Je rentre à la maison, les cheveux encore humide. J'entends la musique de ma soeur depuis sa chambre, et ma mère qui cuisine en fredonnant du Jean-Jacques Goldman. Dans le salon, mon père est affaler devant la télé en train de regarder le journal de 20h. Je le salut brièvement, espérant qu'il ne m'ais pas remarquer.
-Willi, viens là!
Je me stop, me retiens de jurer puis me retourne pour le rejoindre. Je m'assois sur le fauteil et retiens une grimace en voyant son tee-shirt taché et son jean usée.
-Oui? demandais-je.
-Pourquoi tu rentres si tard? demande-t-il sans quitter la télé des yeux.
Combien de fois je suis rentrer aussi tard sans qu'il ne le remarque? C'est ce foutre de ma gueule du monde, vraiment. Pourquoi ce mêler de ma vie maintenant?
-J'ai été faire mes devoirs chez Gaël, mentis-je.
Il daigne enfin tourner les yeux vers et me dévisage.
-Et pourquoi tu nous as pas prévenue? T'as un portable non? dit-il en haussant la voix, et je baisse les yeux en me mordant la lèvre pour ne pas pleurer. T'as mère était folle d'inquiétude !
Je ne dis rien et reste immobile. Il détourne enfin les yeux en soupirant. Il marmone en ce penchant pour prendre son verre de coca sur la table basse.
-Soit à l'heure pour le dîner, t'as besoin d'manger. Regarde moi ça, on dirait une frite. C'est pas un homme ça.
Je me lève et vais dans ma chambre d'un pas rapide. Vieux con, pensais-je en serrant les dents, les larmes au yeux. Devant la porte de ma chambre, quelqu'un m'attrape le coude. Je me retourne vers ma mère, qui me regarde désoler.
-Mamie m'a donner de la lavande pour vos chambre, dit-elle en me tendant un petit sac violet.
-J'aime pas la lavande, répondis-je d'un ton sec et lui fermant la porte au nez.
Je l'entends m'appeller, mais j'ai déjà fondue en larme sur mon lit. J'étouffe mes sanglots dans mon oreiller. Je sors mon téléphone de ma poche et le met à charger tout en écrivant un texto à Gaël pour savoir si je peux dormir chez lui demain. Au bout de quelques minutes, il me répond oui. J'essuie rapidement mes larmes, mais mon visage et mes yeux sont toujours rouge et gonfler, et mon nez coul. Je sors pour prendre ma douche. Quand je passe devant Ginny elle me dévisage mais ne dis rien, même si après l'avoir dépasser je l'entends soupirer.
Je me dépèche d'atteindre la salle de bain, et m'y enferme. Je fais couler l'eau et m'arrache presque mes vêtements en serrant les dents, une rage bouillant au fond de moi. Je serre le rebord du lavabo en me dévisageant dans le miroire. Des cheveux brun court, une machoir fine et des côtes saillante. Je me suis redresser pour me contempler. Des bras fin, frêle, les clavicules très visible et un long cou. Un torse pas musclé, une colone vertébrale et des omoplate qui déforme ma peu, des hanches étroites.
Il ont raison, je suis maigre, fragile. Je ne ressemble pas à homme. Je suis même toujours imberbe, ce qui me donne une allure de fille. Et je pleur tout le temps. Comment puis-je plaire à une fille comme Constance? Qu'est ce qu'elle me trouve? Je ressemble plus à une lesbienne qu'à un vraie garçon.
Je rentre dans la douche, et l'eau ce fracasse sur ma nuque, coulant le long de mon corps.
Ce qu'il c'est passer dans les toilettes me revient, m'arrachant un sanglot noyer. Puis le pacte avec William. Tiendra-t-il sa promesse? Comment le savoir, je le connais à peine. Et puis comment va-t-il s'y prendre?
Mais sa proposition à l'air trop belle pour être vraie. La tranquilité. Je n'ai jamais été tranquille à l'école, j'ai toujours eu des tyrans qui s'amusaient à me torturer. Des crétins qui ce moquaient de moi.
Pourtant William me l'a proposer. Il m'a promis la tranquillité en échange dix euros par semaines. Ses yeux gris me reviennent en mémoir. Mes mains savonnent frénétiquement mes bras, mes côtes, mon torse. William est beau, très beau. Son visage entier me revient en mémoir. Mon esprit divague, et j'imagine ses mains sur mon torse, sur mon corps tout entier.
De brusques coups à la porte me ramène à la réaliter.
-Mais qu'est que tu fous ? cri la voix familière de ma soeur. Ca fais une heure que t'es là dedans, p'tain ! Grouille on va bientôt manger !
Je grogne et me rince. Je me dépêche de me sécher, de m'habiller et de sortire. Ma soeur est là, les bras croiser, son portable à la main, me toisant sévèrement.
-Une heure quinze que t'es dans la salle de bain. Et tu trouve ça normale pour un gars?
Je lève les yeux en passant devant elle.
***
Lorsque j'arrive, Gaël est avec William, Constance et Louanne. William, Gaël et Louanne parles entre eux, mais Constance évite Louanne. Ah, elles ce font la gueule. Constance, en me voyant arriver, me fais un petit signe d'une main hésitante. Je le lui renvois. J'espère vraiment qu'elle passeras vite à autre chose. Quand j'arrive à leur niveau, Farah arrive par derrière et s'accapare l'attention de William. Je reste près de Gaël lorsqu'on s'engage dans le couloir, jusqu'à sa salle de classe. On reste devant la porte à discuter, quand j'aperçois Samantha et ses deux chiens qui vienne dans notre direction.
-Je, je crois que je vais aller devant ma classe, bredouillais-je alors que j'ai l'intention d'aller me cacher dans la salle de judo.
Mais avant que je puisse m'éclipsé, une main me serre légèrement l'épaul et me retiens. Je regarde William panniqué en voyant Samantha s'approcher. Son regard ce pose sur moi, et mon coeur ralentie apréhendant sa remarque cinglante.
Mais non. Elle passe devant moi en me regardant, sans rien. Ses chiens m'ignore totalement. Furtivement, je la voix lever les yeux vers William puis regarder de nouveau droit devant elle. Un miracle. Un putain de miracle.
Je me tourne vers William, qui me regarde avec un petit sourire. Il reprend sa conversation avec Gaël qui m'interroge du regard. Je retourne dans le petit groupe d'amis qui est le mien avec un poid en moins, et la main de William sur l'épaule.
Mon Dieu, quel petit chapitre... Je suis vraiment désoler !
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Will i am [BoyxBoy]
Romance"Tu avais ce regard bleu perdu, la première fois que je t'ai vu. A ce moment là, j'ai tout de suite eu envie de t'embrasser, de te prendre dans mes bras. Mais avant que je me rende compte, tu avais disparus. Chaque fois que tu disparaissais j'avais...