Partie 4

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Il n'y avait aucun bruit dans la voiture, le silence régnait. C'était gênant pour moi, humiliant. Oui... humiliant est le mot. Sofiane conduisait sans m'accorder un regard, mais je pouvais encore voir la haine qu'il éprouvait contre cet homme. Ses mains qui tenait le volant sont tellement serré qu'on en voit les veines de ses mains ressortir, et son regard n'a pas changé... toujours aussi noir de fureur. Il a de multiples plis sur le haut de son nez tellement ses sourcils sont froncés.

Je tiens mon front, le coude sur le rebord de la fenêtre m'empêchant de verser d'autres larmes inutiles. A quoi bon pleurer  ?  J'oublierai ce moment, comme le reste... comme je l'ai toujours fait.
Soudain, la main de Sofiane vient saisir la mienne. Surprise, je le regarde et son regard... Il n'est plus le même. Ses yeux sont mouillés, empli de tristesse.

- Pardonne-moi. Excuse-moi...j'aurai du être là.

Je saisis sa main, la serrant plus fort.

- c'est pas de ta faute... .

- SI C'EST DE MA FAUTE ! S'emporte t'il en hurlant rageusement. Je voulais t'embêter... Y avait plus d'essence, alors au lieu de te récupérer avant j'ai voulu te faire attendre plus longtemps en allant faire le plein sans toi.

Je peux plus contenir mes larmes, j'en laisse échapper une.

- Tu pouvais pas savoir, dis-je en essuyant ma larme. Mais je te pardonne... Enfoiré.

Un léger rire se fait entendre, puis le silence reprend le dessus. Je baisse ma tête jusqu'à sa main pour l'embrasser, puis je m'allonge, la tête sur ses cuisses.

- Merci... .

****

Il claque la porte de la voiture, puis il me tient contre lui en passant ses mains dans mes cheveux.

On avance jusque chez lui, oui au fait... Je vous ai pas précisé. Je vis chez lui. On est colocataire si vous voulez... .

Il sonne, il devair sûrement y avoir des gens... Logique.

Myriam nous ouvre. Elle écarquille les yeux, puis dévisage Sofiane.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!

Avant même qu'il puisse répondre, je me décolle de lui et répond sèchement.

- Il s'est rien passé. Rien du tout.

Je m'en vais dans ma chambre, je ne veux pas les affronter. Je ne veux pas qu'ils sachent, et puis.. rester près d'eux.. non merci. J'ai trop peur de fondre en larme... ça serait nuire à ma réputation. Je veux qu'ils gardent tous une Leynah heureuse, souriante, charmeuse qui n'a rien à envier à personne.. mise à part beaucoup de chose. Bref, on n'va pas s'éterniser sur ce que je souhaite oublier. Je ne citerai rien.

Je monte dans le petit escalier qui mène directement devant la porte de ma chambre. J'ouvre la porte, et la referme derrière moi. Je m'écroule sur mon lit, puis tout mes souvenirs reviennent... .

" Non... pas maintenant. " penses-je, en retenant mes larmes.

Sofiane, mon meilleur ami, celui à qui je confis tous... même lui il ne sait pas. Il ne sait pas ce que j'étais. J'appellerai ça un cobaye. Ouais, un rat de laboratoire... sur le quel on teste toutes sortes de choses insensé. Oui cette pauvre bestiole qui ne demande rien.

Je me couche sous les draps, puis je met mes écouteurs pour écouter un peu de musique... n'importe la quelle. Peu importe, à partir du moment ou je pense à autre chose, ça me va. 

Je ferme mes yeux, essayant de dormir. J'y parviens pas au début, plusieurs scènes me revinrent en tête... puis, petit à petit... je commence à sombrer dans les ténèbres. Le noir vint occuper mon esprit.

Chronique D'une allumeuse : TomBer SouS Son CharmEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant