chapitre 1

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---> le média est commentt rosie est habillée:))) 



C'est vendredi soir et j'ai l'impression que quelqu'un rame une cuillère dans mon estomac, la tournant vigoureusement, me broyant lentement de l'intérieur.  Et tout ce qui m'importe pour l'instant est d'intensifier la douleur que je ressens dans mon estomac vide. Me bourrer un peu, probablement. Me perdre dans une foule au milieu de la piste de danse. Je vais sortir seule se soir, comme d'habitude. Et quand je sors, je mets quelques chose dans laquelle ça ne me dérange pas de mourir.

J'ai un fantasme absurde qu'on me retrouve morte en dessous d'un pont, un couteau planté dans mon abdomen et ma petite robe noir imbibée de mon propre sang.

C'est pas comme si je voulais mourir.

Au contraire, je veux vivre, je veux sucer tout le jus de l'horrible fruit de la vie, même si j'en déteste le goût. Je me limite et me cache dans une vie dans laquelle j'existe dans ma tête seulement. Ma psychiatre dit que je suis théâtral et anxieuse. Je dis que je m'ennuie.

J'y vais pour une robe blanche ce soir, une de mes créations, décolleté plongeant, moulant parfaitement mon corps et me donnant l'impression d'avoir une généreuse poitrine. Cette robe est serrée et extrèmement courte. Les motifs étaient brodés avec une justesse remarquable, et j'étais fière.

Les hommes les plus grossiers vont tournés leur tête sous mon passage, et je vais m'en foutre. Ces connards de sexistes n'auront pas la chance de me toucher. Je ne m'habille pas pour eux. Je le fais pour moi. Tant que je peux au moins me faire plaisir visuellement, ma vie est légèrement plus facile a accepter.

Et j'aime mon allure, vraiment. Mes longs cheveux blanc en bataille. Mon visage de poupée. 'Doll face', c'était comme ça que ma famille me surnommait, lorsqu'elle me parlait encore. Mon corps, entièrement, même si ça m'a prit des années à l'accepter et à apprécier tous mes défauts visuels. Oui, j'aime aussi les cicatrices que je m'infligeai lorsque j'apportais un rasoir à l'école.

C'est drôle comment je m'aime et me déteste en même temps. Ma psychiatre dit que je suis narcissique. Je dis que je suis une petite fille.

Il est environ minuit lorsque je pars du petit appartement, appartement qui me donne plus le sentiment d'être une prison pour ma misérable vie sans fin.

La vue est par exemple magnifique, puisque je vie au dernier étage. C'était ma cachette lorsque Londres devenait trop bruyant. Je m'y suis enfermée pendant les sept derniers mois, sauf pour aller travailler évidement. Je suis serveuse dans un petit café, à Belgravia, bombé de gens prétentieux.

Je barre la porte deux fois, juste au cas, et descends rapidement les marches. Je n'ai jamais utilisé l'ascenseur de l'immeuble. Je déteste les ascenseurs.

Mes voisins doivent tous déjà dormir. Je suis la plus jeune dans l'immeuble. Il y a un vieux couple sur l'étage d'en dessous, une famille avec deux petits garçons roux et une vieille dame avec approximativement cinq chats partagent le même étage que moi. J'essaie de la croiser le moins souvent possible,  j'ai peur de devenir comme elle.

Je ne sais pas où je vais encore, soit un petit club où ce qu'il y a de la bonne musique, ou un de ses 'galaxie neon light club' dans le milieu de la ville, où est-ce que tu tiens par la main un étranger jusqu'au levé du soleil, sans même savoir son prénom, parce que personne ne se préoccupe vraiment de ses choses là. Sauf pour la personne qu'ils baiseront exactement après avoir écrasé leurs corps en sueurs entre eux pendant des heures. Je croix que je préfère l'anonymat de ses nuits. Je veux juste me perdre, fermer les yeux et prétendre que je ne sais plus qui je suis.

festival fuck // dark njhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant