1. " Cammie Argento "

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Je me souviens encore de cette dernière phrase qu'il m'avait soufflait dans l'oreille.

" Ne pleure pas pour moi Mimie, c'est la seule chose que je te demande "

Puis il m'avait déposé un baiser sur le front comme quand nous étions petits et qu'il voulait me réconfortait et s'était rallongé dans ce lit d'hôpital que je haïssais tant.

Il s'était endormis à jamais.
Et je ne pouvais rien faire.
J'avais hurler, le plus fort que je pouvais, qu'il n'avait pas le droit de m'abandonner, mais ça n'avait rien changé.
Je devais me rendre à l'évidence qu'il était mort.
Mort.
Je détestait ce mot autant que cette horrible maladie qui venait de m'enlever mon frère jumeau.
Je le détestais autant que ce jour où il était montait au ciel, le jour de notre anniversaire.
Nous venions d'avoir 13 ans, nous commencions à peine à découvrir la vie telle qu'elle était vraiment, nous ne savions pas encore qu'elle était son vrai visage, mais maintenant je le sais, c'est une garce.

Le jour de son enterrement, je n'ai pas pleuré, il me l'avait demandé.
Mais à la place, quand je suis rentrée à la maison se soir là, j'ai pris mon coussin et j'ai poussé un crie strident pour essayer d'évacuer toute cette rage qui gonflait en moi.
Malheureusement, il n'y en a qu'une partie qui est sortie, le reste bouillonne encore au fond de moi.

Nous sommes maintenant le 7 novembre, et demain cela fera 4 ans qu'il n'est plus là.
4 ans que je ne suis plus que l'ombre de moi même.
4 ans que j'essaye de garder la tête hors de l'eau pour lui.
4 ans que le bonheur n'existe plus pour moi.
Mais je continue de me battre en espérant qu'un jour, la douleur et la rage au fond de moi diminuera.

Je m'appelle donc Cammie Argento, j'avais un frère jumeau, Cameron, j'aurais 17 ans demain, je suis timide, renfermé, insociable, on pourrait aussi me définir de dépressive mais je ne me considère pas comme telle, et mes parents ont décidé qu'il serait mieux pour moi de déménager loin de cette ville qui d'après eux me rappelle trop de souvenirs douloureux.
Je vais donc intégrer un internat à l'autre bout du pays, loin de ma famille ( si on peut encore appeler ça une famille ) et de l'endroit où il repose.

Personne ne comprendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant