I lay in tears in bed all night

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26 novembre
(Une semaine plus tard)

Elle était assise au bureau de son père, le visage impassible, les mains tremblantes.

Elle avait contacter la banque pour retirer le 100 dollars qu'elle avait placer il y à 5 ans pour pouvoir se payer son transport en bus jusqu'à Boston, sa ville natale.

Il ne restait qu'elle pour remplir les papiers du décès, vider la maison et lire le testament.

Elle pris une grande respiration et ouvrit le premier tiroir, à sa droite. Elle était terrifiée et excitée à la fois, son père ayant toujours été un homme assez secret. Elle se sentait un peu mal. Elle avait l'impression de violer l'intimité de son père, même s'il n'était plus de ce monde.

Elle était seule dans la maison, ce qui ne l'a déplaisait pas tant que ça. Elle aurait étouffé si plein de monde avait voulu lui donner de l'aide. Elle appréciait le calme de la maison, malgré l'image de son père mort qui lui restait dans sa tête.

Lorsqu'elle était arrivée à Boston, elle était tout de suite allée chez son père.

Elle classa les papiers importants et les papiers inutiles dans deux bacs différents et elle failli faire une crise cardiaque en trouvant une enveloppe, qui avait jaunit avec le temps. Jenna. Qu'on pouvait lire au dos de la lettre. Elle s'empressa de l'ouvrir en essayant d'ignorer son coeur qui battait beaucoup trop vite.

Jenna. Je suis entrée dans ta chambre ce matin et j'ai trouvé cette lettre, que tu m'as laissée... Celle qui disait que tu t'en allais. Je ne comprends pas. Je sais très bien que nous ne sommes plus sur la même longueur d'ondes toi et moi, mais... Tu ne pouvais pas me faire ça. Je ne sais même pas où tu es... Tu n'as même pas de téléphone, comment je vais pouvoir te rejoindre? Tu dis que tu vas m'appeler, et je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas l'impression que c'est vrai. Tu dis que tu vas revenir... Jenna j'ai passé la journée à m'en faire. Je ne sais rien. D'abord ta mère, ensuite toi... J'essaie de ne pas espérer que tu reviennes un jour, parce que je suis certain que tu ne le feras pas. Mais Jenna, je t'aime. Je t'aime tellement ma fille chérie.

Et en effet, elle n'était jamais revenue. Elle n'avait qu'appeler. Et avec ce qu'elle venait de lire, sa culpabilité venait de monter encore plus.

Elle serra la lettre dans sa main et elle se leva. Elle sortit du bureau et elle pris le corridor, jusqu'à la dernière porte au fond, en courant.

Elle ouvrit la porte, en soupirant.
La pièce, sa chambre, était restée pareille. La pile de vêtements non serré traînait encore sur la commode et les plis sur le couvre-lit paraissaient encore.

Elle frôla les rideaux d'une des deux fenêtres de la chambre et sans réfléchir, elle les arracha. Puis elle passa à l'autre, où elle fit le même geste. Elle lança la pile de vêtement à l'autre bout de la pièce et elle arracha le couvre-lit. La lampe se retrouva parterre en une fraction de secondes et les larmes roulaient le long de ses joues. Tout ce qui lui passait sous la main finissait à l'opposée de la chambre.

Après une bonne dizaine de minutes de démolition, elle sortit de la chambre et referma la porte. Elle se sentait soulagée. C'était comme si elle venait de se débarrasser d'une partie de son adolescence de merde et ça la rendait heureuse.

La jeune femme alla à la salle de bain se passer un chiffon humide sur le visage. Elle fixa son reflet dans le miroir pendant un petit moment et se rendit compte qu'elle devait se rendre à l'église, pour les funérailles et l'enterrement par la suite. Elle ne s'était pas casser la tête, elle n'avait prévu qu'une seule cérémonie.

Jenna se dirigea vers l'ancienne penderie de sa mère, où, elle en était sûre, tous ses vêtements y étaient encore. Elle choisit une robe noire assez simple, manches longues, qui lui arrivait juste en-haut des genoux. Elle ramassa ses cheveux dans un chignon négligé et regarda le résultat dans le miroir. Pas magnifique, mais satisfaisant.

*

Le prêtre venait de l'interpeller à l'avant, pour qu'elle aille faire le petit discours qu'elle avait préparé. Elle avait intensément le goût de pleurer, mais serra les dents et monta les quelques marches qui la mèneraient à l'hôtel.

- Bonjour. Donc pour commencer, s'il vous plaît, ne me jugez pas. Les discours, c'est pas mon truc... Ceux qui sont venus à l'enterrement de ma mère le savent. Donc pour ceux qui ne me connaissent pas ou pour ceux qui ne se rappellent pas, je suis la fille de Michael. Il y a 5 ans, j'ai décidé que je partais. Que je partais faire ce que je voulais de ma vie. Et en quelques sortes, je le regrette. Au moins, ça m'a fait comprendre que j'aimais vraiment mon père, même si parfois, on avait des propos différents. Ça fait 5 ans que je ne l'ai pas vu. Et je le vois mort. C'est un peu morbide comme histoire mais... J'espère le revoir un jour. Pour m'excuser.

*

Il était minuit. La cérémonie s'était bien terminée, mais c'est en arrivant à la maison que Sam s'était mise à pleurer. Ça faisait maintenant 5 heures qu'elle était enfermée dans le bureau de son père à classer et à ranger et à jeter. Quand elle eu terminée, elle amena la boîte de papiers importants et la sac de vidange hors de la pièce. Elle mis les ordures au chemin et plaça la boîte sur la table de la cuisine.

Le bureau de son père était maintenant vide, il ne restait que les meubles, qu'elle publierait sur les petites annonces et une boîte de photos qu'elle prendrait le temps de regarder un moment donné.

Elle se doucha et s'étendit sur le canapé, n'ayant ni le goût de dormir dans une chambre démolie, ni le goût de dormir dans la chambre de son père.
Elle posa sa tête sur l'oreiller et c'est à ce moment qu'elle venait de prendre une décision. Sa vie allait changer.

Oui, sa vie allait changer.
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Heyyy bonne nuit les poules

Mercii

Jue x

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