Chapitre trois...

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Chapitre 3...

        J'étais consciente de rester là à dévisager notre visiteur comme une idiote, mais bizarrement, je n'arrivais pas à me bouger de là, je n'arrivais pas à parler, tellement ma bouche était sèche et mon cœur, battait la chamade.

Je n'ai jamais vu une personne aussi grande, elle frôlait même les deux mètres... Et puis son regard, ses yeux, Seigneur...Les choses s'embrouillant dans ma tête, je ne parvins qu'à demander, d'une voix aigüe :

-Vous êtes qui ?!

L'homme qui se tenait devant moi baissa alors ses yeux aux reflets de glace vers moi avant de me sourire, l'air narquois...

-Je suis l'invité de votre mère. Vous vous souvenez ?

Hein ?! Lui ? Ce monstre ?! Oh Seigneur, qu'est-ce que maman a encore foutu ? Elle est partie le chercher où ce type ? Elle n'a donc aucun goût... ? Les questions s'entrechoquaient dans ma tête, mon angoisse commençait à m'étouffer, ma respiration commençait à devenir laborieuse... STOP !!          Pourquoi, pourquoi avais-je si peur de cet inconnu ?

Je me repris alors...ayant un peu honte de mon comportement peu digne, je me confondis en excuses puis balançai la première chose qui me passa par la tête...

-Euh bonsoir, je suppose que c'est votre voiture qui est là (vous voyez ? Je suis bête...)

            L'inconnu dut penser la même chose car il me regarda curieusement avant de me répondre d'un air narquois, me vexant :

-Oui, le gardien m'a fait entrer, il y a un problème ?

-Non, fis-je tout à coup très désinvolte.

           Dieu merci, je reprenais mes esprits, je m'étais assez ridiculisée comme ça !

-Maman vous attend en effet, fis-je ensuite étrangement détachée. Entrez je vous prie, l'invitai-je avec politesse.

        Je l'observai pendant qu'il franchissait le pas de la porte et je crus déceler une sorte d'hésitation dans son entrée puis du soulagement quand je refermai la porte derrière lui.

« Il est vraiment grand », me dis-je en verrouillant la porte d'entrée. Quand je me retournai pour m'adresser à lui, je constatai qu'il me dévisageait, les sourcils exagérément froncés. Je le fixai moi aussi et me fis un bref bilan de sa personne (sans compter qu'il faut bien que vous sachiez à quoi il ressemble). Il est très grand, blond et sa queue de cheval blonde était exagérément longue. Il avait un physique athlétique sans pour autant être une montagne de muscle, mais dégageait de la finesse et avait une silhouette longiligne. Monsieur avait un visage ovale, un front caché par une frange rectiligne qui lui tombait presque dans ses yeux qui étaient... bizarres, car entre ses cils blonds que j'avais du mal à voir, j'avais l'impression qu'ils changeaient de couleur. Je ne savais s'ils étaient bleus, gris, rouges, roses ou je ne sais quoi encore...Et...je ne voulais pas savoir...

        J'eu soudain la désagréable impression que ce type n'était pas clair. Ce qui me poussa à lui demander un peu sèchement :

-Il y a un problème, monsieur ? Qu'avez-vous à me regarder ainsi ?

        Clignant des yeux, il me regarda en rougissant soudain...

-Euh, non. C'est juste que je me demandais comment j'allais vous présenter des excuses pour ce matin, sans paraître hypocrite à vos yeux, expliqua-t-il alors d'un air mal à l'aise.

           Ce souvenir me revenant en mémoire, je devins bien plus froide. Tiens, il était intelligent, justement j'avais envie de lui en toucher deux mots là-dessus :

*Lacrimosa I: Symphonie de la tourmente*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant