Destin Misérable

Chapitre 1 : Sophie Haston

« On nous dit souvent que c'est le destin qui l'a décidé ainsi ... Le destin ? Pourquoi le destin doit-il décider pour nous ? Pourquoi tout ce que l'on fait, est tracé d'avance ? À quoi cela sert de vivre une vie déjà tracé ? Ne pouvons-nous vraiment rien y faire ? ...

Vous vous demandez surement pourquoi je vous parle du destin ? ... Car je viens de découvrir le mien ...

Je m'appelle Sophie Haston, j'ai 17 ans et on aurait pu dire que j'étais une ado tout à fait normale, j'ai des amis extraordinaires et drôles, une famille aimante, un petit copain merveilleux, mais ce que j'allais apprendre, allait bouleverser toute ma vie et pas seulement la mienne ... »

Mercredi 18 mars, 2 mois plus tôt....

Ce jour-là, j'étais en cours, j'avais Monsieur Pyon, un professeur de math. Pendant le cours, j'étais prise de nausée et de mal de tête et je n'avais qu'une envie ... dormir ! Rien de bien étrange. Je m'étais allongée sur le bureau et je regardais le ciel nuageux que j'apercevais par la fenêtre, il ne fut pas longtemps pour que je m'endorme, je me souviens d'avoir été réveillé brusquement, ... quelque chose avait claqué violemment sur mon bureau :

- Mademoiselle Haston ! Cria-t-on.

J'ai directement posé mon regard sur le professeur qui était à côté de moi, j'ai pu voir également que le bruit qui m'a réveillé, était un livre de math, un énorme manuel ... Là j'en étais sûr, je détestais définitivement les maths !

- Mon cours vous ennuie-t-il tant que ça ? Continua le professeur.

- Je suis désolé, monsieur ... je ne me sens pas très bien, répondis-je.

Ce n'était pas un mensonge, je n'étais vraiment pas bien, mais vu le visage qu'afficher mon prof, il ne me croyait absolument pas ou bien il n'en avait strictement rien à faire :

- Bien sûr, peut-être que si vous passiez moins de temps devant l'ordinateur pour jouer à des jeux stupides, cela, ne se produirai pas ... on risque de se revoir ici l'année prochaine Mademoiselle Haston.

Suite à ses mots il était retourné à son bureau, mais j'entendais les ricanements des autres élèves juste derrière moi, j'avais envie de tous les giflés.

Que ce soit clair entre nous ! Je ne suis pas le genre de fille à rester sur son ordinateur ou son portable pendant 24 heures, j'y vais comme toute personne normale, ... quand il n'y a rien à faire ! Bien que comparer aux autres filles de ma classe, je ne vais jamais sur les réseaux sociaux, je vois mes amis tous les jours pendant plusieurs heures, alors pourquoi prendre des nouvelles d'eux une fois rentrés à la maison ? C'est stupide.

Suite à tout cela la sonnette avait retentit, j'étais heureuse, c'était la fin des cours, enfin ! Je me dirigeais vers la sortie et je rentrais chez moi tranquillement.

Une fois dans ma chambre, j'ai balancé mon sac au milieu de la pièce et je me suis laissé tomber sur le lit, mes mots de tête me faisait de plus en plus mal, mais le plus dur était ce qui allait suivre ...

Les jours qui ont suivi, ont commencés par un passage au toilette, je ne pouvais pas commencer une journée sans vomir, je ne savais pas ce que j'avais et pour ne pas inquiéter mes parents, j'essayais de cacher mon état, après tout, c'était peut-être une simple gastro ... même si elle me donnait envie de rester dans mon lit, mais bon, aujourd'hui nous étions samedi, donc pas de cours et mes parents étaient partis travailler, alors que je sortais de la salle de bain, j'entendis mon portable sonnait, je suis donc retourné dans la chambre pour décrocher, s'était ma meilleure amie, Noémie.

- Salut Sophie ! Ça te dit qu'on se voit ?

- Désolé, mais je ne me sens pas bien ...

- Ah ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai des nausées ...

- Encore ? T'es enceinte ou quoi ?

- No ...

Au moment où elle m'a posé la question, j'étais perplexe ... mes règles étaient censées arriver le 10 et nous étions le 21 ... non, ce n'était pas possible, je ne pouvais pas l'être ... nous étions protégés et je prenais toujours la pilule ...

- Sophie ? Dit Noémie inquiète.

- Je te rappellerais, lui dis-je précipitamment.

Après avoir raccroché, je me suis levée avec peine et je me suis dirigée vers la pharmacie, je devais être sure ! Depuis cet appel je n'arrêtais pas de me poser des questions ;

Si j'étais enceinte, qu'allais-je faire ? Devrais-je avorter ? Devais-je le garder ? Devrais-je stopper mes études ? Comment mes parents allaient réagir ? Et si mon copain me quittait ? Il ne voudrait peut-être pas être père maintenant !

Je tremblais à l'idée de savoir le résultat, j'avais peur, mon cœur battait de plus en plus fort et ma tête me faisait mal, une fois que j'avais acheté le test de grossesse, je me suis dirigée vers des toilettes publiques ... je n'osais pas ouvrir les yeux, pour voir le résultat, mais je devais le faire, je devais savoir !