OS ~Tokio Hotel~

OS 2.

-Pff..

Il arracha sa feuille et recommença. Cela faisait plusieurs heures qu'il était sur son lit, essayant de composer. Il réussissait auparavant mais plus maintenant. Il n'a plus d'inspiration. Il est vide. Avant il trouvait les paroles comme-ci il fouillait sa poche. Il cherchait mais il n'y arrivait pas.

Depuis qu'il n'est plus célibataire, in frère ne lui adresse plus la parole.

Il est coupé du monde. Il ne mange plus, ne sort plus.. Il va juste au lycée mais au lieu d'aller avec ses amis, il reste dans son coin. Plusieurs fois ils ont essayer de lui parler mais sans succès.

-Il est mon jumeau il devrait bien se rendre compte que je vais mal..

Il écrivait des phrases bout à bout. Le résultat ne veut strictement rien dire mais juste pour le plaisir d'écrire, il continue.

-Il est censé me comprendre..

Il arracha de nouveau la feuille.

-Être là quand ça va pas..

Il fit un grand trait au milieu de sa page et ferma son cahier. Il le posa sous son matelas, comme à son habitude et s'endorma. C'était le week-end mais il n'avait pas la tête a veiller. Avant avec son frère, ils se cachaient sous la couette où ils rigolaient ensemble, ils veillaient tard et faisaient même parfois des nuits blanches. Mais c'était avant..

Il y a trois mois, il a avoué son homosexualité à ses parents. Ils n'arrivent toujours pas à le digérer. Mais son frère était toujours là : Quand ils l'insultaient pour quelle conque raison, il le défendait. Mais depuis un mois, c'est comme-ci il n'existait plus. Le matin en allant à l'arrêt de bus, il ne l'attend pas. Il part même avant lui pour rejoindre sa petite-amie. Depuis ces trois mois, il se fait souvent tabasser au collège. Il ne se défend plus et se laisse faire. Avant, il était là pour le défendre. Mais il n'a plus la force de se battre. Il est devenu un des martyres du collège. Pourtant, il n'est pas du genre à avoir des ennuis, au contraire. Mais comme il est seul, il devient une proie facile. Mais le fait qu'il soit homo a un impact sur sa réputation. Mais à force il en a l'habitude. Désormais il doit se débrouiller seul, il doit survivre. Écrire pour lui, est comme une forme d'espoir. Il se dit qu'il a une place dans ce monde. Plusieurs fois, il a pensé partir. À quoi bon rester ? Ses parents ne lui adresse plus la parole, son frère fait comme-ci il n'existait pas, il a perdu ses amis.. Pourquoi ce monde aurait de la place pour quelqu'un comme lui ?

Le lendemain, la routine. Il se leva, ne prit pas de petit-déjeuner, se prépara. Il avait un style androgyne. Il lui allait très bien. Mais il a maigrit plus qu'il n'y était déjà, il a changé. Il laissait tomber le maquillage, il se coiffe juste et c'est tout. De toute façon, maquillé ou pas, il reviendra avec un oeil au bords noirs, des bleus et probablement la lèvre en sang. Il prit son sac et parti à l'arrêt de bus où son frère se trouvait depuis un dizaine de minutes déjà. Il avait déjà séché les cours. Mais son père furieux, l'a battu. Il se fait battre. Et personne ne disait rien. Comme-ci c'était normal de battre un enfant de treize ans.

Il revint des cours le soir. Il s'était pris des coups dans le ventre. Il avait lutté pour ne pas craqué devant les autres pour éviter de passer pour une tapette. Alors il se retint et pleura sa douleur dans son lit en rentrant chez lui.

Il avait prit une décision à laquelle il avait réfléchit toute la journée : Il allait quitter ce monde ce soir. De toute façon, il ne manquerait à personne. Alors il prit son carnet de composition et écrivait tous ses sentiments ces derniers mois. Et il chantait la seule composition qu'il eut faite il y a deux mois :

«Zum ersten Mal alle ine
In unserem Versteck
Ich seh noch unseren Namen an der Wand
Und wisch sie wieder weg
Ich wollt dir alles anvertrauen
Warum bist du abgehauen
Komm zurück
Nimm mich mit

Komm und rette mich
Ich verbrenne innerlich
Komm und rette mich
Ich schaff's nicht ohne dich
Komm und rette mich
Rette mich

Unsere Traümer waren gelogen
Und keine Träne echt
Sag das das nicht wahr ist
Sag's mir hier
Vielleicht hörst du irgendwo
Mein SOS im Radio
Hörst du mich ? Hörst du mich ich ?

Komm und rette mich
Ich verbrenne innerlich
Komm und rette mich
Ich schaff's nicht ohne dich
Komm und rette mich
Dich und mich
Dich und mich
Dich und mich
Dich und mich
(Dich und mich)
Ich seh noch uns'ren Namen und wisch sie wieder weg
(Dich und mich)
Unsere Träume waren gelogen
(Dich und mich)
Und keine Träne echt
Hörst du mich ? Hörst du mich nicht ?

Komm und rette mich
Ich verbrenne innerlich
Komm und rette mich
Ich schaff's nicht ohne dich
Komm und rette mich
Rette mich
Rette mich
Rette mich
Rette mich.»

Quand il eut finit d'écrire, il ferma le cahier qu'il déposa sur son lit laissa un post-it avec écrit «Tom». Il partit, laissant sa chambre telle qu'elle.

*~

Quelques minutes plus tard, Tom alla chercher son frère pour lui dire d'aller manger. Il ne vit personne juste un carnet qu'il reconnaissait. Il ouvrit le carnet. Il le feuilletait jusqu'à ce qu'il tombe sur un paragraphe qui commençait avec son prénom :

«Tom,

Si tu lis ceci, c'est que je suis parti. Quand j'ai avoué aux parents mon homosexualité, tu étais là dans toutes les circonstances. Mais depuis quelques semaines, je vais mal et tu ne vois rien. Je ne mange plus, ne sors plus.. Au collège, je reste seul et me fais souvent tabasser.
Je ne pensais pas qu'après avoir perdu les parents je te perdrais aussi. Mais le destin en a voulu ainsi. Depuis que tu es avec ta copine, je n'existe plus pour toi. Tu n'es plus là pour me défendre, me réconforter.. C'est pour cela que j'ai décidé de quitter ce monde. C'est lâche je sais mais je n'arrive plus à me battre. Avant j'y arrivai car tu étais à mes côtés. Mais tu n'es plus là. De toute façon je ne manquerai à personne. Tu as ta copine donc tu n'as plus besoin de moi. Voilà. Je n'ai plus grand chose à dire à part que quoi qu'il arrive tu es et tu restera toujours mon frère que de là où je serai, je veillerai sur toi comme tu l'as fais avec moi il y a trois mois.
Je t'aime,

Bill.»

Voilà ce qu'endurai son frère depuis des semaines. Mais il était trop occupé avec sa copine pour s'en rendre compte. À cause de cela, il allait perdre ce qu'il a de plus précieux au monde. Il prit le carnet et sorti en furie de la maison à la recherche de son frère. Il demandait désespérément aux gens si ils auraient vu un jeune garçon au style androgyne. Mais toutes les réponses étaient négatives.

*~
Après une heure de recherche, il finit par le trouver. Il était debout, sur le bord d'un pont.

-Bill !

Le brun se retourna brusquement et vit son jumeau, en pleure.

-C'est seulement maintenant que tu te soucie de moi ?

-Bill..

-Non pas Bill ! Pendant deux putains de mois tu m'as laissé ! Je me faisais tabasser, j'étais constamment seul alors que t'étais trop occupé avec ta copine ! Et tout ce que tu trouves à me dire c'est "Bill" ?!

Il ne répondit pas et baissa la tête, honteux. Il avait raison.

Le brun ne pleurait plus. Il avait déjà épuisé son stock de larmes.

-Nimm meine Hand
Wir fangen nochmal an
Spring Nicht..

Le dredeux s'approcha doucement, prit la main de son frère et le tira vers lui. Il recula et le prit dans ses bras.

-Je ne te laisserai plus jamais tomber..