CHAPITRE TROISIEME Tristesse

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Qui ne s'est jamais posé la question : "Pourquoi j'existe ?" Souvent, elle sort lorsque l'on est dans la période déprime. Pour toi, ça se passe plutôt en Janvier/Février. À cette période, tu ne ressens que tristesse et pulsions suicidaires, même si on sait que tu ne le feras pas.
"Pourquoi j'existe ?" Combien de fois tu t'es posée cette question ? Combien de fois en une semaine ? Cinq ? Mais pourquoi d'après toi tu es comme ça ? Pourquoi as-tu l'impression d'avoir une nouvelle fois cette crise dont où tout le monde passe : celle de l'adolescence ?
Tu as eu 17 ans, tu dois avoir pris les choses en main, mais non.
En plus, ce n'est pas comme si c'était bien enfoui au fond de toi. Ton visage le reflète. De toute façon, on dit que "les yeux reflètent l'âme". En gros, on peut connaître le fond de quelqu'un de cette manière.
Tu préfères te confier. Ça dépend à qui, mais tu préfères. Tu ne veux pas faire comme ces idiotes de personnes qui gardent tout pour elle et qui agressent les gens parce que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Tu ne les comprends même pas, mais ne t'inquiète pas, si ça se trouve, ils ne se comprennent même pas eux-mêmes.
Tu rentres chez toi, salues tout le monde, va dans la cuisine piquer un ou deux Kambly et vas dans ta chambre.
Comme pour ton questionnement de la dernière fois, tu te laisses tomber sur ton lit et regardes le plafond.
C'est alors que tu vis une araignée y courir. Ton premier réflexe est de sursauter : tu détestes ça. Tu cherches donc un moyen de la tuer, mais, malgré le fait que tu sois grande, tu n'as pas envie qu'elle atterrisse sur ton lit ou ailleurs.
Tu la suis du regard jusqu'à ce qu'elle soit par terre ou tu pourras la tuer (même si je ne te cache pas que je suis contre ce genre de meurtre).
En la regardant, tu te demandes : "Pourquoi ce genre de chose existe ? À quoi ça sert pour l'humanité ?"
Certes, tu n'es pas complètement idiote et tu sais que c'est pour le cycle alimentaire, un truc dans le genre, mais tu ne comprends pourquoi cette chose est si importante à part ça.
Tu te mets alors à te comparer à cette petite bête : toi non plus tu n'es pas importante pour l'humanité et pourtant, tu es toujours en vie. Cette araignée, elle servira à nourrir quelque autre animal, mais toi ? À quoi sers-tu ?
La réponse est simple : tu serviras à nourrir une autre personne, quelque chose de la création de toi et de ton mari. Tu serviras à perpétuer le genre humain en plus des nombreuses femmes dans le monde.
Et même si ton bébé mourait, tu sais que tu le retrouveras, tu sais que malgré ta tristesse, il t'aime et il t'aimera toujours.
Ce genre de choses, quoique triste, te remet le moral.
C'est alors que tu vois l'araignée et que tu la tues : toi aussi un jour, tu mourras sans que tu ne saches rien.

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