Déménagement

845 12 4
                                    

Bonjour mes lecteurs ! C'est la première fois que je me lance dans une histoire à l'eau de rose alors soyez indulgents svp ! C'est vraiment cliché comme histoire : une fille nouvelle dans un lycée, un beau gars, tout le tralala... mais parfois c'est plaisant à lire alors bonne lecture !

__________________________________________________

Bonjour, je m'appelle Lou Dubois, ce qui est vraiment ironique quand on y pense bien. J'ai trouvé un petit carnet dans une boîte de déménagement, et soudain l'envie d'écrire m'a pris. Alors voilà, je commence un des ces idiots de journal intimes comme une fillette de onze ans qui vient de se rendre compte qu'elle aussi possédait des états d'âmes.

Je pris une pause en mâchonnant l'extrémité de mon crayon de plomb. Une mèche blonde tomba devant mes yeux et je soufflai dessus pour recommencer à écrire.

On à déménager à Los Angeles moi et maman pour son travail. Comme elle est dessinatrice pour une grande marque (Chanel), elle est souvent mutée d'une ville à l'autre. Notre nouvelle maison en bord de mer est immense. En tout, elle compte vingt-six pièces ; chambres, salle de bains, petit salon, grand salon, cuisine, salle à manger, bureaux et j'en passe. Mais une pièce que j'apprécie déjà énormément est ma chambre. C'est une grande (pour ne pas dire gigantesque) pièce aux murs blancs, avec une baie vitrée qui donne sur la mer. Je vais surement la décorer à mon gout : écrire et dessiner un peu partout sur les murs, mettre des peintures, des bouquets de fleurs séchées...

- Bon, c'est assez comme sa, me dit-je.

Je regardai autour de moi. Un peu partout s'entassait des boîtes de cartons pleines de mes effets personnels.

Je décidai de me mettre à la tâche et au bout de deux grosses heures, je parvins enfin à vider le dernier carton.

Je soufflai en posant mes mains sur mes hanches. Je remarquai à cet instant une trappe au plafond. Je me demandai où cela menait, puis fini par me construire un escabeau improvisé a l'aide de cartons vides pour atteindre la trappe. Je poussai dessus et la fit glisser vers la gauche. Je poussais un cri de surprise.

- Oh mon dieu ! J'ai un accès secret au toit ! Oh mais c'est génial !

En effet, la trappe menait au toit. Je me promis de retourner une autre fois car ce soir, j'étais épuisée.

- Lou ? Louuuuu ? Cria ma mère d'en bas des escalier. Viens manger !

- J'arrive ! répondit-je.

Je descendis les marches en courant, trois étages, ça fait long à la fin. La rampe des escaliers était en bois franc marron foncé tout comme les marches. Je me perdit au ré-de chaussé et fini par trouver la cuisine.

- Arg ! Pourquoi avoir acheter une aussi grande maison pour deux ? Me plaignit-je en débarquant dans la cuisine. Ma mère m'y attendait avec deux assiettes de spaghetti posé sur un carton particulièrement gros qui nous ferait office de table ce soir.

- Bonjour ma chérie, me dit elle. Tu as défait tes cartons ?

- Oui, j'ai enfin terminé avec tout ça, dit-je en comprenant qu'elle n'allais pas me répondre.

- C'est bien, dit-elle. Commence à mangez ton assiette refroidit. Après tu files dans la douche et dès que tu sort c'est au lit. Tu as une grosse journée demain.

Même à 17 ans, ma mère n'avait toujours pas compris qu'elle n'avait plus besoin de me dire quoi faire... Caroline était vraiment gentille et je l'adorais. Avec la mort de papa, dix ans plus tôt, nous nous étions tellement rapprochées que contrairement à tous les autres ados, je n'avais absolument pas envie de m'engueuler avec elle. Alors je fini mon assiette et filai dans l'immense salle de bain reliée à ma chambre pour prendre une douche high-tech (trois jets d'eau : une sur le dessus, deux à gauche et à droite).

Mon gel douche sentait le pamplemousse rose et mon shampoing laissait mes longs cheveux blonds doux et bouclés.

Je sortis de la douche, le grand miroir était tout embué et le nuage de vapeur à senteur de fruits qui régnait dans la pièce me détendit.

Je regardait mon corps un instant. Comme toutes les femmes de cette planète, je n'aimais pas mon corps. Pourtant j'étais gâtée. De longues jambes et une taille de guêpe, des yeux bleus saphir, des cheveux blonds bouclés. Non je n'avais pas de belles hanches rondes à en faire baver plus d'un, ni des seins monstrueusement gros. Mais toutefois ils étaient suffisants pour faire joli dans un décolleté.

J'enroula une serviette bleue autour de moi puis sécha mes cheveux avant d'aller au lit. Ma mère avait raison, demain serai une dure journée pour moi. Comme à chaque fois que je changeais de lycée.

L'inconvénient d'avoir une mère dessinatrice pour Chanel, c'était que tout le monde te prenais pour une gosse de riche supra chiante. Et que ce n'était absolument pas mon cas.

À vrai dire, j'étais une fille simple, une artiste. Je ne dérange personne et je déteste par dessus tout me faire remarquer. Et du coup, toutes les garces sont sois toutes après toi, te suppliant de te joindre à eux, soit toutes contre toi et faisant de ta misérable vie un enfer. Sur ces pensées plus ou moins heureuses, je sombrai dans les bras de Morphée.

Le lendemain matin, je me réveillai au son de mon cadran réglé pour 7 :00. C'était vraiment trop tôt pour moi. Je me levai péniblement et repoussa avec regret mes couvertures chaudes. Je m'étira en me dirigeant vers le dressing d'ou je sortit une robe en dentelle couleur crème et une fine ceinture en cuir blanc que je posait sur le comptoir de la salle de bain. Je me lavai le visage avec mon nettoyant puis me mit du déodorant et du parfum aux fleurs d'oranger. Je revêtis ma robe, puis brossait mes cheveux que je relevai en couette haute et que je frisai à l'aide de mon fer à friser. Je chercha durant de longues minutes ma boucle en dentelle qui trainai dans un carton et la plaçai sur l'élastique de ma couette et m'attaqua à mon maquillage.

Je me fit un léger trait d'eyeliner noir et mit un peu de mascara, puis je mis un collier de perle et je me déclarai prête. J'attrapai au vol une paire de soulier à talons noirs et beige (Chanel) et filai dans la cuisine pour prendre une rôtie et mon sac d'école.

Je passai la porte en criant au revoir à ma mère et filai vers mon bébé. Une magnifique Austin Haley 3000 MK I décapotable datant de 1961. Un vrai bijou. Elle était rouge opaque avec une ligne noire sur la longueur tout le long du toit et du capot. Je jetai mon sac sur le siège passager et croqua dans ma rôtie en démarrant. Je mis un CD des Rolling Stones et chantai à tue tête Ruby Tuesday sur la route vers mon nouveau lycée.

- There's no time to lose, I heard her say

Catch your dreams before they slip away

Dying all the time

Lose your dreams

And you will lose your mind.

Aint life unkind?

Je fis un arrêt au Starbucks du coin pour me prendre un café et fini par me garer dans le parking du lycée St-Foi. Il y avait une foule de gens attroupé autour de moi et tous me fixaient. Je m'y attendais, ce n'est pas tous les jours que l'on voit une Austin Haley 3000 MK I 1961. Je passai près d'un gars qui fixait mon bébé (ma voiture) d'un peu trop près et je lui dis :

- Ferme la bouche, tu vas baver.

Il devint rouge tomate et je continuai ma route vers l'accueil. Je barrai mon véhicule à distance par dessus mon épaule en poussant la porte du lycée.

« Et voilà pour l'entrée discrète » pensai-je.

LouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant