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Zayn is speaking.


- Excuse-moi Karl, j'étais dans mes pensées. [...] Donc, je disais, j'enverrai Danielle le chercher... Comment il s'appelle déjà ? [...] D'accord... Tu es sûr qu'il sera compétent pour ce que je cherche ? [...] Très bien, de toute façon, je te fais confiance. [...] Très bien... Oui, le nouveau numéro va être excellent je pense. [...] Il est presque fini, oui... On a déjà commencé la préparation du numéro spécial printemps. [...] Je te tiendrai au courant. De toute façon, on se voit dans deux mois pour la Fashion Week, je ne viens pas à Paris sans passer te voir. [...] D'accord. Bye, bonne fin de journée... Et t'inquiètes pas, Danielle s'occupera bien de ton petit protégé.

Je ris légèrement et raccrochais, après avoir salué à nouveau Karl.
Karl était la seule personne à toujours avoir été franche avec moi et pourtant, Dieu seul sait que dans le milieu de la mode, cela est extrêmement rare. Je n'avais pas vraiment envie d'accueillir le jeune homme qu'il m'envoyait mais je ne pouvais rien lui refuser. Il avait trop fait pour moi pour que je me permette de lui refuser quelque chose. Il avait été l'un des premiers à m'encourager quand j'avais voulu prendre les commandes de mon magasine et jamais je n'y serais arrivé sans lui et son soutien.
Je sortis de mes pensées pour aller voir Danielle, l'une de mes assistantes. C'était une jeune femme vraiment jolie, et pleine de vie, toujours souriante. C'était aussi quelqu'un que j'appréciais... Cependant, je devais dire qu'il y avait peu de gens que je n'appréciais pas. Je n'étais pas du genre à regarder les gens de haut. Je les mettais tous au même point, qu'ils soient riches, pauvres, mannequins ou autres... Pour moi, ils étaient tous pareils : des êtres humains. C'est ce qui faisait de moi ce que j'étais. Je n'étais pas pour autant naïf. Je pouvais sentir l'odeur de l'hypocrisie à des kilomètres à la ronde, mais j'étais comme ça. J'avais un humanisme qui faisait que les gens m'appréciaient, et je leur rendais bien en général. Je m'approchais de Danielle et passais la tête par-dessus son bureau. Elle était au téléphone, en grande conversation.

- Oui, oui, je le lui dirai, ne vous inquiétez pas. [...] Non, ce soir, Mr Malik sera absent, il participe à une soirée caritative. [...] Non, demain, ce n'est pas possible non plus, nous recevons Ryan Gosling, il fera la couverture du prochain numéro. [...] Très bien, je lui dirais de vous contacter dès que possible. [...] Bonne journée Mr Wertheimer.


Elle raccrocha et leva les yeux vers moi, avant de lancer d'une traite.


- Zayn, vous devez rappeler Mr Wertheimer. Il veut vous faire voir ses nouveaux sacs pour avoir une place dans le numéro de printemps. Et il dit qu'il sera présent à la Fashion Week de Paris, il espère que vous serez là aussi. Je lui souris.


- Je l'appellerai tout à l'heure. Mais là Danielle, j'ai besoin de toi. Karl m'envoie son assistant. Il dit qu'il est très prometteur et il paraît qu'il a toujours rêvé de travailler ici donc il me l'envoie. Tu iras l'accueillir à l'aéroport demain. Moi, je n'ai pas vraiment envie d'y aller... Demain il y a Ryan qui vient donc je ne pourrai pas m'occuper de former ce nouvel assistant alors je t'en charge. S'il te paraît convenable, tu le feras venir, il pourra assister à la séance photo, d'accord ?


En guise de réponse, Danielle hocha la tête et je continuais :


- Ah, et il faut que tu ailles chercher les nouveaux Vuitton au magasin, et rappelle-moi d'appeler ma mère demain, c'est son anniversaire.


Danielle sourit :


- Bien Zayn. Vous avez besoin d'autre chose ?

Artificial. - ZIAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant