Chasseur d'âmes

Chapitre 24 : "TOI ?!!"

Le lendemain matin, je me réveillais avant mon réveil et me préparais le plus rapidement possible. En m'endormant hier, l'idée d'aller chercher Ambre chez elle pour l'accompagner au lycée m'était venue. Je pris donc mon petit-déjeuner bien avant que Kevin se lève, enfila ma veste et alla dans le garage de l'immeuble récupérer ma moto. En sortant, l'air frais du petit matin termina de me réveiller, des fois que je ne le sois pas assez.

7h30.

Je viens juste de me garer devant chez Ambre et je suis devant la porte d'entrée. Tout à coup, je me dis que sonner chez elle comme ça à 7h30, ce serait pas très malin. Je n'ai pas tellement envie de me mettre ses parents à dos... Je finis par opter par l'option téléphone. Je cherche son nom dans mes contacts et l'appelle. Au bout de sept secondes, une voix métallique m'annonce : «Le correspondant que vous souhaitiez est actuellement indisponible, réessayez ou laissez un message un message après le bip. Biiip. ». Je laissais un message sans grand espoir qu'elle l'écoute puis réessaya une nouvelle fois. La même voix métallique répéta la même chose que précédemment. Je raccrochais avant le bip de la boîte vocale et rangea mon téléphone, déçu. J'étais en train de descendre les marches du perron quand la porte s'ouvrit et que j'entendis s'élever :

- Attendez ! Revenez !

Je me retournai vers la femme qui se tenait à l'entrée et reconnus sa mère que j'avais une fois. Elles se ressemblaient vraiment, mis à part la couleur de leurs cheveux, ceux de la mère d'Ambre sont de la couleur de l'ébène.

- Bonjour madame, désolé si j'ai fait du bruit...

- Non ne t'en fais pas, j'étais réveillé depuis longtemps. Si je me souviens bien, tu es Ethan ?

- Oui madame, c'est moi.

- Je ne pense pas que tu sois venu pour me parler.

- Sans vouloir vous offenser, pas tout à fait, même si ça ne me dérange pas.

- Tu es bien aimable, c'est une belle qualité. Ambre n'est pas là, elle était malade depuis quelques jours et elle est partie chez une tante se reposer.

- Oh d'accord, je ne savais pas, vu qu'elle était absente hier, ce matin je voulais savoir si elle allait bien et l'emmener au lycée.

- C'est gentil de ta part, ne t'en fais pas, elle va se remettre rapidement. Certaines blessures mettent du temps à guérir tu sais, surtout lorsque le temps prend un malin plaisir à te rappeler ces blessures. Mais trêve de bavardages philosophiques !

A ces mots, son visage était devenu moins lumineux, et son sourire avait faibli. Il y a quelque chose qu'elle sous-entendait que je ne connais pas encore.

- D'accord, merci madame.

- Elle rentre demain soir normalement. Tu ferais bien d'aller en cours maintenant, jeune homme, tu vas être en retard sinon !

- Oui, merci beaucoup, à bientôt !

Elle me fit un sourire et je repartis vers ma moto. Je l'enfourchais et me mis en route. Arrivé au lycée, il n'y avait plus que quelques personnes à l'extérieur. Je suis en retard de cinq minutes en même temps... Je crois que je me lèverais plus tôt la prochaine fois. Je serpente dans les couloirs, à la recherche de la salle 408 où j'ai cours de philosophie pendant deux heures. J'aime bien ce cours, même si le professeur est un étrange spécimen. Il ressemble plus à un savant fou qu'à un philosophe, quoique, parfois les deux peuvent avoir beaucoup de points communs... Tous les élèves de ce cours savent que lorsqu'ils rentrent dans cette salle, leur cerveau ressortira complètement à l'envers, à force de s'être questionné sur tout, même ce qui n'a aucun intérêt. Je frappai sur la porte, préparé mentalement à ce qui m'attendait pendant ces deux heures. Le philosophe m'ouvrit la porte et m'accueillit avec un sourire en me lançant :