Sans elle

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« Un mois depuis son départ et mon cœur balance toujours plus haut, toujours plus fort. Saurais-je un jour ce qui l'a poussé à faire ça, à passer à l'acte ? Saurais-je un jour si elle m'aimait vraiment ou si je me trompais ? Je crois qu'elle m'aimait, elle me l'avait dit mais maintenant qu'elle n'est plus là ; j'ai vraiment du mal à y croire.
-Louis »


On m'a dit d'écrire, et pour être franche, je ne sais même pas pourquoi je le fais. Tu me vois, moi, en train d'écrire avec un stylo en main sur du papier alors que j'avais toujours préféré les touches du clavier de mon ordinateur ou de mon cellulaire ? Même moi, j'ai du mal à y croire. Je m'en veux tellement, tu sais ? Je me pose tellement de questions depuis que tu n'es plus là. Tu ne me crois, j'en suis sûr, même de là où tu te trouves ; là-haut dans le ciel. Mon écriture doit être nulle, pas vrai ? C'est plus beau quand je tape sur le clavier et que tu reçois des lettres numérisées, pas vrai ? Sauf que j'écris avec mes doigts, de ma main droite. Je n'arrive vraiment pas à croire que je t'écris. Avant, tout ça, c'était toi qui m'écrivais avec ta si belle écriture que je ne reverrais que si je relis tes lettres. Mais je ne crois que je suis encore prêt pour ça, je n'ai ai pas encore ni le courage ni la force. Tu me manques trop encore, mon cœur. Sais-tu à quel point, depuis ton petit nuage dans le ciel, que ma vie n'a plus aucun sens depuis que tu es partie ?

Je vais peut-être éviter de m'éloigner du sujet, mon cœur, d'accord ? De toute façon, je ne vois pas pourquoi je te le demande puisque tu ne vas plus jamais me répondre.

Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à écrire alors que je détestais ça. Je n'aimais pas beaucoup lire non plus, malgré que je dévore tes lettres à pleine dent. Tu devais avoir un véritable talent pour l'écriture pour réussir à me faire entrer dans ton monde de la sorte. Tu devais vraiment être douée mais maintenant, tu es un talent mort de plus dans ce monde. Ils m'ont dit d'écrire pour libérer mes sentiments et aussi pour « mieux » tourner la page. Au début, je ne voyais pas vraiment de quoi il parlait ni ce que tout cela pouvait signifier. Pourtant, me voilà en train de t'écrire pour la première fois depuis qu'on se connaît à la main. J'aurais peut-être du m'y mettre avant, serais-tu resté si je t'avais écris à la main plutôt qu'au clavier ? Je n'en sais foutrement rien et ça me fend le cœur. J'ai sûrement du être le plus pire petit ami de l'histoire depuis la création du monde. Je sais que je n'ai pas été à la hauteur, ne tente pas de me convaincre du contraire comme tu le faisais encore quand tu respirais. Maintenant que tu es morte, partie au ciel, je ne sais pas quoi faire de ma vie.

Tu me dirais de continuer ma carrière de célébrité, de remplir des stades avec mes trois meilleurs amis et de rendre fière les fans. Mais je n'ai plus le cœur à tout ça. Je n'ai plus le cœur de rien. J'aurais du arriver plus tôt, sauf que je ne l'ai pas fais. J'avais fais une escale pour aller nous chercher à manger alors que j'aurais pu commander quand j'aurais été à la maison. Je me sens terriblement con et maintenant que je couche les mots sur le papier ; je me rends encore plus compte de ma débilité profonde. Personne n'aurait pu être aussi con –voire même plus con- que moi. Tu me disais que tu allais mal et que tu ne te sentais pas bien, mais je n'y avais pas vraiment prêté plus d'attention que ça. Je croyais comme un con que c'était parce que j'étais absent et que notre enfant te rappelait un trop que ton fiancé était à l'autre bout du monde en train de chanter pour des millions de fans –de tout âge et de tout sexe. Sauf que je me suis trompé, encore une fois. Je ne sais pas combien de fois, je devrais encore m'excuser auprès de toi d'avoir été qu'un pauvre petit con de merde, mais je le ferais autant que nécessaire. Mon cœur a presque toujours été tien, mais tu l'as brisé entre tes mains, en t'ôtant la vie de la sorte. Je n'ai rien vu venir. J'en suis encore sur le cul. Je comprends maintenant pourquoi ils me disent d'écrire à la main, on réfléchit plus à ce que l'on va écrire pour la suite et on remet nos idées en ordre pour ne pas former des phrases débiles sans queue ni tête. Je viens seulement de comprendre le bien que c'est alors que tu le faisais depuis que tu étais née –ou presque. Je ne suis qu'un con, un abruti de première.

Sans elle//l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant