_Harpy, réveille toi ! Me secoua Angel Rodriguez.
_Que ce passe-t-il ? Demandais-je encore à moitié endormi.
_Ils sont là ! Paniqua-t-il.
Il ne m'en fallut pas plus pour que je saute de mon lit et me précipite vers mon arme.
Les autres sortaient déjà. J'allais les suivre mais une forte explosion sonna tout près.
_Non ! Hurlais-je à m'en décrocher les poumons. Non !
Après cette explosion, les balles se mirent à pleuvoir et les tirs à retentir.
_Il faut pas qu'on reste là ! S'écria Angel à travers le bruit.
_Non ! Je peux pas laisser Chris et Will ! Je peux pas les laisser ! Et Zina.
_On va aller la chercher elle et Hawa.
_Mais Chris et Will.
Il ne répondit pas. Son regard triste me suffit.
_Ne fait pas de conneries, Harpy. Je t'en supplie. C'est notre vie et celle des filles qui se jouent la.
Je n'avais plus de voix.
Je n'avais pas de mots pour décrirent ce que je ressentais.
Et je n'eus pas le temps d'en chercher que Rodriguez me tirait déjà.
Il passa devant et se mit à tirer vers les silouhettes vêtues de grande cape qui se trouvaient dans le camp.
Et je fis de même.
Que pouvais-je faire d'autre ?
Une explosion retentit à nouveau et mon ouïe s'en trouva fort endommagée.
Mais je continuais.
Jusqu'à ce qu'une boule de feu s'écrase juste devant moi.
En plein sur Angel.
L'explosion me projeta loin et je m'écrasais contre les débris de ce qui était autrefois notre camp.
Je sentis d'abord les larmes. Je criais aussi bien que je n'entendais plus le son de ma voix.
J'hurlais le nom de Zina, d'Hawa, de Chris, de Will, d'Angel.
J'hurlais à manquer d'air.
Puis, je ressentis la douleur.
Pas seulement le trous béant qui se propageait dans ma poitrine.
Une douleur fulgurante dans ma jambe gauche.
Je tournais la tête et à travers le flou de la fumée, je vis que ma jambe était en trein de brûler.
Alors c'était comme ça que j'allais finir ?
Brûler vif ?
Après tout ce que j'avais vu, c'était original.
Je n'avais pas peur de mourir.
Après tout, il y avait quelques temps encore, je souhaitais presque que quelqu'un débarque pour me tuer.
Puis j'avais rencontré Zina.
Cette femme parfaite.
Mais il ne devait plus avoir aucun survivants.
Tout était en trein de brûler.
Elle devait être morte. Partie comme tous les autres.
Je fermais les yeux.
La douleur était forte.
Celle dans ma poitrine plus encore que celle dans ma jambe.
Il fallait juste que je souffre un peu.
Ensuite, la mort me prendrait dans ses bras et je partirai rejoindre mon père et tout ceux du camp qui venait de partir.
Mais pourquoi était ce si long ?
J'avais mal !
Je voulais que ça se termine.
Mais ça avait l'air de durer éternellement.
Mon ouïe revenait même.
Pourquoi revenait elle ?
Je devais mourir !
Des vrombissements juste au dessus de ma tête.
Pourquoi entendais-je ?
Je ne devais pas entendre ! Je devais mourir !_Papa ? Je vais mourir ? Pleurais-je.
_Le veux-tu ? Me demanda ce dernier.
J'hochais négativement la tête tellement vite que j'en eus la migraine.
_Alors non. Tu ne mourras pas.
_Lorsque tu mourras. Je voudrais mourir moi aussi. Pour toujours rester avec toi.
_Ne dis pas ça, Bastian. Lorsque je mourrai, tu seras près. Tu n'auras plus besoin de moi et tu continueras ta vie. Tu ne souhaiteras pas mourir. On veut mourir lorsqu'on est lâche et qu'on ne sait plus faire fasse aux malheurs de la vie. Es-tu un lâche ?
_Non. Répondis-je avec conviction.
_Alors tu ne voudras jamais mourir. Maintenant, je vais mettre du désinfectant sur ta blessure. Ça va piquer. Mais tu est fort Bastian. Tu ne vas pas avoir mal pas vrai ?
J'acquiescais et me forçais à retenir mes larmes.
Il leva le coton empli de désinfectant et l'appliqua sur mon genoux blessé.
_Soit fort Bastian.Pourquoi ne partais-je pas ?
J'étais pourtant un lâche !
Je voulais mourir !
Pourquoi la mort ne voulait-elle pas de moi ?
J'avais tellement mal !_Ça va ? Me demanda Chris en entrant dans ma chambre.
_Non.
_Qu'y a-t-il ?
_Je lui ai demandé pour sortir avec moi. Elle a dit non. Et elle s'est moqué de moi ! A cause de ça, j'ai pas été concentré sur l'interro de sciences. J'ai eu trois sur vingt, Chris ! Maman et papa vont être très en colère contre moi !
_Ne t'inquiète pas petit frère, me rassura-t-il en posant sa main sur mon épaule. Pour ce qui est de cette fille. Dis toi juste qu'elle est bête. Parce que c'est la vérité pas vrai ? Elle est bête parce qu'elle ne s'est pas rendue compte que tu étais génial.
_Mais pourquoi s'est-elle moquée de moi alors.
Il parut réfléchir.
_Oui. Tu as raison. En fait, elle est plutôt jalouse. Elle te trouve trop parfait mais elle est jalouse et elle ne veut pas l'admettre. Alors, elle t'humilie devant tout le monde. Et c'est aussi pour ça qu'elle ne sort pas avec toi.
_Mais c'est stupide ! M'exclamais-je.
_Que veux-tu. Les filles sont stupides.
_Pas maman. Et elle et papa vont me disputer.
Il parut à nouveau perdu dans ses pensées.
_Tu sais ce qu'on va faire. On va à deux corriger ton interro et puis tu vas aller expliquer à papa et maman ce qui s'est passé et tu vas leur montrer que c'est juste à cause de ça que tu as raté mais que tu vas t'y remettre. Ils vont comprendre, croit moi. Ça arrive à tout le monde.
_Chris. J'ai quand même peur de leur réaction. J'aime pas me faire disputer.
_Je pense que personne n'aime se faire disputer. Mais ne t'inquiète pas. Soit fort, Bastian.La douleur.
Elle ne cessait de s'intensifier.
Pourquoi ne pouvait-elle pas me laisser ?
Je n'en voulais pas d'elle !
Et la mort !
Pourquoi tardait-elle ?
Je voulais juste mourir !La tombe de papa était tellement belle, si bien garnie.
Mais papa était encore plus beau.
Pourquoi avait-il du partir !
Je n'étais pas près ! Il ne devait pas partir tant que je n'étais pas près.
_Soit fort, me chuchota ma mère. Soit fort, Bastian._Basty. Fort Basty.
J'entrouvris les yeux.
Ce n'était pas la mort.
C'était plus beau encore.
Zina.————————————————————————————————————
Correction complète disponible début septembre 2019
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The United States Army
RomanceBastian Harper, soldat du troisième bataillon de l'armée des États Unis en mission en Irak est un jeune homme de 21 ans qui ne sait encore rien de l'amour. Il dit ne pas en avoir besoin surtout lorsqu'on se trouve au milieu du désert d'Arabie et qu...