13 août 2015. Ile inconnue.

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Cela faisait une heure que j'étais debout. La nuit n'a pas été de tout repos, le vent faisait valser à chaque fois le sable qui se claquait sur ma peau et le froid n'arrangeait rien. J'avais donc décider de me lever et de chercher du bois pour maintenir le feu.
Une demi heure plus tard Thomas s'est réveiller et s'est mît en quête de construire une cabane, je suppose... Je devrais faire pareil ! J'étais encore en bonne santé ! Il fallait en profiter pour me faire un petit coin douillé et puis je n'avais rien à faire à part me laisser mourir au soleil ...

Punaise !
Je n'arrivais pas à faire tenir en équilibre deux bouts de bois putain ! Énervée et déçue par mon manque d'expérience et aussi car la nuit tombait j'abandonnais tout et m'affalais sur le sable qui se refroidissait petit à petit. Mes cheveux etaient emmêlés et défaits. La couleur blonde se mélangeait avec la couleur doré du sable. Je soupirais. Mon ventre était vide. Mais, je ne devais pas me laisser abattre pour autant ! Mon confort d'avant me manquait énormément mais je sais que je peux réussir à m'habituer à la vie d'ici.
-Hahahahahahaha ! C'est quoi ça ? Hahahahahahaha
À l'entente du rire de ce chère et tendre Thomas, je dévia mon regard vers lui tout en arquant un sourcil.
-C'était eum... Une maquette pour mieux visualiser ma future cabane ainsi que les ressources que j'aurais besoin. Répondis je très fière de moi en lâchant un sourire victorieux tout en me levant.
-Ah ouais ... Tu as tout à fait raison m'avoua t-il tout en caressant sa barbe naissante. Cependant si je peux me permettre, il semblerait que ce soir l'orage va éclater. Oh ! Ce n'est qu'un petit détail ! Sachant que nous sommes sur une île et que la mer va se déchaîner. Sur ceux je retourne a mes grillades demoiselle. Et il s'en alla.
Je restais bouche bée, il avait du vocabulaire le petit hein ! Plutôt intriguée par cet aveux je leva ma tête vers le ciel et un flot de pluie se renversa sur moi.
-Putain putain putain !!!!!! Criais je. Mes cheveux : trempé. Ma robe : trempée. Et je suis toute glacée. Frigorifiée et dépitée je m'asseyais en tailleur par terre. Rien pour me protéger. Rien sous la dent. Je suis une catastrophe qui ne sait que se plaindre !
J'essayais au mieux de me couvrir avec mon gilet mais celui ci était mouillé. Quant à Thomas il était protégée par sa somptueuse cabane... Son feu était au sec tandis que le mien était mort et il mangeais ... Comme un porc. Je le regardais, jalouse. Près de cinq minutes passèrent et il m'a enfin remarquée.
V-vous n-ne m'invitez donc p-pas à m'abriter ?
-Euuuuh... Nan cha va aller chuis très bien tout cheul. Me répondit il la bouche pleine tout en léchant ses doigts. Connard.
-N'av-vez vous donc auc-cune p-pitié pour une jeune femme à moitié dénuder et trempée j-jusqu'aux os.
-Ça te rend encore plus sexy j'te conseille alors de partir loin d'ici avant de réveiller le monstre. Me cria t'il de loin. Je pouvais deviner son sourire en coin.
-L-le monstre ? Questionnais je à cet homme sans cœur. Celui-ci ne prit pas la peine de me répondre et me montra du doigt sa... Partie intime !! Je venais juste de comprendre et cria face à tant de manque de pudeur de sa part. J'étais pétrifiée et frigorifiée en plus d'avoir faim et lui jouait avec moi ! C'était inadmissible !
J-je m'en vais ! V-vous aur-rez ma m-mort sur la conscience ! Lui criais je même si la pluie enveloppa ma voix. Je partie en trombe de la plage tout en éternuant.
Merde merde ! Et me voilà enrhumée. Putain.. J'avais oubliée que j'étais pieds nues ... oh et puis tant pis ! Je m'engouffra dans la forêt en espérant trouver une petite grotte afin de me protéger mais la végétation était au rendez vous et rendait la vue impossible. Je sentis une main m'attraper le poignet d'un coup et me sortir de la forêt. A ce contact un sourire se dessina sur mes lèvres. Thomas me fit asseoir sur une feuille de palmier devant le feu. Ça faisait du bien... Je fermais les yeux au contact de la chaleur et pu soupirer de soulagement. Le jeune homme m'observait juste et se rapprocha de moi. Je me remis vite en tête ce qu'il m'avait dit peu de temps avant et me recula en me protégeant avec mes bras  !
Ne me touchez pas pervers ambulant !
-Hm ? Sa réaction avait l'air étonné.
Je ne vais pas te toucher microbe. J'ai un profond respect pour les personnes handicapées de ton genre.
-....
-.... ?
-PAAAAAAH HAHAHAHAHAHAHA ! Savez vous que vous devriez faire humoriste !
- ?
-Votre visage angélique trahit vos paroles blessantes ! HAHAHAHAHAHAHA !
-Ferme là ! Me cria t'il. Il avait l'air embarrassé, cela amplifia mon fou rire. Enfin fini, je fus prise de fatigue et sans m'en rendre compte m'endormis la tête sur les genoux de Thomas.
-Passez une bonne nuit Thomas et merci pour tout vous êtes un chouette ami.
-Ouais.
Et je m'endormis le sourire aux lèvres, heureuse d'être enfin au chaud.

Les naufragésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant