ASYLUM

Chapitre 2 : Escapade improvisée

Cela faisait à présent deux jours qu'Hermione avait appris que DracoMalefoy séjournerait au manoir l'espace de tout un été et cela faisait donc deux jours qu'elle passait la plupart de son temps aux cachots, du moins plus que d'habitude.

Deux mois après sa capture, Hermione avait appris que les détenus du Lord se faisaient régulièrement enfermés dans les cachots du sous-sol. Au début, elle n'avait jamais osé s'y aventurer par peur de se faire attraper, mais au fond d'elle, elle savait que la seule et unique raison qui l'empêchait de s'y rendre était la crainte, la crainte d'y trouver une connaissance, une personne qui aurait fait partie du son passer, de son ancienne vie. Une personne qu'elle aurait chérie à peine l'année dernière. L'idée que ses proches pouvaient se trouver dans ses lieux maudits lui donnait froid dans le dos et lui faisaient imaginer les pires des scénarios. 

Lorsque la curiosité s'en était mêlée, Hermione c'était enfin décidé à descendre aux cachots obscurs, les sentiments néfastes qu'elle ressentait n'avaient pas disparu pour autant lorsqu'elle avait dû traverser les couloirs étroits et peu éclairés menant aux cellules des prisonniers, et, quoiqu'elle n'ait reconnu ni famille ni amis elle n'avait pas été soulagé pour autant, non, parce-que voire ses milliers de visages innocents, ses milliers de têtes condamnés soient par leurs audaces soit par la saleté de leurs sangs lui avait fait se rendre compte à quel point sa vie n'était pas pire que ce qu'elle pouvait l'imaginait. Loin de là.

Depuis la domestique se rendait souvent aux cachots afin d'apporter de la nourriture, même si ce n'était que quelques bouts de pains, de l'eau et un semblant d'espoir. Elle veillait à ne pas croisé leurs regards pour ne pas voir la tristesse peinte sur leurs visages chaque fois qu'elle conversait avec eux. Lors de ses moments elle se tournait dos aux grilles qui séparaient leurs deux mondes et entretenait un monologue, ça ne lui arrangeait bien d'ailleurs qu'ils ne

Alors qu'Hermione entamait une habituelle discussion avec le peuple de derrière les barreaux, une voix féminine se souleva parmi le silence : «L'espoir n'a pas l'air de représenter grand-chose à vos yeux» dit-elle de manière désinvolte. La domestique ne se retourna pas pour autant et se contenta de ne rien dire durant quelques bonnes secondes, parce qu'au fond d'elle, elle savait que cette personne avait raison, elle était là à parler d'espoir tous les jours à chaque heure mais la conviction dans ces mots n'y était pas.

- Je fais ça pour vous. Rétorqua Hermione. 

- Commencez par le faire pour vous-même d'abord. Comment croire les paroles d'une femme qui n'y croit pas elle-même ? 

Un silence plein de reproches s'installa dans les tréfonds des cachots, elle avait raison d'un côté.

- J'y crois.

- Ne mentez pas, on nous ment à longueur de journée depuis notre descente aux enfers.

- Je ne mens pas.

- Oui vous avez raison, ce n'est pas à nous que vous mentez mais à vous. Vous vous êtes tellement tenu ce discours que vous avez finis par y croire.

- Ne prétendez pas savoir qui suis-je et ce que je fais.

- Comment pourrais-je savoir qui vous êtes ? Vous ne vous tournez jamais pour nous regarder, parce-que vous avez peur, peur de voir ce qu'ils nous font au-dehors et d'admettre que votre vie est bien plus paisible que la nôtre.

- Ce...ce n'est pas ça. Hermione tremblait.

- Qu'est-ce alors ? Cria à moitié la jeune femme agenouillée les mains sur les barreaux face à Hermione qui était tourné.

 Pendant ce temps tous les autres détenus assistaient sans bouger sans parler à la scène qui se déroulait devant eux et lentement L'ex-Gryffondor se retourna la tête baissée, attrapant les barreaux à pleine main à son tour.