chapitre 12: forbidden to love

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  • Dédié à à tous ceux qui ont perdu quelqu'un un jour et qui s'en sont voulu d'une manière
                                    

      Je me réveillais difficilement le lendemain matin. Je sentis un léger mal de tête apparaître et partis donc à la salle de bain trouver un médicament. Finalement, je crois que ce que j'ai pris hier soir n'était pas seulement du soda... accompagné du volume excessif de la musique en prime... 

Je profita d'être à la salle de bain poir prendre une douche bien chaude. Je ressortis un quart d'heure plus tard, m'habilla d'un jean troué et d'un t-shirt noir moulant et partis à la cuisine. Je pris mon petit déjeuner et, une fois que j'eue terminé, je m'attaqua à la vaisselle qui était dans l'évier. J'attrapa mes clés, ferma l'appart' et sortis. Je pris la route et me dirigea vers le lycée.

      Arrivé dans la classe, je vis que Ambre était déjà installé à sa place habituelle, c'est-à-dire au fond à côté de la fenêtre. J'enleva le sac qu'elle avait mis sur la chaise et m'assis. Je tourna la tête et vis qu'elle était en train de me lancer un regard noir. Je lui souris en retour et le prof entra dans la salle pour commencer sob cours. Je ne sais même de quoi il est en train de parler, j'ai arrêté d'écouter ce qu'il disait après l'appel...

La matinée passa assez vite pour une fois et j'avais décidé de laisser tranquille Ambre jusqu'à la fin de la journée. Elle n'avait pas l'air dans son assiette aujourd'hui. Peut être que je réussirais à savoir quand je lui demanderais ma veste...

      Je retrouvais Steve et trois amis à lui, dont deux faisaient partit de l'équipe de rugby du lycée. Je m'installais et écoutais à moitié ce qu'ils se racontaient, me contentant d'hôcher la tête par moment et de répondre lorsqu'on me demandait quelque chose, faisant semblant d'être présent alors qu'en vérité tout ce qui m'interressait c'était la fille aux cheveux rougeâtres et aux yeux bleus qui mangeait au bout du self à une table mais qui n'avait personne avec elle qui lui faisait la causette. A cet instant, j'aurais vraiment voulu la rejoindre et m'asseoir en face d'elle pour essayer de la faire parler. Mais elle avait l'air absorbé pour le bouquin qu'elle lisait, les écouteurs aux oreilles, tout en mangeant une bouchée de temps en temps. Et je me suis posais la seule question que je ne m'étais jamais posé auparavant : pourquoi dois-je prendre son âme ?

Depuis le début, quand je suis entré à l'Académie, la première chose qu'ils nous ont appris c'est de ne jamais se demander pourquoi nous devons prendre l'âme d'une personne car "ILS ont toujours une bonne raison" . "ILS" ? Le conseil suprême, c'est celui qui donne les ordres importants, les missions à redistribuer et qui dirige l'ensemble de toutes les Académies à travers le monde. Jusqu'à présent, mes missions consistaient seulement à prendre l'âme des personnes que l'on m'ordonnait. Je n'avais jamais eu à connaître une de mes victimes et encore moins à réussir à obtenir sa confiance. D'ailleurs, je trouve ça vraiment inhabituel pour une mission mais il y a peut être un enjeu, quelque chose que je ne peux pas comprendre, en tout cas pas pour l'instant. Et puis c'est une mission avec le même but que les autres et je n'ai pas le droit à l'échec.

Mais alors pourquoi je me pose cette question... ?

        La sonnerie annonçant la reprise des cours de l'après midi retentit, m'extirpant des profondeurs de mes pensées. Je me dirigea alors vers ma classe, dans laquelle j'arrivais légèrement en retard et la prof me dit seulement de m'asseoir. Je n'avais que deux heures de cours cette après midi là et je ne vis pas Ambre de ces deux heures. Encore une fois. Peu importe j'allais passer chez elle à la fin des cours pour récupérer ma veste. Pas que le fait qu'elle l'ait me dérange mais cette veste était un cadeau de mes parents, juste avant l'accident et c'est ce qui me rattache encore à eux, autre que des photos et mes souvenirs... Parfois, ils me manquent mais j'évite de penser à eux, même deux ans plus tard, je m'en souviens comme si c'était hier. J'espère que là-bas, où ils se trouvent, ils savent que je les aime même s'ils sont partis sans moi, sans dire au revoir.

Chasseur d'âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant