Mise en place

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- Une heure que l'on marche ! S'exclama Maty, un jeune homme à la peau noire et aux cheveux rasés.

Une longue heure était en effet passée depuis notre départ de la clairière. Jules, à l'avant, discutait avec les deux jeunes que le squelette avait poursuivi, Romuald et Ariette.

- Ils nous ont peut-être menti.. Continua Maty, où est cette foutue tour, elle était sensée être facile à trouver, non ?! Lim, porte moi sur tes épaules tu veux. Depuis quand une tour est-elle invisible du sol ?

Il montait sur mes épaules tout en continuant de se plaindre. Malgré sa carrure musclée et sa taille imposante je tentais de le maintenir en équilibre quand son cri de joie faillit m'arracher une chute.

-Elle est là ! Contre le flan de la montagne ! À moitié intégrée à la roche ! Elle se fond dans la masse c'est fou !

- Deux heures, deux heures pour faire cent pauvres troncs, deux heures pour trouver cette foutue tour. Tu est bien trop mélioratif à l'égard de cette tour dont nous ne connaissons peut-être que des mensonges.

Ben, celui qui avait jugé le prénom de Jules comme masculin. Venait de parler.

- Peut-être préfères tu rester seul dans la forêt. Dit Maty en lui lançant un regard noir.

Le ciel s'assombrit quelques instants.

Ben bougonna et partit à l'avant, aux côtés de Jules.

Le soleil était maintenant haut dans le ciel et pas un nuage n'était en vue. C'est alors que je la vis, une gigantesque tour, consrtuite dans la montagne, presque invisible.

- Nous y voici.. Chuchotais-je

Un craquement se fit alors entendre, Jules, le bras levé, sa lame brillant au soleil, s'approcha doucement du buisson où le bruit avait été perçu. Elle écarta les branches et disparut parmis les feuilles. Elle ressortit au bout de quelques secondes, avec, dans les bras, un mignon petit lapin blanc. Elle le déposa et le caressa. C'est alors que cet adorable petit bête se transforma brutalement en une effrayante chose sans contours précis , les yeux exorbités et injectés de sang. Jules leva aussitôt son bras et vînt planter sa lame dans l'abdomen du monstre qui poussa un gémissement plaintif et explosa en un nuage de poussière. Un petit objet tomba à nouveau. Jules le ramassa, le fourra dans sa poche, essuya sa lame dégoulinante de sang sur son t-shirt et reprit sa route comme si de rien n'était.

Bien évidemment personne ne la suivit, quelques uns pleuraient, encore sous le choc, d'autres fixaient le vide et la plupart se regardaient ne sachant que faire.

Jules se retourna et vit notre piteux état. Elle s'avança vers nous et pris Thomas, qui pleurait, par la main.

- Allons y, ne trainons pas plus longtemps ici.

Une quinzaine de minutes plus tard, nous étions devant ce qui devait être une porte, à attendre que quelqu'un nous ouvre. Elle s'ouvrit au bout de quelques instants dans un grincements sonore.

Un long couloir dépourvu de fenêtre s'étendait à perte de vue. Un métis, âgé d'environ quarante ans, s'avançait vers nous, avec, sous le bras, une boite noire. Il avait une énorme cicatrice traversant son visage ,des dreds logs et de grands yeux globuleux noirs.

Il se posta devant nous et commença à nous parler.

- Je vois que vous êtes tous entiers et que personne ne manque à l'appel. Sachez que vous avez eu de la chance d'arriver ici vivants.

Il ouvra le petit boîtier noir devant lui. Il contenait un unique bâton cylindrique.

- Mettez vous en file indienne.

Nous obeissions sans même se poser de question.

-vous allez être scannés. Vous saurez ensuite quelles seront vos aptitudes pour que vous les renforciez durant votre séjour ici, bien sûr ils vous en restera à découvrir par vous même. Il s'avança vers Jules et sortit l'étrange objet. Il appuya sur un bouton et une lumière verte me piqua les yeux. Elle passa de haut en bas sur Jules puis une voix féminine, qui semblait sortir de l'objet parla.

- Combat rapproché, capable de figer les êtres vivants pendant une durée indéterminée. À vous de jouer, votre destin n'est pas scellé.

Elle répétait cette dernière phrase à chaque passage.

Ce fut au tour de Maty.
- Maîtrise la météo, peut sentir les animaux aux alentours, mais pas les dieux, peut aussi lire certaines fortes pensés des gens. À vous de jouer, votre destin n'est pas scellé.

Ben
- Agile avec une épée, légère capacité de changeforme. À vous de jouer, votre destin n'est pas scellé.

Puis ce fut mon tour, pendant que le rayon vert passait sur moi, je regardai Maty en train de se moquer de Ben en mimant toute sorte d'animaux bizarres, je souris.

- A l'incroyable pouvoir de cupidon, a la capacité de moduler les désirs et les haines des humains, ainsi que des dieux. A aussi des facilités à faire pousser les fruits et légumes. On peut dire qu'il à la main verte en quelque sorte. A vous de jouer, votre destin n'est pas scellé.

Je n'en revenais pas. Les autres avaient de fabuleux pouvoirs et capacités, ils méritait largement leurs places dans la guilde mais moi je ne valais rien, comment aurais je pu les aider à repousser les dieux? En faisant pousser des choux ? Ou en formant de jolis petits couples ?

Maty s'approcha de moi et me chuchota à l'oreille
-Ne t'inquiète pas, nous avons tous notre place ici, et puis, je te rappelle que ton destin n'est pas scellé, à toi de faire tes propres choix.

SauveursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant