Angels - Tome 1 : L'Organisation

Chapitre 1 : La visite

Je me réveille à nouveau sur ce lit d'hôpital. Toujours avec ces bips réguliers même si maintenant j'ai moins de tubes raccordés à mon bras. Je remonte le lit en utilisant la petite télécommande sur la rambarde. Je n'arrive toujours pas à bouger mes jambes, les docteurs pensent que le fait d'être restée aussi longtemps dans le coma m'a touché le cerveau sur la zone du contrôle des jambes. Et surement celle des souvenirs puisque je ne me souviens de rien.

Cela m'énerve dans un sens parce que j'ai surement oublié mes amis les plus chers, mais après, je ne me souviens pas de moment durs comme la disparition de mes parents à mes 8 ans apparemment. Je peine à me pousser pour me remettre dans une position confortable. Je senti mes ailes dans mon dos. « Ah, celles-là » ai-je dit en soupirant. Personne ne sais a quoi c'est du cependant, mais ils essayent de ne pas en parler, même à leurs proches, pour éviter de rameuter tous une troupe de journalistes normaux ou du surnaturels. Mais elles me vont plutôt bien si ce n'est que ça mais je ne sais pas encore les bouger. Ce serait trop simple sinon, non ? En me disant cela, le docteur qui m'a vu me réveiller pour la première fois arrive dans ma chambre.

« -Bonjour, est-ce que vous avez bien dormi ?

-Oui »

Je lui ai menti. Depuis que je me suis réveillée pour la première fois, je n'ai jamais passé une bonne nuit, enfin, qu'est-ce qu'une bonne nuit lorsque l'on ne se souvient de rien ?

« -Êtes-vous prête à faire des exercices ?

-Moui.

-Bien, allons-y, je vais vous aider à vous asseoir. »

Il me prit les jambes pour les faire pendre sur le bord du lit. Il prit un petit marteau et tape sur mon genou. Toujours aucune sensation mais mon genou se lève quand même. Il me mit sur le ventre et appela un kinésithérapeute. Un autre homme arriva à peu près un quart d'heure à près et me masse pendant une demi-heure. Ainsi est le programme type de ma journée, le reste du temps, je suis assise dans mon lit et je regarde la télévision. Je découvre ce qui se passe en dehors de cette salle grâce à cette machine. Tout se passe comme d'habitude, l'horloge tourne jusqu'à 16h. Puis, le docteur vient dans ma chambre, cela m'étonne puisque d'habitude il ne vient que le matin et le soir, peut-être qu'il avait un trou et qu'il a décidé de venir maintenant ?

« -M. Granlef, vous avez de la visite. »

xXx

De la visite ? Moi ? Qui aura envie de me voir ? La silhouette blanche laisse place à une personne de petite taille, 1m60 environ. C'était une fille typée asiatique, mais avec un teint plutôt blanc. Elle avait les cheveux noirs, coupé en carré. Elle était habillée très simplement, un t-shirt noir et un jean et des baskets. Elle portait un sac aussi mais qui faisait contraste avec ses habits, car il était recouvert de patch coloré et autres stickers. Le docteur lui dit que j'avais perdu la mémoire et que je n'aurais peut-être pas de souvenirs sur elle, et il avait raison, je ne me souvenais absolument pas d'elle. Elle acquiesce de la tête et le docteur nous laissa dans la chambre en fermant la porte. Elle s'assit à coté de mon lit, regarde la porte et me dit :

-« Je t'ai enfin retrouvée.. »

Elle avait un sourire en coin assez dérangeant. Je lui réponds :

« -Et vous êtes ?

-Ta fin »

A peine ai-je eu le temps de réagir, elle se jette sur moi et commence à m'étrangler. Je commence à perdre mon souffle, j'essaie d'atteindre le bouton d'urgence médicale, mais elle lâche prise d'une main pour me griffer mon bras qui tente d'atteindre le bouton. Son visage commençait a montrer des dents en pointes, je n'ai jamais vu ça, serait-ce une peur d'enfance qui refait surface ? Elle commence à resserrer son étreinte, je crie de douleur, mais l'air qui s'échappait de ma bouche était presque nul. J'entends des sifflements dans mes oreilles, serait-ce déjà la fin pour moi ? A travers ce qui devait être me dernière pensées, je n'entends pas le docteur qui arrive en courant. La fille se retourne vers l'homme en blanc puis se retourne vers moi et me dit :

« -Ce n'est pas fini, je reviendrai »

Elle disparut dans un écran de fumée noire. Mais qui était cette fille ? Pourquoi elle me voulait morte ? Dans toutes ces questions, je ne vis pas le docteur se ruer sur moi :

« -Madame ! Vous allez bien ?

-Ouais, elle m'a juste étranglée mais c'est à mon bras où j'ai le plus mal. »

Je lui montre mon bras et il se met à l'examiner. Il met ses lunettes et il tâte mon bras. Ça me fait mal, j'ai l'impression qu'il me fend mon bras en deux. Je lui demande d'arrêter et il accepte.

« -Madame, ces plaies sont profondes, on va devoir surement suturer les quatre plaies.

-Faites comme bon vous semble. »

Je vais devoir me faire opérer. Il ajoute qu'il faudrait le faire le plus vite possible mais que cela ne serait pas avant demain matin. Il appelle une infirmière, celle-ci me met en attendant la suture du désinfectant et un gros morceau de compresse. C'est avec une douleur insupportable que je m'endors.

xXx

Le lendemain matin, je me réveille et j'ai toujours mal. Je vois le docteur assis à côté de moi. Prêt à me dire que l'on peut y aller. Je lui dis que je suis prête. Il sort de la chambre et revient avec un autre gars avec un brancard. Ils me déplacent dans celui-ci et je pars pour la salle. Arrivée dans celle-ci, l'infirmière me retire la compresse, tombe en en arrière et lâche un petit cri. Le docteur, rentrant dans la salle, manque de tomber lui aussi. Je commence à paniquer, que se passe-t-il pour que tout le monde soit surpris comme ça ?

Je tourne ma tête vers mon bras et je manque de tomber dans les pommes. Une masse noire s'était formée sur les plaies, ce n'est pas un noir qui est résultant du sang écoulé, non, c'était du noir qui bougeait comme si il était en train de bouillir. Le docteur s'empresse de prendre une espèce de compresse et enlève cette masse bouillante. Sous cette masse était ma peau brûlée mais sans cicatrices. Tout le monde dans la salle a une tête de déterré. Mais qu'est-ce que c'est ce bordel ?! Ma panique commençait a se faire ressentir mais le docteur,avec un air décidé, prends un scalpel et m'entaille le doigt. Je le regarde avec un air incompréhensif mais lui regardait mon doigt avec un air concentré. Il eut raison de faire ça, car la masse noire est revenue, mais sur mon doigt. Il l'enlève de nouveau et l'entaille a disparue. Donc, j'ai une espèce de pouvoir de guérison mais qui me brûle à chaque fois que j'y ai recourt. C'est un peu paradoxal n'empêche...

Cela fait désormais une semaine que cette fille est venue pour me tuer. Et je n'ai toujours aucune idée de qui elle est. Mais malgré ça, je peux sortir de l'hôpital avec l'aide d'un assistant médical. Mes jambes ne veulent toujours pas bouger. Je commence à croire que je suis devenu handicapée pour le moment. Pour mes ailes, on les cache en utilisant du fil et on les maintiens contre mon dos, du coup, je peux mettre des t-shirts tout à fait normalement. Mais cependant, je ne sais toujours pas comment les utiliser, ni même juste les bouger. Elles ne sont qu'accessoires. Malgré cela, sortir en extérieur me rappelle quelques souvenirs comme les odeurs des pins humidifiées par la rosée, ou encore les gens, passant en bas de la colline pour aller en centre-ville car en effet, je découvrais que l'hôpital était sur une colline. Nous étions le 2 décembre.

« -Je penses que l'on va rentrer, l'air commence à se refroidir... »

J'acquiesce avec l'assistant et nous rentrons dans l'hôpital. Je retourne dans ma chambre, me débrouille tant bien que mal pour remonter sur mon lit. Je me place dans une position confortable et allume la télé. Et là, je vois aux informations qu'un garçon avec des ailes, comme les miennes, mort dans le Sud de la France. La présentatrice n'avait pas l'impression de raconter quelque chose de vraisemblable mais j'y croyais, parce que j'étais concernée. Quelqu'un voulait notre mort. Et je suis prête à me défendre.

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Bonjour ! Excusez-moi de la longueur du chapitre, j'ai déjà entamé le chapitre deux et il se promet plus long que le premier ! Rendez-Vous Mercredi prochain 18h !