And then we try

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Je me réveille en sursaut, avec l'horrible impression d'être en train de suffoquer. Je me redresse, pris de panique et regarde autour de moi comme un fou, pour apercevoir quelque chose de familier. Je ne suis pas chez moi. Je ne reconnais rien, il fait noir et je ne vois presque rien mais je le sais. Je ne suis pas chez moi. Je ne sais pas ou je suis, mais ce n'est pas ma maison. Mon souffle se bloque dans mes poumons et je commence à manquer d'air. Ma tête me fait souffrir et je sens une horrible envie de vomir arriver. Je repousse violemment le drap qui me recouvre et tente de m'extirper du lit en gigotant et tremblant lorsqu'une main prend la mienne. J'ai un sursaut énorme et ramène ma main contre mon torse par réflexe. J'allais hurler à l'aide lorsqu'une voix douce et légèrement endormis me ramena à la réalité.

« NT... »

Et brusquement tout disparu. Mon envie de vomir, mon mal de crâne, mon malaise, ma crainte. Je pris plusieurs grande inspiration afin de réhabituer mon corps au calme. J'entends et je sens, plus que je ne le vois, Unster se redresser. Une vive lumière émanant de son téléphone vient troubler l'obscurité ambiante, et je peux observer à mon aise l'homme qui dormait à mes cotés quelques secondes auparavant. Il a l'air très fatigué et de grandes cernes se dessinent sous ses beaux yeux bleus, dénué de ses habituels lunettes qu'il a laissé reposer sur la table de nuit. Je me surpris à souhaiter me réveiller ainsi tout les prochains matins. Sans la partie ''crise d'angoisse'' bien sur.

« Il est que six heures moins quart... » Il soupire et tire doucement sur ma main, qu'il a repris dans la sienne, pour me ramener contre lui en soufflant « Viens te recoucher un peu... » Sa voix est très grave et basse, et me déclenche d'énorme frisson dans le bas de mon dos, et je me laisse entraîner contre son torse dénudé et chaud. Le contact de sa peau nu me rappel que je suis habillé et trempé de sueur. J'étouffe de chaud, et c'est sûrement ce qui m'a tiré si violemment de mon sommeil. Je me redresse alors légèrement, m'éloignant a regret de son corps, et lui souffle difficilement

« Unster... Me sens mal, on peut ouvrir la fenêtre ? »

Il réagit très vite et saute du lit en me soufflant de me déshabiller. Il se dirigea à tatons vers la fenêtre et je l'entend se cogner plusieurs fois et insulter un mur, pendant que je retire péniblement mon t-shirt, avant de n'entendre la fenêtre s'ouvrir, suivie des volets qui grincèrent un peu. Un énorme courant d'air frais parcouru la pièce et je me senti revivre. J'entends alors la porte se fermer et prend conscience qu'Unster est sorti de la pièce. Je me sens soudainement seul, abandonné.

Je m'extirpe péniblement du lit et rampe jusqu'à la fenêtre devant laquelle je reste accroupie, laissant mon torse, désormais nu mais toujours trempé, exposé à la fraîcheur du petit matin. J'ai l'impression de redécouvrir le bien être à ce moment précis. Un bruit à ma droite me fait sursauter. Je me retourne et remarque qu'Unster, toujours à moitié nu et à l'air peu réveillé, est revenu et s'est accroupie a mes cotés. Il me tend un verre d'eau et c'est seulement en le voyant que je prend conscience que j'ai très soif. Je me saisi du verre comme si j'étais assoiffé, et je crois que je l'étais.

Je le bu entièrement et me préparais a me lever pour en reprendre un autre quand Unster me prit le verre des mains et me fit signe de ne pas bouger.

« Je vais t'en chercher un autre. Je crois que tu t'es un peu déshydraté, ne bouge pas et reste devant la fenêtre. » Me souffle t-il en se levant.

Je hoche lentement la tête et prend soudainement conscience de la faiblesse de mon corps. Je n'aurais même pas été capable de me lever.

Voir Unster s'occuper ainsi de moi me fait chaud au cœur. Mais pas assez pour oublier les événements qui ont eu lieu quelques heures plus tôt. Unster a appris que j'avais failli couché avec Black. Et sa réaction n'a été que de se venger. Pourtant je ne suis pas déçu, juste triste. Car je me rend bien compte que c'est son état alcoolisé qui l'a poussé à cet acte. Puis, même si l'on se tourne théoriquement autours, je n'ai pas le droit de lui en vouloir pour avoir embrasser un homme. Ce n'est pas mon copain. Et il y a de grande chance qu'il ne le soit jamais au final, même si l'espoir m'étreignait autrefois le cœur.

Unstiteuf : Let's try togetherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant