"Papa ! Ne pars pas s'il te plaît !"
Cela faisait maintenant une demi-heure que Marc faisait la comédie à son père soit-disant parce qu'il avait peur du noir.
"Écoute bonhomme" lui dit son père, "il est tard, j'ai eu une journée compliquée, et je n'ai qu'une seule envie, c'est de me coucher, tu comprends ?
- Oui, mais... Le placard...
- Je te l'ai déjà dis, il n'y a rien dans ce foutu placard !"
Pour le prouver, Henry se dirigea vers le placard en question. Il ouvrit la porte avec beaucoup de précaution, comme s'il s'attendait à voir quelque chose à l'intérieur. Mais évidemment, il n'y avait rien, et ça, il n'en doutait pas. Il ouvrit la porte, s'écarta, et montra à son fils :
"Tu vois Marc, il n'y a rien ici qui puisse te faire de mal.
- Pour l'instant" chuchota son fils d'une voix à peine audible.
Voyant bien que son garçon tout juste âgé de six ans n'en était pas plus rassuré, Henry rentra sa main dans le placard. Son fils se cacha les yeux, comme s'il redoutait de voir son père se faire aspirer à l'intérieur. Puis un bruit le fit sursauter. Il ouvrit les yeux d'un air apeuré.
"Calme-toi bonhomme, c'est seulement un cintre qui est tombé. Je te le répète, il n'y a rien à craindre."
Mais Marc savait que c'était faux. Son père ne la ressentait pas, mais lui si.
Elle était là. Il sentait sa présence. Et ça n'allait pas tarder à se montrer...
