Survival: In the City (FR)

Chapitre 2

Alex perçut des lumières, multicolores. Comme des tâches de toutes les couleurs dans cette vision sombre, pratiquement d'un noir complet. Puis il crut entendre une mélodie, une des plus simples qui soit. Elle passa du grave à l'aiguë en une fraction de seconde. Comme si son cerveau venait de se reconnecter. À cet instant, il ouvrit les yeux. Encore conscient de ces lumières et de cette mélodie. Comme joué au piano, quand on fait glisser ses doigts sur les touches des plus graves aux plus aiguës. C'est ce qu'il en retint du son qu'il avait entendu ou probablement pensé. Reprenant ses esprits, il fixa quelques secondes les lampes accrochées au plafond. Il se redressa péniblement avec un léger mal de tête. Il regarda autour de lui et vit trois personnes accourir à son chevet.

- Que s'est-il passé ?

Sa voix l'étonna, comme endormis. À l'entendre, il avait eus l'impression de se réveiller. À vrai dire, il ne se souvenait que très vaguement de ce qui s'était passé. Il se rappelait de quelques images, mais rien de précis. Les personnes lui répondirent, mais il ne comprit que très peu de mots.

- Depuis combien de temps je suis là ?

À en juger par la panique environnante, sûrement pas longtemps.

- Ça fait à peine dix secondes qu'il t'a lâché, l'informa une jeune fille
brune qui se tenait près de lui. Elle avait également des yeux bruns. Celle-ci passa une main dans ses longs cheveux pour les remettre en place, et lui sourit. Malgré l'état dans lequel Alex se trouvait, son sourire le réconforta. Cette fille avait beaucoup de charme. Il sourit à son tour. Une légère grimace traversa le visage de l'adolescente. Elle lui tendit un mouchoir.
- Tu n'es pas très beau à voir... avoua-t-elle.
- Ça ne m'étonne pas.

Alex se releva en s'aidant de ses mains car il éprouvait un léger vertige. Remit debout, il épousseta ses vêtements. Il se massa le cou et partit voir un groupe de personnes qui regardait quelque chose par terre. Il entendit des hurlements. Il fit des coudes et traversa toute la petite foule pour se retrouver devant. Un garçon noir hurlait, il se tenait la tête par terre. C'était celui qui l'avait agressé.

- Qu'est-ce que je fais là ! Hurla-t-il.

Puis le jeune homme le vit. Il se rassit et recula vivement.

- C'est lui ! Continua-t-il, Comment vous expliquez que ce soit lui qui soit sortit en premier de sa boîte et qu'en plus elle soit devant, seul, à l'écart de toutes les autres ?

Alex fut abasourdit, qu'insinuait-il ? Mais il nota dans un coin de sa tête que le garçon n'avait pas tord. Comment se faisait-il que seul sa caisse s'était trouvé devant toutes les autres ? Comme si elle les dominait. Ou qu'elle était plus importante ?

- Mais... Mais... Balbutia Alex.

- Ne t'en fais pas, lui murmura la jeune fille qui l'avait rejoint, il à l'air un peu fou.

- Mais il a raison tout de même...

Elle fixa son interlocuteur, et celui-ci devina qu'elle réfléchissait. Elle passa une main dans ses cheveux puis se gratta la joue.

- On verra ça plus tard, lui sourit-elle.

Il réprima un sourire. Il savait que tôt ou tard cette affaire lui retomberait dessus. Mais pour le moment c'était bien le dernier de ses soucis. Il se retourna, et sortit du groupe, laissant le garçon en proie à ses délires. Un jeune garçon d'au moins treize ans lui demanda comment ils allaient sortir de là. Il ne répondit rien et il s'avança vers la porte. Comment allait-il faire ? Mais avant tout, pourquoi était-il là ? Et qui le retenait "prisonnié" ?

Il scruta tout autour de la porte et ne trouva rien. Au moment où il caressa du bout des doigts la porte, des hauts-parleurs crachèrent quelque chose d'incompréhensible et reprirent. Tout le monde se tut.