Artificial. - ZIAM

02.

Liam is speaking.

L'aéroport Roissy Charles de Gaulle était perpétuellement bondé de monde, et même aujourd'hui, à 3 heures du matin, j'avais du mal à voir à plus de dix mètres devant moi. Une énorme boule s'était formée au creux de mon estomac. Mon père, qui m'avait bien évidemment accompagné, me rassura en passant son bras sur ses épaules et m'embrassant sur le front. En temps normal, cela m'aurait fait un bien fou, mais j'étais bien trop stressé pour réagir. Dans quelques heures, j'allais débarquer à New York innocemment et cette idée me fit perdre mon habituelle confiance en moi. Qu'allais-je faire là-bas ? Et comment allais-je être accueilli. Je grimaçais légèrement. Arrivé devant la porte d'embarquement je me tournais vers mon père, un triste sourire aux lèvres.

Je soufflais :

- Bon... C'est le moment, je crois...

Je souris et l'embrassait sur la joue :

- Merci papa... Je t'aime. Je t'envoie un mail dès demain...

Je l'enlaçais une dernière fois et m'enfonçais dans le long couloir qui menait à mon avion. Quelques minutes plus tard, j'étais confortablement installé en première classe, à moitié endormi.
Je venais de quitter mon père, l'homme de ma vie. Personne ne m'avait jamais autant soutenu que lui. Il avait toujours été là pour moi, en toutes circonstances et il avait toujours fait en sorte que je me sente bien. Croyez-moi, il a réussi. Ce qui me perturbait le plus, c'est que je venais de quitter Paris, moi qui n'avais presque jamais quitté la France. En dehors de cela, je n'avais connu que l'Angleterre, et Londres, où j'avais pu apprendre l'anglais. Même en travaillant pour Karl Lagerfeld, je n'avais toujours vécu qu'en France. Aujourd'hui, je changeais totalement de mode de vie. Mon visa dans la main, j'angoissais légèrement. Je ne connaissais rien des États-Unis, de leur histoire ou de leur présent même. Tout ce que je savais, c'est que je n'avais obtenu un visa que parce que Karl Lagerfeld m'avait muté là-bas. Point. Leur président ? George W. Bush. Voilà, ma culture américaine s'arrêtait là..  .Je soupirais fortement et enfonçais ma tête dans mon siège pour finir par m'endormir...

Je plissais légèrement le nez et ouvrit les yeux. Je regardais par le hublot et aperçut enfin la terre ferme. Je ramassais rapidement mes affaires et sortis de l'avion, un sourire crispé aux lèvres. Au bout de quelques minutes, je réussis enfin à trouver mon chemin et à rejoindre la sortie. Devant moi se tenait une jeune femme brune, d'une vingtaine d'années, très souriante. Elle tenait dans ses mains un écriteau sur lequel était écrit 'Liam Payne'.

Je souris et m'approchais d'elle :

- Bonjour... Je suis Liam Payne.

Elle me tendit la main :

- Enchantée Liam... Tout le monde t'attend avec impatience à la rédaction. Moi, c'est Danielle. Je suis l'assistante principale de Mr Malik. Tu resteras avec moi jusqu'à ce qu'il en décide autrement car tu seras son deuxième assistant. C'est donc moi qui vais te former... Des questions ?

Je la regardais, la bouche grande ouverte :

- Euh... Je peux te tutoyer ?

Danielle éclata de rire :

- Oui, bien sûr...

Je souris, puis repris :

- Tu travailles chez GQ depuis longtemps ? Mr Malik est gentil ? Ça va comme je suis habillé ? Quels sont mes horaires ?

Danielle me coupa, en riant à nouveau :

- Relax, le français ! Je travaille pour Mr Malik depuis un an et demi et oui, il est très gentil... Enfin, tu en jugeras par toi-même. Ensuite, tu es très bien habillé. Et les horaires dépendent des envies de Mr Malik mais en général, il est très cool par rapport à ça.