C.O.L (City of Liars)

Chapitre 2

C'est la nuit, toutes les filles dorment. J'enfile mes chaussures, ma veste et sort de ce dortoir. J'essaie de faire le moins de bruit possible mais je réveille Lana. Elle me regarde avec des yeux intrigués et je lui fais signe de se taire.

La pauvre, elle ne doit rien avoir compris, si elle me demande des explications, je trouverais bien une excuse débile à lui sortir.

Je marche vite et regarde aux alentours, rien. J'arrive enfin devant le domicile des K. Bien sûr, il y a un grand portail entouré de grillages. Je me dit que ce n'est peut être pas si difficile d'escalader. Enfin, si quand même, après beaucoup d'essais, je n'ai même pas réussi à arriver au milieu de la clôture.

-Tu croyais vraiment que tu pouvais y arriver toute seule?

Je me suis fait repérer, mais quelle idiote, je me retourne et je m'attendais à que ce soit un garde L mais non, à ma grande surprise, c'était Lana.

-Qu'est-ce que tu fais là, lui dis-je?

-C'est plutôt à moi de te poser la question.

-Bon, écoute, j'en ai marre de tous ces secrets, je voulais voir ce qu'ils font.

-C'est dangereux Shelley, tu sais très bien que tu peut être punis pour ça, et je ne te ferais pas rappeler les punitions que les L utilisent.

-Tu es venue ici pour me faire la morale?

-Oui et non, pour t'aider aussi.

-Toi? M'aider? Tu ne pourras jamais réussir à me porter pour escalader cette chose en métal.

-Oui, c'est pour cela que je nous ai ammené quelqu'un qui sera de forte utilité.

Je vois Matt arriver, c'est vrai qu'il pourra peut-être nous aider, il est assez baraqué en fait. Il me regarde et me dit:

-J'étais sûr que tu avait une idée derrière la tête, mais la prochaine fois, parle-en moi.

-D'accord, mais tu penses que tu réussiras à nous porter?

-Oui, je fais de l'escalade depuis mes 7ans, me dit-il en rigolant.

-Cela ne veut rien dire, allez, allons-y, lui répondais-je en souriant.

Après plusieurs essais, Matt réussi enfin à nous faire passer le portail. Puis c'est à son tour de l'escalader, et il y arrive tranquillement, j'étais quand même un peu surprise.

Nous arrivons dans leur territoire et décidons de séparer pour aller plus vite. Je me retrouve devant une porte où il est écrit "Laboratoire d'analyses".

J'essaie d'ouvrir et bien sûr, c'est fermé à clé, je me souviens d'un film d'espions que j'avais vu où ils ouvrent la porte avec une barrette. Pourquoi ne pas essayer, je retire la barrette qui se trouve dans mes cheveux et y arrive. Finalement ça sert de regarder ce genre de films.

Arrivée dedans, tout est noir, je ne vais pas allumer la lumière de peur de me faire remarquer, mais j'avais pris une petite lampe de poche sur moi. Après l'avoir mis en marche, j'y découvre plusieurs choses. Il y a des panneaux alignés avec des classes d'âges, celles-ci vont jusqu'à 5 ans.

Il y a aussi des sortes d'appareils électroniques, on dirait qu'ils se posent sur la tête. J'hésite à un mettre un sur la mienne, et puis je me dit que je n'ai rien à perdre. Je le pose et il s'enclenche. Une voix résonne et me dit:

"Tu n'as pas l'âge requis"

Il fallait s'en douter, ce ne sont que les enfants de 1 à 5 ans qui peuvent l'avoir. Tout cela est si étrange.

Tout à coup, la lumière s'allume, je me cache vite sous une table pour ne pas me faire repérer. J'entends une voix d'homme qui crie:

-Où te caches-tu? Je t'ai vu, si tu ne te montre pas, j'appelle les gardes L!

Je ne réponds pas, il continue à chercher un peu partout.

Je me recroquevile de plus en plus, j'ai peur, après plusieurs minutes je sens une forte poigne m'attraper le bras. Il me tire de sous la table, en n'oubliant pas de serrer bien fort. Je tombe face à une homme d'une vingtaine d'années je dirais. Il est brun, et ses yeux sont verts, je reprends mes esprits quand celui-ci me dit:

-Qu'est-ce que tu fous ici?

-Je suis désolé, je, je..

-Tu es de quelle classe?

-Je suis une G.

-C'était obligé, t'as conscience que c'est contraire au règlement ce que t'a fais.

-Oui, je vous jure que je n'ai rien vu..

-Tu es ici, là où pleins de choses s'y trouvent et tu me dit que tu n'as rien vu, me dit-il 'un air moqueur.

-Vous n'allez pas me dénoncer, si?

-Retourne dans ton habitation des "tous gentils" avant que j'appuie sur l'alarme. Et là, ce seras fini pour toi.

Je le regarde une dernière fois l'air intrigué, pourquoi ne le fait-il pas dans ce cas, je suis sûre qu'il va le faire tôt ou tard, les K sont un peu des C en fait, ils doivent aussi faire des choses illégales et malsaines à mon avis.

Je ne lui réponds pas et m'enfuie en courant.

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