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Chapitre 1.

  Terminus. Je descends du train. Ma tante, Alice, m'attendait sur le quai. Je me précipite vers elle et je me jette à son cou. J'avais tellement hâte de la retrouver.

  Une fois ma lourde valise chargée dans le coffre de sa voiture, nous voilà parties pour Londres. En effet, la soeur de ma mère habite au Royaume-Uni. Suite à sa maladie, ma mère n'a jamais pu venir rendre visite à sa soeur. C'etait donc, pour moi, la première fois que j'allais chez elle, et que je passerai un mois en vacances à ses côtés.
Mon père avait accepté que je passe 4 semaines là bas, uniquement pour que j'approfondisse mon anglais (bien que je sois déjà une bonne élève dans cette matière et que j'adorais parler cette langue). Et aussi parce qu'il pensait que j'avais besoin de ma tante pour parler du dècès de ma mère, peut être...
Mais je sais aussi que Londres regorge de nombreuses boutiques. En passant par de simples friperies, ou par d'immenses centres commerciaux. Adepte du shopping, je savais bien que je ne rentrerai pas les mains vides, et ma tante le savait aussi.

- Comment s'est passé ton voyage en train depuis Paris ? M'a-t-elle demandé de sa voix douce.
- Trés bien, merci ! J'ai pu lire des tonnes de brochures sur Londres, et je crois avoir trouvé quelques adresses intéressantes, quand on partira faire nos journées shopping, dis-je très excitée.
- Super ma puce, on y va quand tu veux, tu sais ? Je suis à ta disposition. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. Tu peux me parler de n'importe quoi, je serrai toujours à ton écoute, ne l'oublie pas.
Elle s'est tournée vers moi, et m'a jetté un clin d'oeil tout en disant qu'elle m'amenera à de trés bons restaurant britaniques.

  Nous étions arrivées chez elle lorsque le tonnerre commençait à gronder. J'ai pensé qu'on aurait droit à un bel orage dans la nuit, et je ne me suis pas trompée car seulement une quinzaine de minutes aprés, les gouttes d'eau ont commencées à glisser le long des vitres. Pendant que l'orage éclatait, ma tante m'a fait visiter sa maison de fond en comble. Vivant seule, elle habitait dans une petite maison simple, qui se constituait d'un grand salon, et d'une salle à manger où se trouvait la cuisine. À l'étage se nichaient 2 chambres et une salle de bain. Elle y était bien, et cela lui suffisait amplement.

Lorsque nous étions en haut, j'ai remarqué une trappe, qui devait sans doute mener au grenier. Je la fixais. Elle m'intriguait. Cependant, j'ai trouvé étrange que ma tante ne m'en parle pas, elle qui est tellement bavarde. Je m'apprêtais à lui poser la question, juste avant qu'elle ne m'apperçoive la tête en l'air, et qu'elle se taise. Je me suis alors retournée pour me retrouver face à elle. Et j'ai constaté que ses mains se sont crispées sur ses hanches, avant qu'elle ne reprenne en béguaillant.

- Bon.. Euh.. c'est... c'est le grenier, rien de plus. Mais je ne préfère pas que tu y ailles. Tu sais, j'ai pleins de bibelots innutiles qui prennent la poussière. Vraiment, c'est pas intéressant, m'a-t-elle retorqué vivement, en se mordant la lèvre infèrieure. Sa faussette sur sa joue gauche ressortait, et cela me rappellait que j'avais la même, moi aussi.
Je me suis simplement contentée de hocher la tête en guise de réponse.
Puis nous sommes redescendues dans le salon.

  Bien que les anglais dinent trés tôt, nous avons mangé aux alentours de 20h30. J'ai eu droit à 3 petites parts de pizza avec une bonne poignée de frites.
- Super pour prendre des rondeurs ! Là, tu fais fort tatie Alice, vraiment, plaisantais-je.
Elle a sourit et nous avons mangé en regardant la télé.
 
                          ×        ×        × 

  Après avoir littéralement englouti mon repas - parce que les pizzas et moi ne faisont qu'un, je l'avoue - , je suis montée me coucher car mine de rien, le voyage avait été trés fatiguant. Mais je n'arrêtais pas de penser à cette trappe. Pourquoi ma tante avait-elle eu une réaction aussi bizarre ? Qu'est-ce qu'elle cache là haut pour qu'elle m'ai quasiment interdit d'y aller ? Je comptais bien le savoir.
Épuisée, je me suis laissée berçerpar  le bruit des gouttes d'eau qui coulaient sur le long de ma fenêtre.
                                
                     ×          ×          ×

7h30. Premier réveil à Londres. Je saute de mon lit, m'habille avec les premiers vêtements que j'ai trouvé dans ma valise, et descends les escaliers si rapidement que j'ai faillit tomber à 2 reprises.

- Doucement, Mia, m'a-t-elle mise en garde un peu trop tard. Ces escaliers sont dangereux, quand même.
- Je vois ça, dis-je en partant m'asseoir en direction d'une des chaises de la cuisine.
- Je t'ai préparé des toasts au bacon, ce matin, tu me diras si ça te plait !
(Et comment que ça me plait, j'adore le bacon !)
- Oh t'es parfaite Tata, je mangerai ça tout les matins sans problème, dis-je affamée.
- Trés bien, ça marche. Aujourd'hui, vu qu'il fait beau, et sincèrement j'espère que ça va durer, je te propose de partir faire quelques boutiques, ça te dit ?
- Oui bien sûre, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige je suis toujours partante pour faire du shopping, retiens bien ça ! M'exclamais-je.
- D'accord, souriat-elle. Parcontre, je dois aller travailler ce matin. Mais ne t'inquiète pas je serrai rentrée avant 12h30. Et je te le redis encore une fois, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m'appelles !
- Pas de problèmes, mais tout se passera bien, ne t'inquiète pas.
- Je sais, ma chérie ! Bon je file, à plus !
- À plus, ai-je dit la bouche pleine.

                      ×          ×          ×

Il était 8h15 quand j'avais terminé mon petit dejeuner. Je suis donc remontée dans ma chambre pour faire mon lit. Mais en passant dans le couloir, la trappe n'était pas bien refermée. Peut-être que ma tante était allée chercher quelque chose. Ça me semblait tout de même étrange. J'ai décidé de l'ignorer.
Je suis partie dans la salle de bain pour prendre une douche et pour me maquiller.
Une fois lavée er habillée, j'ai prit le premier bracelet de ma tante qui me passait sous la main, et je l'ai attaché à mon poignet. Une simple pierre précieuse (sans doute du Quartz) taillée d'une forme ovale, sur un cordon marron. Il me plaisait. C'etait sobre et je le trouvais joli.

Je suis donc redescendue, en passant sous la trappe. Le bracelet que je portais scintillait. Étonnée, j'ai commencé à descendre les escaliers, et le bracelet ne brillait plus. J'ai remonté les marches, en prenant soin de ne pas tomber. Et à nouveau, le bracelet scintillait d'une lueur rose pâle. J'étais décidée à savoir ce qu'il y avait dans ce grenier, et surtout ce qu'il se passait. J'ai alors saisi l'échelle sur le mur et j'ai ouvert la trappe.