1- La rentrée -

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Comme prévu, mon réveille sonne à 6h00, je me donne 1h30 pour me préparer.
J'ai déjà mon emplois du temps, je suis en terminal S2 je commence ce matin à 8h30 avec Science et Vie de la Terre, ma deuxième matière préférée après les mathématiques.
Les bonnes odeurs de chocolat-chaud m'indiquent que ma mère est déjà en bas en train de me préparer mon petit déjeuné, je sais qu'elle a pris sa journée de congé exprès pour ma rentrée comme chaque année.
Après 1h00 dans la salle de bain, me voilà prête. Je repasse de mes mains tremblantes les froissures inexistantes de mon tailleur noir et de ma chemise blanche avant de descendre rejoindre ma mère.
Elle m'acceuille comme à son habitude avec son sourire qui me détend instantanément, peut être que c'est l'un des avantages d'avoir une mère qui a été psychiatre...
Elle me tend mon bol et m'invite à m'assoire.
- Bonjour ma chérie, as-tu bien dormis ? Tu m'as l'air fatigué.
- Oui Maman je suis juste un peu anxieuse au vue de la rentrée...
Une fois prête, ma mère m'accompagne à la porte, et replace une de mes mèches noires rebelles sortit de mon chignon serré. Elle a toujours fait attention à mon apparence, et à l'habitude de me dire que l'image extérieur que l'on renvoie doit être à l'identique de ce que nous sommes.
Elle me sert dans ses bras avant de me scrutait et de me demander de lui envoyer un message une fois arrivée.
J'ai refusé d'être enmenné par mon chauffeur au lycée, malgré l'insistance de ma mère, je ne tiens pas à me faire remarquer. Je pars donc à pieds sac à main sous le bras à mon arrêt de bus qui se trouve à 20 minutes.

Arrivée au lycée j'envoie comme prévu un message à ma mère, je suis une demi-heure en avance, donc je me rend directement à la salle 207.
Pour m'occuper je sors mon livre d'svt et feuillette les premières pages.
10 minutes plus tard ma professeure arrive, une mine irritée apparait sur son visage lorsqu'elle me voit du bou du couloir.
- Bonjour Mademoiselle, l'établissement n'est pas un lieux de distraction, et vous n'avez pas à stationné sans aucune raison valable. Alors veuillez passer votre chemin.
Dit elle en accentuant chacun de ses mots.
- Mais...
- Vous n'avez pas à répondre mais à vous exécuter.
Elle sort son trousseau de clés, et s'arrête dans son élan en me voyant ranger mon livre...
- Ha, heu ne serrais-ce pas le livre de la classe de Terminal S2 que j'ai dans 20 minutes ?
- Ha... Si si bien sûr, j'en fais partit...
- Ho ! Veuillez m'excuser mais il y a habituellement personne à cette heure-ci, à part quelques jeunes qui cherchent à me mettre hors de moi. Veuillez rentrer et choisir votre place, vous la garderez toute au long de l'année.
Je rentrais alors et m'assis à la première paillasse en face du bureau de la professeur.
Je n'ai pas peur de ce que penseront les autres élèves, de toute manière c'est simple, pour l'instant ils m'ont toujours vu comme un extraterrestre à ne surtout pas approcher, comme si il y avait une barrière magnétique. Et moi ça me va tout à fait.
Plongé dans mes pensés je n'entendais qu'un fond sonore, jusqu'à ce que je comprenne que c'était ma professeur qui me parlait et tentait maintenant d'attirer mon attention tant bien que mal.
- Hum, hum !
- Ha, oui, pardonnez moi...
- Je vous demandais votre nom.
- Larisse, Anastasia Larisse.
- Ça s'écrit comme la nouvelle grande marque de vêtement féminin ?
- Oui, ma mère en est la fondatrice... pouvez vous ne pas le révéler aux autres s'il vous plait ?
- Bien sûr, je ne vous ferais aucun traitement de faveur. Même si votre mère à gagné des millions en moins de 3 ans, nous sommes là pour vous évaluer vous, seulement vous.
C'est à ce moment-ci que la sonnerie retentit.

