Chapitre 22

158 15 32
                                    

Maintenant qu'il connaissait son objectif, Alex devait vite rentrer à la planque. Il ne pouvait pas y aller seul.
Des infectés fantômes traînaient dans toute la ville, il ne pouvait pas courir de risque.
Le garçon se mit en route, il fallait qu'il rentre à la planque rapidement, il ne lui rester plus qu'une boîte de sandwichs, et plus d'une dizaine de kilomètres à parcourir avant la nuit.
Il jeta un œil sur le cadran de sa montre.
- Quinze heures... Dit-il pensif.
Il ne lui rester que quatre heures avant le coucher du soleil.
En marchant jeune homme se mit à réfléchir, à penser aux événements de la veille, à ses souvenirs, ses parents...
Cette ville était-elle la mission ou bien le test final ?
La première possibilité semblait plus probable, car dans ses souvenirs, le test final s'avérait se dérouler dans une jungle. Mais dans ce cas, son père lui aurait-il mentit ? L'avait-il envoyé en mission alors qu'il lui avait promis le contraire ?
Il devait absolument parler de tout ça avec Sandra et Sam.

*

- On ne peut rien faire ! Pesta Julien rageur.
La pièce était presque entièrement plongée dans l'obscurité.
- Qui a une idée pour nous sortir de là ? Demanda Thibault.
C'était le plus jeune et c'était pourtant lui qui essayait de trouver des ruses pour sortir de leur prison.
Anthony se leva et vint cogner contre la porte. Puis voyant que personne ne réagissait derrière celle-ci, il tambourina aussi fort qu'il put.
- Ouvrez cette putain de porte ! Mugit-il.
Quelqu'un soupira.
- Ferme ta gueule, ça t'évitera de gaspiller de la salive ! Entendit-il derrière la porte.
Sam avait reconnu la voix.
- Floyd, mon pote, laisse nous sortir s'il-te-plaît ! Fit-il d'une voix sereine.
Il attendit la réponse.
- Va te faire voir !
Le garçon soupira, l'autre avait déclaré la guerre.
- Écoutes, je te promets de ne pas te faire de mal si tu nous laisse sortir, et de sérieusement réfléchir pour que ta punition soit moins lourde...
Sandra pouffa. Même dans une situation désespérée comme celle-là le jeune homme arrivait à la faire rire.
- Tais-toi Sam ! Aboya Gaby.
- Je ne parle pas aux lâches ! Riposta le garçon.
Dans un léger bip sonore, la porte se déverrouilla. La lumière de la salle des machines aveugla tout le monde.
Un bruit sourd retentit et Sam s'effondra le visage en sang.

- Tu pourra me traiter de lâche le jour et tu ne te soumettra plus à des ordres de personnes que tu ne connais pas.
Gaby donna un violent coup de pied dans les côtes de sa victime. Ce dernier émit un son étrange avec sa bouche et cracha du sang.
Puis l'obscurité engloutit de nouveau les prisonniers.
Sandra se précipita au chevet de son ami.
- Ça va ?
- Je... pète la forme ! S'exclama faiblement le garçon dans un sourire rouge.
- Pourquoi t'a fais ça ?! S'énerva la jeune fille soudainement.
Sam parut ne pas comprendre. Il leva un sourcil.
- Je veux juste sortir d'ici...
Anthony, Julien et Thibault, qui avaient assisté à la scène impuissant. S'assirent aux côtés de leur camarade.
- Je n'ai pas de quoi nous sortir d'ici, mais j'ai ça ! S'exclama Sandra en tendant un objet à ses amis.
Ils le regardèrent tous pendant trente secondes, silencieux, le temps que leurs yeux s'habituent et discernent la forme noir.
- Mais qu'est-ce que... ! S'étonna le moins âgé de tous.
La jeune fille fit son plus beau sourire. - Eh oui ! Dit-elle triomphante.
- Non ! Fit Anthony qui n'arrivait pas à le croire.
Sandra hocha la tête.
- Mais comment tu as fais ? Demanda Julien.
- C'est quand je suis tombé sur le bureau tout à l'heure !
Sam qui fut le dernier à comprendre, s'émerveilla devant l'objet. Son amie était décidément pleine de surprises.
- Tu es vraiment une génie ! Sourit-il.

*

À peine avait-il parcourut deux kilomètres qu'Alex se sentait obligé de faire une pause. Il était en grand manque d'énergie et pourtant il devait se surpasser. Depuis la décharge électrique, ses jambes étaient flageolantes et ses appuis fragiles. Il se tordait les chevilles pour un rien. Il fallait qu'il mange.
Le garçon se trouvait sur une plaine où l'herbe était particulièrement haute. Il traversait une zone découverte et ça l'inquiétait. Quelques troncs d'arbres étaient couché çà et là, mais il n'y avait aucuns endroits pour se cacher.
Les arbres les plus proches se trouvaient maintenant à une centaine de mètres de sa position.
Ici il n'était pas en sécurité. Il soupira il fallait qu'il retourne en bordure de forêt alors que ses pieds le faisaient souffrir.
Le jeune homme fit demi-tour, être à découvert comme ça le mettait mal à l'aise, il s'imaginait à tout instant des bêtes sauvage ou des infectés fantôme surgir des hautes herbes qui l'entouraient. C'est pour cette raison qu'il accélèrera. Il ne voulait pas courir, de peur d'attirer plus l'attention sur lui.
Alex entendit un grésillement à sa droite. Qu'était-ce ?
Son coeur s'emballa, son oreillette refonctionnait-elle ?
Il la pressa un peu plus au fond de son oreille. Depuis qu'il pensait qu'elle ne marchait plus, il ne s'en occupait pas. Il aurait très bien put la perdre en chemin, que rien aurait changé pour lui. Mais ça c'était avant, quand il n'avait plus d'espoir pour contacter la planque. Le bruit s'arrêta puis reprit.
- Il y a quelqu'un ? Demanda-t-il.
Aucune réponse, juste ce son désagréable.
Le garçon arrivait en bordure de forêt. Il fit encore quelques pas et se posa sur un tronc d'arbre, abrité de la plaine par des buissons.
Des chênes tout autour de lui s'élevaient jusqu'à une une dizaine de mètres de hauteur. La lumière du soleil ne passait pas à travers les branches et les feuilles de ceux-ci. Depuis qu'Alex était retourné dans la forêt, la semi-pénombre était terrifiante. Le fait de ne pas pouvoir voir très loin le perturbait.
Il fallait vraiment qu'il récupère de l'énergie, qu'il mange, car son cerveau lui faisaient voir un millier de scénario possible de sa mort.
- Alex... Alex... Tu m'entends ?
Le jeune homme ouvrit grand les yeux et sourit.
- Alex ?
Il s'empressa de répondre :
- Sandra ?!
De l'autre côté, il entendait ses camarades éclaireurs se battre pour lui parler.
- Oh mon dieu Alex, tu es encore vivant !
Il sourit.
- Évidemment, je n'allais pas vous abandonner maintenant !
Si ses amis auraient été présent, il auraient pu voir sur ses lèvres un vrai sourire. Celui qui se voulait rassurant et réconfortant. Celui qui fait oublier tout les problèmes durant ne serait-ce qu'un instant.
- Que t'es t-il arrivé pendant tout ce temps ? Tu ne répondais pas, tout le monde croyait que tu étais mort...
Le garçon fit une grimace.
- Je... Mon oreillette à prit l'eau, elle ne fonctionnait plus.
La jeune fille s'étonna :
- Et maintenant elle marche c'est ça ?
C'est vrai que c'était étrange. mais il n'y avait qu'une réponse à ça, c'était le champs de force !
Alex n'y connaissait pas grand chose en électricité, seulement c'était la seule raison plausible.

- Je... C'est compliqué, je t'expliquerais en rentrant tout à l'heure ! Dit-il en se réjouissant de retrouver son matelas confortable er de faire une douche bien chaude.
Car il se sentait vraiment fatigué et faible. Il méritait un vrai repas, pas des sandwichs froid et industriels.
En pensant à ça, le jeune homme sortit la nourriture de son sac.
- Euh... Tu sais, ce n'est pas très gay à la planque... Hum... Comment dire, enfaite tout le monde s'est rebellé et euh... Moi, Thibault, Sam, Anthony et Julien on est enfermé dans le dortoir parce qu'on ne veut pas les suivre et...
Alex s'étouffa. La bouché de son sandwich finit sa course dans un tas de feuilles.
- Ça va ? S'inquiéta la jeune fille.
- Mais vous ne pouviez pas les en empêcher ? Il suffisait juste de mettre la main sur le leader et...
Sandra toussota, gêné.
- Oui, alors enfaite... C'est Gaby qui mène le groupe, et tout le monde était d'accord avec lui, ils voulaient tous arrêter de travailler.
Elle avait dit la fin de sa phrase en baissant la voix. Elle devait certainement s'en vouloir.
- Mais ils nous ont prévenu que... ! Commença le garçon terrifié.
Il n'avait vraiment pas envie de mourir à cause d'une bande de lâches.
- Je sais... Murmura la jeune fille.
Salivant sur son déjeuner, Alex prit de grosses bouchées. Il avait même du mal à mâcher, mais ça lui procurait un bien fou. Il se sentait presque en pleine forme.
Personne ne parla durant une longue minute.
- Passe le moi ! Fit une voix dans l'oreillette.
Bien qu'il était très occupé à se nourrir, le garçon leva un sourcil.
- Salut mon pote ! Fit Sam enthousiaste malgré les problèmes et les risques que tout le monde encourait.
- Salut Sam ! Répondit son interlocuteur.
Il repensait à ses souvenirs, il avait été tellement proche avec son ami...
- Tu sais, en rentrant, j'aurais un tas de choses à te dire à toi et les autres.
À l'autre bout du fil, le jeune homme rigola.
- Ah les vacances, on en revient avec un tas de souvenirs !
Alex sourit. Même dans les pires moments, ce garçon était toujours de bonne humeur.
Il termina son sandwich et se releva.
- Ouais... Bon, moi je me remet en route, j'ai encore quelques kilomètres à faire avant d'espérer revoir mon lit.
Puis sur ces mots il se remit en marche et sortit de la forêt. Il était seize heures dix huit et le soleil était encore bien présent, ainsi que la chaleur.

*

Sam secoua la tête.
- Je ne crois pas vraiment qu'ils te laisseront entrer tu sais... Gaby semble vraiment te détester et il a refusé de t'aider à rentrer.
Sandra, près de lui hocha la tête avec un air grave.
Julien était allongé sur un lit. Il était en retrait des autres. Depuis qu'il s'était réveillé à la planque, il ne parlait pas beaucoup et ne semblait pas s'être fais beaucoup d'amis.
Anthony quant à lui, était agenouillé près de Sam et écoutait attentivement la discussion. Ils se trouvaient en plein milieu de l'allée.
Thibault se rongeait les ongles et réfléchissait à un moyen de s'échapper.
En tout cas, tous voulaient se changer les idées. Sauf Sandra qui n'y arrivait pas car elle savait que tout ce qui se passait était lourd de conséquences. Car tous, un par un, regretteraient d'avoir arrêté de travailler. Car c'était l'enfer qui viendrait directement à eux pour les punir.

Le temps s'écoulait, personne ne vint déranger le petit groupe. Depuis presque une heure déjà Sam discutait avec Alex. Il lui tenait compagnie pour rendre la route le moins compliqué possible. Ils parlaient de tout et de rien, mais surtout de rien pensait Sandra.
Par exemple, qu'elle repas ils aimeraient avoir, qu'elles activités pourraient-ils faire une fois sortit du dôme.
Ça fit surgir des souvenirs à la jeune fille. Elle et son frère parlaient souvent de leur vie futur s'ils étaient riche plus tard. Mais ça c'était avant de partir et d'être enfermé sous ce fichu dôme.
Elle s'imaginait avoir une grande maison, un petit chien qui tiendrait dans son sac, des femmes de ménage, un belle voiture et un chéri qui la comblerait de bonheur.
Son frère lui voyait les choses différemment. Il aurait une villa, avec un circuit de karting rien que pour lui et ses amis, un grand bassin pour pêcher, une énorme forêt pour chasser et une collection de voiture de sport aussi chers les unes que les autres.
Mais ce temps paraissait lointain, très lointain.
- J'ai une idée ! S'écria Thibault.
Tout le monde sursauta.
- Je te laisse cinq minutes mon pote ! Dit Sam à Alex, curieux.
Le petit garçon les regarda tous un par un. Il semblait vouloir faire un peu de suspens.
- Bah dis nous ! S'exclama Anthony.
Le jeune homme prit un air déterminé avant d'annoncer mystérieusement :
- J'ai trouvé un moyen pour nous faire sortir d'ici...


Survival: In the City (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant