Hisoires D'un Soir

1- Le Vélo

Tout commença quand il arriva et me répondit.
"Oui, bien sûre ma chérie."
J'étais heureuse car, pour une fois, il avait accepté. Bien sûre, ce ne fût pas facile, facile. J'ai dû user de tout mon charme pour le convaincre mais il avait finalement dit oui !
Depuis le temps que j'en rêvais de ce vélo, depuis le temps que j'enviais les autres filles et il sera finallement entre mes mains.
"Quand iront nous le chercher ?" demandais-je.
"Bientôt, mais avant allons nous promener"
Il me prit par la main et m'entraîna sur le sentier que nous empruntions tous les jours.
Plus nous marchions, plus je me sentais heureuse. Je me sentais en sécuritée avec mon père à mes côtés. Il avait le regard plongé dans les vagues de la mer. J'avais l'impression de flotter dans un nuage de paix et de sérénité, comme si plus rien ne pouvait m'atteindre, me blesser.
On passa devant la grande place. Elle était toujours vide avec sa petite fontaine au milieu en guise de compagnie. J'aimais bien me baigner dedans avant mais, maintenant, papa ne veut plus.
Je m'imaginai déjà faire le tour de cette place à vélo, tourner encore et encore pour admirer chaque détail de cette fontaine. Mais je dois être patiente car je ne l'ai pas encore.
Papa a l'air penseur, il ne fait pas attention à moi car il n'a pas vu que j'ai trébuché sur le pavé. Il doit être vraiment très préoccupé.
On arriva au pont. Il était abîmé, alors papa proposa de faire demi tour. J'acceptai, de toute façon j'avais peur de tomber dans la rivière en essayant de traverser.
Papa accéléra le pas, il avait l'air pressé de rentrer. Il avait peut être froid mais je le suivais.
On arriva rapidement à la maison. En entrant, papa me demanda de monter me coucher car il était tard. Je montai alors les escaliers et arrivai dans ma chambre. J'apperçu alors sur ma table de nuit le livre que je n'avais pas fini le soir d'avant. Je le pris, m'installai sur mon lit et commença ma lecture.
J'entendis papa et maman discuter en bas, ils parlaient tout bas mais j'avais l'ouïe fine et arrivais à comprendre ce qu'ils disaient.
"Tu sais bien que tu n'aurais pas dû !" disait-elle.
"Eh bien tant pis, ça lui apprendra à faire des pieds et des mains pour avoir quelque chose" repondait-il "elle s'en remettra de son vélo"
Le long silence qui s'en suivit ne fût brisé que par mes sanglots étouffés tandis que je lus la dernière phrase de mon livre : "Ma naïveté m'a perdue.".