Nous voilà déjà en fin de journée, j'ai une heure de permanence avant le cours de Philosophie .
Comme chaque années, je me retrouve toute seule au premier rang dans chacun des cours, je suis aussi toute seule pour manger et aux heures de pauses. Ce n'est pas que j'aime la solitude, mais elle ne me gène pas, elle me définit en quelque sorte...elle est devenue ma meilleure alliée.

J'arrive une demi-heure en avance à la salle de philosophie comme ce matin.
Je m'étonne en voyant la porte déjà ouverte, j'en déduis que Monsieur Chariaux est déjà arrivé.
Je le voie de dos assis au premier rang, à côté de la place que je prend habituellement. Je toque deux coup à la porte pour prévenir de ma présence et entre.
- Entré, dit-il sans se retournée
- Bonjour Messieurs...
Il ne me répond pas...
- Je suis un peu en avance...serait-il possible que je reste ici jusqu'au début de votre cours, s'il vous plait ?
Il ne me répond toujours pas, je m'apprête donc à partir.
- Assieds-toi ici me dit-il alors brusquement en montrant ma "place habituelle".
Je m'assieds donc, et il daigne enfin me regarder. Je suis choqué par son charisme, ses traits sont bien tracés, le bleu profond de ses yeux contraste avec la noirceur charbon de ses cheveux, il a l'air très jeune comme professeur, se doit-être sa première année. Il me toise quelque secondes, une étincelle passe dans ses yeux avant qu'il me dise:
- Alors mademoiselle, on ne se présente pas ?
- Ha, si si, je suis Anastasia Larisse monsieur.
Il me lance un regard interrogateur alors je lui répond avant même qu'il m'interroge:
- Oui comme la marque Laure Larrisse...je suis la fille de Laure, mais ne le dite pas aux élèves s'il vous plait.
- Je n'allais pas vous demander cela mademoiselle Larisse, mais si vous étiez déjà dans ce lycée l'année dernière.
- Ha oui, désolé, mais c'est parce que la plupart de mes professeurs me le demandent... Mais sinon oui, ma mère et moi avons enmmenagé il y a un peu moins de trois ans...
Nous discutâmes de mon intégration, des études, de la philosophie, de ma vie en général. Ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de cette façon, avec ce professeur je me sentais étrangement bien.
Arrive l'heure de la sonnerie, un vieil homme, certainement un surveillant, rentre dans la salle accompagné de mes camarades, et dit:
- Ha bonjour, je vois que vous êtes tous deux en avances, ça ne sert donc pas à rien de laisser ma porte ouverte, asseyez vous tous. Étrangement il y a une majorité de fille qui s'installe devant, la majorité près de notre professeur de philo.
Le surveillant ce met face au tableau et écrit tout en parlant:
- Je suis messieurs Cariaux, vous pouvez donc barrer le "h" en trop sur votre emplois du temps, je serais votre professeur de philosophie cette année.
Je me tourne vers mon voisin et comprend lorsque je vois son sourire triomphale qu'il s'est moqué de moi, je sens une boulle de rage se former dans mon ventre.
Je crois que je vais exploser lorsqu'il me dit tout sourire:
- Bonjour Anastasia.
Je ne répond pas.
- Répond moi Anastasia, je sais qui tu es, et tu ne peux pas m'échapper.
Furieuse, je lui dit en criant :
- Tu n'avais pas le droit de faire ça !!
Tout le monde me regarde, je rougie.
Mon professeur rigole et dit:
- Ne vous inquiétez pas, je n'enseigne pas comme tous les enseignants, et les réactions spontanées font avancer le cours. D'ailleurs notre premier sujet serra justement "Qu'est-ce qu'un couple ? Et comment l'amour de ce couple est-il communiqué."
Alors dit moi Damien, pourquoi ta petite amie vient-elle de s'énerver ?

Je crois m'étouffer en entendant ces dernier mot. J'ouvre la bouche pour répliquer quand j'entends ce fameux Damien dire:
- Je ne peux vous expliquer, c'est trop personnel...dit leur mon amour si tu veux.
La rage de tout à l'heure se transforme en folie, je vois rouge, je me lève, me place face à Damien et le gifle, je sors en pleurant sous les rires de ma classe, ils ne peuvent pas comprendre ma réaction...
Je longe le couloir en essayant de me calmer, je sors dehors, fait une pause et m'apprête à recommencer à marcher lorsqu'une main m'attrape le poignet et me retourne. Damien.
- Hé, t'as pas besoin de réagir comme ça, j'ai juste fait croire que j'étais ton copain, il n'y a pas mort d'homme !
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, je vois flou, il m'a dit "il n'y a pas mort d'homme" ? Je m'étais forcé à tout oublier...mais tout remonte, à cause de lui, je pleure à chaude larme tout en lui criant :
- Mon dernier copain a tué mon père parce qu'il conduisait en état d'ivresse et qu'en plus il n'avait pas encore le permis!! En rentrant dans mon parking il a foncé sur la voiture de mon père qui en sortait ! Il ne s'est jamais excuser, il a casser avec moi le lendemain par portable ! Et il n'a rien pris quand on l'a poursuivie en justice, juste parce que ces parents son pété de tune !! Dis-je à travers mes larmes. Et toi tu prétends être mon copain pour amuser la galerie ! Et tu me dit qu'il n'y a pas mort d'homme ?!!
Je sens une main se poser sur le bas de mon dos, elle m'attire, c'est celle de Damien. Je me retrouve contre son torse, ses bras m'entourent, je sens un je ne sais quoi dans mon ventre avant de comprendre ce qu'il se passe.
- Lâche-moi ! Dis-je en lui tapant le torse.
Il ressert son étreinte avant de me dire:
- Non tu ne veux pas, tu as besoin de moi.
- Ne parle pas à ma place, lâche moi, personne n'a besoin de toi.
Je crois voir une étincelle de douleur dans ses yeux avant qu'il ne me lâche et parte sans dire un mot.

J'attends quelques minutes avant de repartir en philosophies, j'arrive dans la salle vide, il y a juste le professeur.
- Rentre, j'ai à te parler !
- Je suis désolée pour tout...
- Ce n'est rien, je voudrais te demander une faveur.
- Ha, oui ? Que puis-je faire ?
- Je te demande de prendre soins de Damiens.
- Quoi ??
- C'est la première fois que je le voie sourire depuis la mort de ma soeur, enfin de sa mère.
- Ho, mes condoléances, je suis désolé mais je ne peux rien y faire...on vient de se disputer...
- Il reviendra vers toi, tu es sa première vrai petite amie depuis l'accident il y a 4ans...
- Mais je ne suis pas sa petite amie, je ne le connais même pas...
Depuis la porte il me regarde puis se retourne, je crois l'entendre dire "Ce ne sera plus le cas bientôt" lorsqu'il part, mais je n'y fait pas attention et sors à mon tour.

Il est que 18h20, mais mon bus arrive à 18h40, je sors tout de même dehors car toutes ces émotions de cette dernière heure m'étouffaient.
Mais arrivé devant le lycée, je voyais mon chauffeur attendant sagement dans sa Berline noir à vitre teinté, j'essaie de continuer mon chemin mais il m'appelle.. Moi qui ne voulais pas me faire remarquer de l'année, et bien c'est mal partie, tous les regards sont braqués sur moi.
Je rentre et dit d'un ton méprisant:
- Charles ! Tu fou quoi là !
- Bonjour mademoiselle, c'est votre mère mademoiselle, et elle m'a aussi dit de vous dire qu'elle était repartit travailler et que par conséquent elle sera absente lors du dîner.
- Ha, ok ça m'aurait étonné qu'elle soit là, bon, on y va alors ?
- Oui, tout de suite mademoiselle
Dit-il tout en se pressent.

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N'hésitez pas à faire des commentaires, je publierai la suite si je m'aperçois que le début plait à certain(es) même si il n'y a qu'une personne, je me ferais une joie de lui dédier l'histoire 😉
Mais bon ce n'est que ma première histoire c'est pour ça que j'ai besoin de conseils et de critiques ! 😊

Rébellion d'une fille modèleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant