Les Olympiennes T.1 [EN PAUSE]

Ch.1) Onze ans plus tard: Sky

Je me suis réveillée ce matin en sautant au bas de mon lit, en avalant mon petit déjeuner et en m'habillant en moins de ... disons ... 5 minutes ?

Ma mère a souri en me voyant me dépêcher comme ça pour aller à l'école. Il fallait dire que je n'avais jamais été très matinale. Heureusement que mon école se trouvais au bout de la rue. Sinon je n'aurais jamais pu savoir ce qui se passait pendant les 10 premières minutes de cours.

Mes cheveux blonds en pétards, je me rue vers la porte d'entrée pour sortir. Une fois dehors, je vis que des gros nuages d'orages s'accumulaient au-dessus de la ville. J'ai grommelé.

- Sky ...

Je me retourne. Ma mère se tenait sur le bas de la porte. Elle souriait. Ses cheveux noirs mal coiffés tombaient sur ses yeux verts. Elle a ouvert la bouche comme si elle cherchait quoi dire. Après quelques moments de réflexion elle a finalement dit :

- Ne t'occupe pas de l'orage.

J'ai hoché la tête. Je dois avouer que je n'ai pas très bien compris ce que cette phrase voulait dire. Peut-être tout simplement de ne pas le laisser me déstabiliser. Mais cette phrase semblait avoir un double sens que je n'ai pas compris. Bah, ça ne pouvait pas être bien grave. Alors je suis partie au collège.

Une fois arrivée, j'ai vu qu'Océane m'attendait. Ses cheveux noirs bouclés toujours impeccablement coiffés. Ses yeux bleus mis en valeur par une touche de maquillage. Comme d'hab en fait.

- Jamais à l'heure celle-là, a-t-elle grommelé en regardant sa montre.

Elle a levé les yeux vers le ciel nuageux.

- J'aime pas ce ciel. Pas un air très sympathique.

- Ouais.

Les nuages d'orage englobaient la ville. Soudain, un éclair déchira le ciel. Moins de 2 secondes plus tard, on entendit le tonnerre. Cela avait beau être un peu stressant et effrayant, je trouvais que le tonnerre avait une certaine beauté, une certaine grâce. Sauf que ça crame des trucs aussi.

La sonnerie retentit. On s'est rangée devant le grand hall.

- J'ai tellement hâte d'être en vacances. Je commence à en avoir marre, se plaint mon amie en voyant le professeur de technologie, Mr. Nehou, arriver.

- Ne m'en parle pas, ai-je soupiré. Allez, encore quelques semaines.

On est entré dans le bâtiment, suivant tant bien que mal le prof, qui marchait d'un pas pressé vers la classe. On a grimpé et grimpé des escaliers. Finalement, au moment où je m'apprêtais à entrer dans la salle de cours, j'ai remarqué une fille, ne semblant pas avoir plus de 15 ans, qui me regardait du bout du couloir. Elle avait des cheveux noirs, courts, qui partaient dans tous les sens. Ses yeux étaient argenté et brillaient comme la Lune. Elle portait une polaire grise et tenait un grand sac de golf.

Je me suis arrêtée. Ses yeux ... argentés. Je ne crois pas me souvenir que quelqu'un pouvait avoir les yeux argentés.

- Qu'attendez-vous pour entrer, Mlle Catteau ? me dit le professeur depuis son bureau.

Je suis vivement entrée dans la salle pour m'asseoir près d'Océane. J'avais juste eu le temps de voir disparaître la fille dans les dédales de couloirs du collège.