pm|| 

Je viens tout juste de retrouver ma mère après les cours, dans un petit restaurant du coin. On commande et mange en parlant de tout et de rien, mais aussi et surtout de mon père. 

« - Comment va-t-il ? m'inquiétais-je. 
- Oh rassure toi, va bien mieux que tu ne penses, par contre il évite au maximum le sujet. Il fait comme si la soirée de vendredi n'avait pas eu lieu, mais il dit aussi qu'il refuse de te voir ou de te parler, pour l'instant en tout cas. Il passe aussi toutes ses journées dans son bureau à travailler, c'est encore pire qu'avant, dit-elle en baissant la tête. 
- Je suis désolé, tout ça est ma faute, je n'aurai jamais dû être aussi direct avec lui, j'ai été stupide. 
- Non, ne t'en fais pas Harry, tu n'as pas à t'excuser d'être qui tu es, certes tu l'as dit de manière cru mais il n'aurait jamais écouté si tu lui aurais dit de manière douce. 
- Mmh... 
- Mais Harry, il faut que je sache... 
- Oui, tout ce que tu veux. 
- Est-ce que c'est du sérieux au moins, es-tu sur d'être qui tu es vraiment ?
- Bien sûr maman, ça a été longuement réfléchie. 
- Et qui est ce jeune homme, j'espère que c'est un jeune du moins...
- Oui, oui, dis-je en souriant, haha bien sûr que oui, il n'a que trois ans de plus que moi, et... hum... si je te le dis, tu vas péter câble. 
- Mais non, mon chérie, dis-moi. 
- Tu te souviens de mon professeur particulier d'Histoire que tu avais invité à la maison pour le remercier de m'avait aidé et tout ça... et bien... 
- ... C'est lui ? finit-elle ma phrase en sachant parfaitement la réponse. 
- Oui, je suis désolée maman, ne le dis pas à papa, s'il te plaît, il le ferait virer de son poste et ce n'est pas de sa faute, c'est de la mienne, c'est moi qu'il l'est embrassé le premier, et puis nous sommes tous les deux des adultes responsable on savait ce qu'on faisait et ce qu'on voulait !! finis-je par dire d'une traite. 
- Bien, calmes-toi Harry, ne t'inquiète pas tu m'as fait confiance plus d'une fois et est-ce que je l'ai trahi une seule fois ?
 - Non, avouais-je. 
- Tu vois, tu peux me faire confiance. »

Je suis un putain de cliché. - Larry Stylinson -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant