Ch.10) Sky

111 11 0
                                    

DESOLE POUR LES ACCENTS MAIS IL N Y EN A PAS SUR MON CLAVIER JE SUIS EN POLOGNE.

J'étais dans un film de SF. Oui c'est ça. J'avais malencontreusement énervé une force de la nature et on m'avait envoyé dans un film de SF. C'est pour ça que ma vie était en train de devenir carrément improbable. Qu'une fille habillée en couleur poussière se ramène avec cette carte poussiéreuse qui représente un monde si vieux qu'il doit être couvert de poussière et que ma vie PART EN POUSSIÈRE !

Hum. Je dois garder mon calme. Ne pas sombrer dans la démence.

Cela fait 2 heures que nous sommes parties de chez moi et que nous marchons vers un endroit qui m'est inconnu et dont Diana refuse de me parler pour l'instant. Elle courait presque devant moi et je peinais a la suivre. Mon esprit vagabondait dans mes souvenirs, n'ayant aucun paysage particulier a regarder. Uniquement des maisons. Et malheureusement le souvenir de ma separation avec ma mere occupait tout mon esprit. Je n'avais jamais autant pleuré, et je crois qu'elle non plus. Quand je pense que je ne la verrais pas pendant plusieurs mois, selon Diana. D'après elle, il fallait qu'on aille dans un monde enchanté avec des sirènes, des Elfes, et tout le délire. Enfin c'est ce dont je me souviens...

Aller dans un autre monde ? C'est quoi ce délire ? Et attends 2 secondes c'était pas dans mon planning ça ! Explique-toi un peu !

- Donc on doit ... aller dans un autre monde ... pour quoi au juste ? je demande, partagee entre la colere et la curiosite. Je veux dire, on peut pas aller chercher les dieux sur notre bonne vieille Terre ? Il y a pas un Tartare express ?

Diana a secoué la tête.

- Les Olympiennes ont déplacé l'Olympe sur Néo-Kosmo, au dessus de la chaîne de montagne Rodin (elle pose le doigt sur une montagne, le mont Olympus d'apres la legende ). C'est ici. Et il y a dans ce nouveau monde, toutes les formes de magie, de mythologie, qu'il n'y a plus ici. Les Elfes, les monstres, les Nouveaux Hommes ... Et les Enfers. Il faut donc aller sur Néo-Kosmo.

- Et pourquoi ça existe ? La carte a 3 000 ans tu m'as dit, et à l'époque je vois pas pourquoi les Olympiens auraient créé ce monde.

- C'est une bonne question. Et bien sache que c'est Athéna qui avait eu cette idée. Il y a 3 000 ans, l'Oracle de Delphes avait prédit que le culte des dieux grecs s'éteindrait, que le peuple n'y croirait plus, que le monothéisme triompherait. Alors Athéna dessina cette carte. Ce serait un nouveau monde, où les êtres de la mythologie antique seraient sauvegardés. Car les monothéistes les prendraient pour des démons de leur ... "Satan" (elle a eu un petit rire, comme si cette idée lui semblait franchement idiote, puis elle s'est reprise). Bon. Et quelques siècles plus tard, Néo-Kosmo est née.

- Et c'est seulement maintenant que tu en parles ? me suis-je enervee. Je crois que ca aurait ete sympa de m'en informer !

- Et tu m'avais demande ou on allait ? a-t-elle replique sur le meme ton.

Et je dois avouer que je n'avais aucune repartie. Diana a eu un petit sourire satisfait. Grrrr..... Avec enervement , j'ai envoye valdinguer son sac de golf a travers la piece. Guere impressionnee par ma demonstration de force, elle s'est contente de se lever et d'aller le ramasser calmement, ce qui m'a d'autant plus enervee. Une fois rassise en face de moi, elle a roule la carte et l'a range dans le sac, ainsi que son arc. Puis elle a attendu que je me calme.

- Bien, a-t-elle declare apres avoir estime que j'etais suffisamment calmee, il faut tout de meme y aller. Fait tes au-revoirs et rejoins-moi dehors.

Et sur ces mots, elle est sortie du salon, a gagne l'entree, ouvert la porte et est sortie dans la rue, son sac de golf a la main.

- Ma cherie ...

J'ai releve la tete vers ma mere. Elle n'avais rien dit depuis le debut de ma dispute avec Diana. Ses yeux etaient obstrues par des larmes, qui coulaient inlasablement sur ses joues. Elle a ouvert ses bras. Oh non j'allais pleurer... Et c'est entre deux sanglots que je me suis precipitee dans les bras de ma chere maman.

- Oh ma petite fille, a-t-elle chuchote en passant une main dans mes cheveux blonds clairs, ma toute peite fille, je ne veux pas que tu partes. Tu es une enfant, ma petite fille....

Elle n'a pas pu continuer, sa gorge nouee par les sanglots qu'elle tentait de refouler. Elle a enfonce son visage dans mes cheveux, son corps parcouru de tremblements violents.

- Je dois partir maman, ai-je dit d'une voix chevrotante. Tu m'a dit que c'etais pour ca que j'etais nee. Qu'il n'y avait que moi qui pouvait le faire.

Ses sanglots n'ont pas cesse.

- Maman ....

Elle a sorti sa tete de mes cheveux et m'a regarde dans les yeux. Ses grands yeux verts refletaient mon visage.

- Est-ce que tu penses que mon pere m'aimait ?

Elle a sourit et m'a caresse la joue.

- Oui Sky, j'en suis persuadee.

J'ai souris. Je me suis lentement degagee de son etreinte, j'ai attrape mon sac treillis et j'ai rejoint Diana.

A l'evocation de ce souvenir si proche, les larmes me sont montees au yeux. En m'entendant renifler, Diana s'est retournee.

- Ca va ?

- Oui, oui, ca va.

Mais je n'en ai aucune idee.






Les Olympiennes T.1 [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant