Le jour se levait lorsque Blanche émergea du sommeil. Sa fenêtre entrouverte laissait passer l'air froid de la fin novembre. Les rayons du soleil pointaient le bout de leur nez, éclairant la pièce, et le lit où se trouvait la jeune fille. Blanche adorait cette sensation, celle de ce faire réveiller par le soleil, enroulée dans sa couette, en train de quitter le monde des rêves pour celui des vivants. D'autant plus lorsque le rêve était agréable. Et justement, celui la l'était particulièrement. Il ne lui en restait que des brides, mais l'impression de bonheur pur, de joie et de rire la forçait d'essayer de se le rappeler. Il lui semblait qu'il y avait un garçon...Qu'ils dansaient ensemble...Elle sentait encore sur ses lèvres le goût et la douceur de ses baisers. Blanche ne croyait plus à l'Amour avec un grand A, ni au prince charmant depuis l'âge de huit ans, époque où ses parents, qu'elle croyait inséparables, divorcent. Ce jour maudis avait brisés ses rêves d'enfant. C'était à cause de cela que Blanche ne s'attachait pas au garçon. Puisque de toutes façons, les garçons n'étaient que des lâches, alors autant rompre avant qu'ils ne le fasse. C'était en quelque sorte une manière de se protéger. Mais ce garçon fictif, Blanche se disait que s'il existait vraiment, elle reverrait son point de vue sur les êtres de sexes masculin.
Le réveil se mit à sonner, finissant de rappeler la jeune fille à elle. Elle se leva d'un bon, se remémorant son objectif du jour, à savoir de trouver son cavalier pour le bal. Elle choisit une tenue assez sobre, jean bleu clair slim, chemisier blanc décolleté et des ballerines blanches. Pour compléter sa tenue, elle choisit un pendentif en forme de papillon et un bracelet argenté. Un coup de blush, un coup de crayon et du gloss achevèrent de la préparer. Blanche pris son sac puis descendit les escaliers. Elle avait tout juste le temps de manger une tartine et de se brosser les dents avant d'attraper son bus. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Malgré le fait que Blanche avait tout mis en oeuvre afin d'avoir le temps de tenter une approche rapide de sa cible, elle arriva lorsque la cloche sonna. Fichu bus qui ne savait pas respecter les horaires ! Tant pis pour l'approche détournée, elle devait commencer dés maintenant si elle voulait être sûre qu'Axel l'invite au bal de Noël. Dédaignant sa place habituel au second plan, Blanche choisit de s'asseoir à côté d'Axel. Le jeune homme ne fit aucune remarque, et se contenta de rapprocher ses affaires de lui afin de lui faire de la place. Blanche allait dire quelque chose mais le professeur rentra dans la classe à ce moment. Axel se détourna d'elle pour se concentrer sur le cours. La jeune fille dût ravaler sa phrase, et avec sa fierté. Mais qu'importe ! Axel finira par l'accompagner au bal, quelque soit la manière dont elle devra s'y prendre. ########################### Le dernier cours de la matinée finissait. En temps normal, Blanche serait allée rejoindre Tori au réfectoire. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, elle mangerait avec Axel, malgré le fait que celui-ci ne lui adressa pas un mot de la matinée. Si elle n'avait autant tenu au fait que se soit lui qui soit son cavalier, elle se serait vexée. Lorsque Blanche Muller avait une cible, celle-ci s'en rendait compte très vite. Mais pas Axel. Elle aurait été transparente que ça n'aurait rien changé. Le déjeuner le confirma. Axel mangeait d'ordinaire seul, mais Blanche s'était assise en face de lui. Elle avait tenté plusieurs fois d'engager la conversation, mais Axel de décrocha mot. Alors qu'il allait poser son plateau, il glissa un petit bout de papier sous le plateau de son encombrante dragueuse. Celui contenait en tout et pour tout 5 mots : "le muret à 17 heures". Bien. C'était peu, mais cela signifiait qu'Axel l'avait remarquée. Elle pouvait donc faire une pause dans sa séduction. Temporairement évidemment, mais une pause tout de même. Passer sa journée avec un garçon aussi muet qu'une tombe, ça va bien cinq minutes, mais à la longue ça devient franchement agaçant. Blanche priait que ce rendez-vous soit une invitation au bal. Elle n'avait absolument aucune envie de vivre une deuxième journée comme celle-ci, malgré le fait que ce soit pour une invitation. L'après-midi ce passa comme si de rien n'était, Blanche à ses tables habituelles, et Axel au fond de la classe. Lorsque la sonnerie annonça la fin du cours, Blanche avait déjà rangé ses affaires, et se tenait prête à partir. Mais Axel n'était pas pressé. Il prit son temps pour ranger ses affaires, sortir de la classe et se rendre au muret. Ce n'était pas le muret de la veille où Tori et Blanche avait examiné la liste, que l'on nommait "l'enceinte", mais celui qui donnait sur la porte arrière du bâtiment. Axel avait choisi ce lieu car il était peu fréquenté, et ce qu'il avait à dire à Blanche devait rester confidentiel. Cette dernière le suivait, à la fois agacée par son allure qu'elle jugeait trop lente, mais aussi frétillante d'impatience à l'idée de ce rendez-vous. Arrivés, elle jeta son sac sur le muret et pris son élan afin de le rejoindre. Mais Axel lui pris le bras. C'était la première fois qu'il la touchait, et qu'il la regardait vraiment. "-Inutile de t'installer, ce que j'ai à te dire ne prendra pas très longtemps. -Je suis toute ouïe. -Sache tout d'abord que je savais que c'est moi que tu choisirais pour aller au bal. Je vais accepter la perche que tu me tends. Je vais t'inviter au bal. Mais garde à l'esprit que ce n'est pas parce que tu as cherché à faire que je te remarques qui me pousse à faire ça. Je le fais parce que je t'aime." Voyant qu'elle commençait à retirer son bras de sa main, Axel renforça la pression. "-Je te connais Blanche Muller. Je sais ce qui te pousse à jouer avec nous. Mais je saurai te montrer que l'amour véritable existe. Je t'aime depuis que je suis arrivé à Cresson Wood. Et je te fais le serment que d'ici la fin de l'année, toi aussi tu m'aimeras." Vers la fin de sa tirade, il planta ses yeux dans ceux de Blanche. Celle se mit alors à douter de son choix. Certes, il venait de l'inviter au bal, mais...quelque chose dérangeait Blanche, un quelque chose sur lequel elle ne parvenait pas à mettre le doigt. Sa déclaration finie, Axel lâcha le bras de sa cavalière, et partit, sans un regard, ni un au revoir... ************************************ Voilà pour ce chapitre ! Vraiment désolée pour ce retard, mais avec la rentrée, et un problème informatique, ce n'était pas facile d'écrire ! J'espère que votre rentrée s'est bien passée ! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce chapitre en commentaire. Bisous bisous et à la prochaine :).Cette histoire est un idée de SpiritOfYourSoul.
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Old School
RomanceElle ne voyait ça que comme une façon d'avoir un petit copain, pouvoir faire des sorties à quatre avec sa meilleure amie... Mais se serait-elle trompée sur sa cible ? Et si ce garçon timide et un peu vieux jeu la faisait changer ? Elle ne l'aurait p...