Il se souvient de mon nom

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Je nagea pendant environ quinze minutes, puis je retourna sur la plage et me laissa sécher par le vent chaud. La nuit était tombée, et les étoiles commençaient à apparaitre par milliers. J’étala ma serviette sur le sol, puis m’allongea dessus et je regardais le ciel. J’avais toujours trouvé le ciel d’une nuit d'été époustouflant. Je fixai les étoiles et tenta en vain de les compter. Au bout d’un moment, il y avait tellement de points lumineux en haut de moi qu’ils me donnèrent mal aux yeux. Je fus obligée de les fermer et de tourner la tête sur le côté. Lorsque je les rouvrit, j’aperçu un petit garçon de environ quatre ans courir vers moi. Il était en pleurs et avait du sable sur son pyjama bleu à pois blancs. Je me levai et me dirigea vers lui.

-       Chut, chut, calme toi, lui dit-je doucement.

L’enfant me regarda avec des yeux noirs pleins d’eau et il hocha la tête. Il avait de beaux cheveux blonds cendrés et les dents écartées.

-       Ça va? Tu as mal?

Il hocha de la tête en me pointant son genou éraflé. Le sang perlait de sa petite blessure et du sable s’était incrusté dedans. Je ne pouvais pas le laisser seul, pas question.

-       Où est ta maman? Fit-je.

Il me regarda avec de yeux tristes et pointa le ciel de sa petite main. Puis il recommença à pleurer avec une main sur son genou.

-       Elle est là bas. Le grand frère y dit qu’elle est là bas.

Je compris qu’elle était morte et je ne me posais plus de question. Ce petit avait mal, et je devais le soigner. Ensuite je le ramènerai chez lui. Je le pris par la main et lui dit que j’allais le soigner. Nous entrâmes dans la maison en silence, car ma mère dormait. Je pris la trousse de secours, et en sorti de l'alcool à friction, un diachylon et de l’onguent pour petites blessures. Je pris le petit dans mes bras et l’assis sur le plan de travail.

-       C’est quoi ton nom? Lui demandai-je.

-       Cédric.

-       Moi c‘est Lou, dit-je en lui souriant et en désinfectant son genou.

-       Comment un vrai loup? Demanda-il avec de grands yeux étonnés.

-       Oui! Comme un vrai loup, répondit-je.

Je ferma le bouchon de l’alcool à friction et jeta la ouate que j’avais utilisée dans la poubelle sous l’évier. Puis je pris le tube d’onguent et en appliqua sur le diachylon que je collai sur son genou. Je le pris dans mes bras et le posai au sol. Je lui demanda où se trouvait sa maison et il me dit que c’était sur une rue plus éloignée hors du quartier ‘’des grosses maisons’’. Je le pris par la main et nous sortîmes par la porte du devant. Je pris au passage un chandail de laine car j’étais toujours en maillot de bain. Nous marchâmes pendant cinq minutes vers la sortie du quartier riche et au bout d’un moment, j’entendis crier.

-       CED! CÉDRIC! OÙ EST TU?

De toute évidence c’était la voix du grand frère de Cédric.

-       Il est là, criai-je.

Je marchai rapidement vers la voix et je ne reconnus l’homme qui courait vers nous. Le petit me lâcha la main et couru se jeter dans le bras de l’homme.

-       Je m’étais fait mal et je me suis perdu. J’essayais d’attraper la lune! Je me suis ramassé sur une plage et la madame loup qui est là m’a soigner et reconduit vers toi!

-       Merci infiniment, me dit l’homme en apparaissant sous la lumière du lampadaire. Je me suis fait un sang d’encre pour lui. Comme si j’avais le temps de lui courir après avec les trois autres à la maison…

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 13, 2013 ⏰

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