3. Samantha.

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Le manteau serré contre ma poitrine, je marchai direction le restaurant chic de la ville. Ma joue était rouge comme le feu, je ne ressemblais à rien, mais je devais aller à cet entretien. Nous avons besoin d'argent et surtout moi, pour acheter les livres de mon université, enfin, faut que mon père accepte en premier.

Arrivée, je pris trois bonne respirations et franchis le seuil de la porte. Je vis un homme avec l'uniforme de serveur et celui-ci me dit :

- On n'a pas encore ouvert, demoiselle.

- Euhm...non, au fait, je suis là pour le poste.

- Je vois. Madame Gossom ne vient que dans quelques heures. Pouvez-vous revenir après?

- Je...oui oui biensûr. Je reviendrai vers seize heures. Ça marche ?

- Parfait ! À bientôt alors.

Je plissai des yeux et re sortis. J'avais un autre travail en tout cas. Arrivée, au café Futs de la petite ville, j'enlevai mon manteau et passais derrière le comptoire.

Je veillais à garder la tête toujours baissée pour ne pas laisser apparaitre la douleur atroce de ma joue rougie.

- Sam, tu peux passer cette commande, s'il te plait ? J'ai un truc à faire dans la cuisine.

- Oui biensûr je viens.

Je trottinai à la caisse et pris la commande du monsieur, la tête toujours baissée vers le sol en marbre.

- Samantha ? Samantha !

- Oui ?

- Lève ta tête pour que je te vois.

Je levai doucement ma tête et elle lacha un cri en voyant ma joue rougie.

- Sam ! Qui t'a fait ça ?!

- Ce n'est rien, Susannah.

- Dis moi franchement qui t'a fait ça.

Je baissai la tête.

- C'est Patrick, hein ?

Je gardai la tête baissée, incapable d'avouer.

- Pourquoi il t'a fait ça ? Il avait bu ? Demanda-t-elle.

- Non c'est juste à cause d'une lettre.

- Raconte moi ma chérie. Dit-elle plus calmement.

Je soupirai et m'assis sur le tabouret devant elle.

Elle croisa les bras au niveau de sa poitrine et je déclarai : 

- Ce matin, mon université m'a envoyé une lettre pour que j'y entre. Et grâce à mes notes, je ne paierai rien.

- Mais c'est la meilleure nouvelle ! Depuis longtemps que tu rêves d'integrer cette école !

- Mais père n'acceptera jamais. Il me la bien fait comprendre.

- Regarde, Patrick, laisse le pour moi. Et vas y prépare toi pour la rentrée, tu commences dans une semaine.

- Je...

- Fais moi confiance. Me coupa t elle en mettant sa main sur ma bouche.

J'opinai et à la fin de la demie journée, vers seize heures, j'allai au restaurant pour mon entretien.

Arrivée, je franchis la porte d'un pas hésitant et levai mes yeux vers la décoration. C'était le plus élégant restaurant de la ville, le plus beau et surtout, le plus cher.

- Vous cherchiez quelqu'un, demoiselle ? Demanda une fille à la caisse.

- Je ...uhm...je suis là pour le poste de...

ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant