Stockholm Syndrome //En Pause\\

Je n'ai jamais eu si peur

Mes cours de cet après-midi se sont plutôt bien déroulés. Je suis restée avec Luke, il a l'air assez réservé mais il est très gentil. Enfin pour le moment le seul sujet qu'on ai abordé c'est les cours... J'aimerais bien apprendre à le connaître un peu plus, alors je note dans ma tête que je dois lui proposer de passer une soirée ensemble un jour, pour faire les devoirs par exemple.
Quand j'arrive dans ma chambre il est 18h45, les filles ne sont pas là. Je meurs de faim et me rappelle du restaurant dont elles ont parlé avant, je pourrais y faire un tour. Avec l'avance que j'ai pris dans mes devoirs je peux me permettre de sortir manger quelque chose de bon. J'ai juste le temps de me doucher puis je peux y aller.
Quand je termine ma douche je remarque avoir mis plus de temps que prévu, j'ai mis une demi heure ! Je retoure rapidement à ma chambre prendre ma veste et mon écharpe puis je pars en direction du restaurant. Heureusement que j'ai pu me renseigner auprès de quelqu'un de classe pour trouver le chemin. Ça va il n'est qu'à 10 minutes de marche de l'université. Je le trouve rapidement, et heureusement car mon estomac gronde. Je commande un plat de pâtes carbonara. En attendant que ma commande arrive je regarde les gens autour de moi, il n'y a que des groupes d'amis ou bien des couples... Je suis bien seule. Mes pâtes arrivent et je les dévores en moins de 30 minutes.

Lorsque je sors du resaurant il fait bien plus froid et bien plus nuit que lorsque j'y suis entée. Je me dirige vers le chemin menant à l'université au pas de course. Je me demande si je ne me suis pas trompée de chemin... Je ne reconnais pas où je suis et je commence à paniquer. Je décide de passer par une petite ruelle qui je l'espère me mènera où il faut. Je m'aventure de ruelles en ruelles et plus j'avance plus je sens le stresse monter. Il fait encore plus sombre maintenant, je me sens comme à la place d'une innocente qui ne va pas tarder à mourir tué par un fou dans une série policière.

Je me concentre pour trouver mon chemin quand tout à coup un bruit retentit, un coup de feu. Je sursaute et me retourne immédiatement, totalement paniquée. Mon poul s'est accéléré en moins d'une seconde. Je suis certaine que c'était un coup de feu, je ne suis pas parano à ce point ! Mon hypothèse se confirme quand un cri aiguë et strident raisonne, c'est le cri d'une fille ressemblant à ceux des films d'horreurs. Je suis tétanisée.

Moi : "Qui est là...?"

Je ne recois aucune réponse. Je me met à courir pour partir d'ici le plus vite possible.

Mon coeur cesse de battre un instant quand je me trouve face à un mur, un mur tâché de sang. Je baisse la tête et vois les même tâches joncher le sol. Je me retrouve paralysée par la peur pendant plusieurs bonnes minutes, mes membres refusent de bouger, tout mon corps tremble comme il n'a jamais tremblé. Je finis par reprendre mes esprits, je fais demi tour et cours comme jamais je n'ai courru, mais au bout de quelques mètres je stop net, tellement net que je manque de trébucher. Je m'arrête en voyant au bout de la ruelle ou je me trouve, une silhouette courant, une silhouette masculine. Cet homme court comme si il cherchait à fuir, et moi mes pieds restent comme cloués au sol. Dans sa fuite je vois un objet tomber de sa poche. Je vois qu'il hésite à retourner le chercher, mais il s'enfuit.

Je suis prise de vertiges. Je dois partir d'ici. Mais je me sens comme attirée vers cet objet que l'homme a laissé au sol, je dois voir ce que c'est. J'avance, sur la défensive, en me méfiant de chaque chose qui pourrait apparaître.
J'arrive au niveau de l'objet, mon sang se glace. Il s'agit d'un couteau, un couteau ensanglanté. Mes vertiges deviennent plus forts, mais à nouveau prise de panique je laisse l'objet où il se trouve et recommence à courir à toute vitesse. Je sens mes jambes faiblirent, je sens mon corps me lâcher, je sens mes battements de coeur d'accélérer, mes yeux commencent à voir flou, puis noir, mais je continu dans ma lancée, je n'ai jamais eu si peur. Sans que j'ai le temps de me rendre compte de quoi que ce soit, je m'écroule au sol et perd connaissance.