The date (Larry Stylinson)

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  Ça y'est. Je stress carrément. Je commence à avoir les mains moites rien qu'en y pensant. Je peux encore faire demi-tour. Après tout, rien ne m'oblige à le faire, non ? Je regarde le t-shirt simple et le jean posé sur mon lit, prêt à être porté. Je sais qu'il aime bien quand je porte ce genre de t-shirt. Enfin, une fois il m'a dit que ça m'allais bien alors j'en ai conclu qu'il aimait bien... Et si il n'aimait pas ? Je devrais peut-être prendre une chemise plutôt. Non, ce serait trop habillé. Et puis, ce n'est qu'un jour comme les autres après tout. Ce n'est qu'un jour comme les autres où je suis censé retrouver Harry Styles au match de foot. Harry. Putain, je stress. Non. Louis Tomlinson ne stress pas pour ce genre de truc. Non, non, non, non et non.... Va pour le t-shirt.


Ça ne sert à rien. J'ai le trac, y'a rien à faire.


   Je me regarde dans la glace. Je commence à tâtonné mes joues, à me tirer la peau de tous les côté pour essayer de ressembler à quelqu'un d'autre de plus attirant que moi. Et puis... mes cheveux ne ressemblent à rien. Quelle coiffure lui plairait le plus ? Quoi ? Qu'est-ce que je raconte ? Mon dieu, je me transforme en fille... Bon, tant pis pour les cheveux.


   Je regarde l'heure. 22h 30. Pourquoi je me mets la pression pour un rendez-vous, non pas un rendez-vous, une sortie, qui n'a lieu que demain ? Je ferai mieux d'aller dormir. Ouai. Aller dormir. C'est une bonne idée. La meilleure que j'ai eue jusqu'ici.


   Je prends le t-shirt et le jean étalés sur mon lit et les pose sur mon bureau. On verra bien demain si je porte ça ou pas. Je m'allonge dans mon lit et commence à fixer le plafond. Je vois ses magnifiques boucles brunes se dessiner sur la peinture blanche. Et puis ses yeux verts. Et ses lèvres roses. Et... stop. Comment je suis censé lui expliquer ça ? Je ne peux pas arriver au match et lui balancer un « salut Harry ! T'es très beau aujourd'hui ! Au passage, je crois que je suis amoureux de toi ! ». Non. Ce n'est clairement pas une bonne idée. En plus, il ne sait pas que je préfère les mecs aux femmes. D'ailleurs avant lui, je ne le savais pas non plus... C'est pas le genre de truc dont on parle quand on est tous les deux. Jamais. Je sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Et s'il n'était pas gay et qu'il me rejetait sans même essayer de comprendre ? Et s'il ne voulait plus jamais me voir ? Non. Harry n'est pas comme ça, si ? Je ne devrais pas lui dire. Je ne devrais même pas aller à ce match. Je peux toujours envoyer un message à Harry et lui dire que je suis malade. Il faudrait que je prévienne le coach aussi. Qu'il prenne la relève avec les gamins.   Mais qu'est-ce que je raconte ?   Je ne peux pas planter les gamins le jour de leur match. C'est moi qui les ai entrainés, je dois être là. Je ne peux pas laisser tomber le coach, il a confiance en moi. Je ne peux pas planter Harry. Il vient assister au match de mes poulains pour me soutenir et m'encourager. Je ne peux définitivement pas « être malade demain ».   Et puis, ce n'est pas comme si c'était la première fois que je faisais un truc seul avec Harry. La seule chose qui est différente c'est que j'ai décidé de lui avouer mes sentiments, mais je ne suis pas obligé de le faire.   Je dois le faire. Il faut que je sache ce que lui ressent de son côté. Je dois lui dire, je ne peux plus le garder pour moi. Comment je vais faire ?   Bon, aller stop. Extinction des feux.   A tous les coups il n'est pas gay.


* * *


   Bip. Bip. Bip. J'ouvre les yeux et éteint le réveil agaçant qui me perce les tympans. Je ne me souviens même pas avoir mis un réveil. Ouch. Comment j'ai fait pour dormir ? Bref, on s'en fou du comment. Je me redresse dans mon lit et mon regard tombe sur les vêtements sur mon bureau. Harry. Mes mains redeviennent moites et je commence à avoir un point de côté. Aller, calme toi, ce n'est qu'Harry. Qui est-ce que j'arrive à tromper... justement, ce n'est qu'Harry. C'est bien le problème. Je me laisse retomber sur mon lit. Bon, aller Louis, lèves toi. Penses aux gamins qui ont besoin de toi. Tu n'as pas le droit de les laisser.   Je me redresse et sors du lit avant que les draps ne m'appellent de nouveau. J'enfile le jean et le t-shirt et regarde l'heure. Je dois être au match à 10h et il est 9h. Il va falloir que j'accélère un peu. Je descends à la cuisine, prend une pomme au passage et enfile la paire de basket la plus présentable que j'ai. Puis je monte dans ma voiture et démarre en mangeant ma pomme. Lorsque j'arrive au stade, Harry est déjà là. Je le regarde dans les gradins. Il a mis une chemise. Je savais que j'aurais dû mettre une chemise. Il regarde les joueurs s'échauffer sur le terrain. Je commence à monter les marches, une par une. Mon cœur s'accélère et j'ai l'impression de manquer d'air lorsque j'arrive à sa hauteur. Mes mains sont moites et j'ai chaud. Il me remarque et plante ses yeux dans les miens.

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