La rencontre

65 8 10
                                    

Je me baladais dans la rue lorsque je vis au loin, assise sur un banc, au coin d'une rue , une vieille dame qui dessinait. Elle tenait à la main un crayon de papier et était en train de crayonner sur un cahier de dessin. J'étais comme attirée par cette personne et m'approchais d'elle pour voir ce qu'elle faisait.

Elle portait un chapeau noir, une veste noire, des mitaines noires et seule sa longue robe était de couleur brique. On sentait le poids de ses années sur ses épaules. Son visage était tout ridé et ses mains avait l'air infestées de crevasses. Son regard allait de son cahier aux passants, et des passants à son cahier avec une sorte d'étincelle dans ses yeux. Personne ne lui prêtait attention même si quelques enfants lui jetaient parfois des regards. Cette dame paraissait faire abstraction des bruits qui l'entouraient et à aucun moment je ne la vis se déconcentrer. C'est comme si elle était dans sa bulle et je pari que s'il y avait l'apocalypse elle n'aurait pas bouger.

J'étais maintenant assise à côté de cette personne et elle dégageait une sorte d'aura protectrice. Cela aurait presque pu m'intimider mais je pris mon courage à deux mains et lui adressais la parole : "Bonjour !" Aucune réaction de sa part. Je réessayais de nouveau en disant :"Vous dessinez drôlement bien !" La vieille dame se retourna et posa son regard sur moi en me dévisageant. "Merci" dit-elle. "Je peux regarder ce que vous êtes en train de dessiner ?" demandai-je. "Oui bien sûr" me répondit-elle. Je me penchais pour mieux voir et découvrit avec stupéfaction des trait de crayons souples et harmonieux. On y voyait des personne mais il y avait un point qui me semblait bizarre, les individus marchaient mais n'avaient pas de visage.

Voyant que j'étais intriguée elle me dit : "Je dessine ce que les autres ne voient pas"

Elle me sourit et tendit son dessin en disant :

"Tenez c'est pour vous, c'est un cadeau pour m'avoir tenu compagnie

-Merci c'est gentil, mais vous ne voulez pas plutôt l'offrir à quelqu'un que vous connaissez mieux ?".

-C'est pour cela que je vous l'offre".

Je pris donc le dessin et la dame se leva, prit ses affaires et s'en alla sans un mot.

Je restais quelques minutes assises en regardant le dessin et c'est à ce moment-là que je compris ce qu'elle voulait dire. Je me souris à moi-même et courut retourner chez moi. Il fallait que je m'entraîne à voir les choses autrement.

Les jours et les semaines passèrent. Chaque jour je retournais à l'endroit où cette mémorable personne m'avait offert un précieux cadeau. Mais je ne la revis plus jamais.

Nouvelles d'un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant