Power Is not Enough

Chapitre 3 (Eden)

Cela fait une semaine que je n'aie pas vu James. Je suis très en colère contre lui mais, malgré cela, il me manque. Je ne me suis jamais autant sentie en sécurité qu'avec lui... A la base, je ne voulais même pas lui dire que je m'étais renseignée sur sa vie mais c'est sorti tout seul et après c'était trop tard pour faire marche arrière...

Là, je suis allongée sur mon lit, mon bras posé sur mes yeux. En ce moment, j'ai l'impression d'être un fauve en cage : soit je tourne en rond dans ma chambre, soit je dors. William vient toujours me voir et, plus je le vois, plus je suis désagréable. Bien sûr, la date du mariage et celle de la cérémonie qui approchent n'arrange rien...

Je sursaute car quelqu'un a frappé à contre ma fenêtre. Je m'y précipite, espérant au fond de moi que ce soit James. Mais non. Un gars blond aux yeux noisette me supplie de le laisser entrer. La fenêtre étouffe les sons mais je crois entendre "James" alors comme une idiote je lui ouvre. Il entre et se présente:

-Dylan Wright. Je suis le meilleur ami de James.

-OK.

-Il ne peut pas venir en ce moment mais il te présente ses excuses.

-Je veux les entendre de sa propre bouche.

-Il le fera mais quand il pourra venir. C'est-à-dire dans une semaine minimum.

-C'est un lâche, il demande à son pote de venir tâter le terrain et il vient se pointer une semaine après.

-Non. Ce n'est pas un lâche sinon il ne se serait pas poignarder pour te sauver, grogne-t-il passablement agacé.

Je me laisse tomber sur mon lit sans répondre. Il soupire puis déclare:

-Il ne joue pas avec toi, Eden. Sinon il ne t'aurait pas fait de promesses, il ne se serait pas donné la peine de te sauver et ne trahirait pas le gang.

Je dois admettre qu'il a raison... Je lui demande donc, toute colère envolée:

-Pourquoi il ne peut pas venir?

-Chad lui met la pression parce qu'il doit enquêter sur toi mais qu'il ne ramène rien pour ne pas te trahir.

-Il a besoin de quoi comme info?

Il écarquille les yeux mais répond:

-Ton emploi du temps, ça te va?

Je lui gribouille mon emploi du temps, certes très léger, mais si ça peut aider James... Il hoche la tête et me dit:

-Merci.

-Dis-lui de ne pas se mettre en danger pour moi.

-Il t'a promis de te protéger, me rappelle-t-il d'un ton qui laisse entendre: "Il l'est déjà.".

Puis il s'éclipse dans la nuit glaciale.

Plus personne ne vient frapper à ma fenêtre pendant une semaine mais je m'en doutais, Dylan m'avait prévenue. Mais, une fois cette semaine écoulée, alors que je discutais avec William d'un air maussade, j'entends toquer. Mon "futur mari" s'inquiète:

-C'est quoi ce bruit?

-Tes parents sont peut-être arrivés, non?

Il fronce les sourcils et dit:

-Je vais voir.

Tandis qu'il part, je me précipite vers la fenêtre et l'ouvre, laissant James entrer. Je chuchote:

-Tu es venu tôt.

-Je ne pouvais plus attendre, murmure-t-il en me prenant dans ses bras.

On entends William crier dans le couloir: