2. " Cammie Argento "

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Je prends les dernières photos scotchées à mon mur, les glissent dans mon sac et ferme ma valise.

En descendant, je passe devant sa chambre, la porte est entre-ouverte.
Je glisse ma tête à l'intérieur, et une vague de nostalgie me traverse.
Rien à changer, je ne voulais pas.
Je m'avance jusqu'à sa penderie où se trouvent encore tous ses vêtements.
Je prend un de ses tee-shirt et le porte à mon nez.
Malgré les années, il sent encore son odeur.
Je m'approche de son ancien parfum et le met dans ma poche.
Je sors enfin de sa chambre et referme la porte.

Je suis dans la voiture, j'écoute de la musique.
Je vois dans le rétroviseur mon père bouger les lèvres et je comprends qu'il me parle.
J'enlève un des mes écouteurs.

" Nous arrivons bientôt Cammie, " me dit-il avec un sourire triste, " j'espère que tu ne nous en veux pas "

Je lui rends un sourire forcé et réponds.

" Papa, c'est mieux pour nous tous "

Je remets mes écouteurs pour couper court à la conversation et pose ma tête contre la vitre.

Je sens une pression sur mon épaule.

" Cammie on y est, " me dit ma mère d'une voix douce.

Je regarde par la vitre et vois une sorte de grand manoir.
Mon père s'arrête et nous sortons de la voiture.
Je prends ma valise dans le coffre et me retourne vers mes parents qui ont les yeux remplis de larmes.

Je leur fait un sourire triste et les rassure.

" Tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas. "

Puis je les prends dans mes bras.

" Prenez soin de vous, " je leur dis avant de m'avancer vers la grande grille d'entrée.

Comme à mon habitude, je baisse la tête pour que personne ne fasse attention à moi, mais c'est peine perdu, je sens les regards des gens posées sur moi.
Je suis nouvelle, et les nouveaux ne passe jamais inaperçu.

Puis je fonce dans quelqu'un et tombe par terre.

" Tu peux pas faire attention où tu marches ! " me crache une voix froide et grave.

Je reste immobile.

" T'as perdu ta langue ou quoi ? " reprend la voix plus agressivement, " et puis lève les yeux quand j'te parle ! "

Je lève donc les yeux et rencontre un regard vert sans expression.

" Tu comptes parler un jour ou ? " me redemande t'il d'un ton sec.

Voyant que je ne répond toujours pas, il souffle, repars et me lance de sa voix glacial.

" On se reverra petite ! "

Je frissonne de peur.
Il fait peur.
Il est grand, trop grand.
Il doit bien faire 1m90.
Bon en même temps, je suis un peu petite.
Ok, un peu beaucoup.
Je mesure 1m60.

Je ramasse mon sac et remarque que plus personne ne fait attention à moi.
Ouf.
Je marche en direction de l'accueil.
Une femme d'une vingtaine d'année est assise derrière le bureau, et tape sur son clavier d'ordinateur.
Voyant qu'elle ne m'a pas vu, je me racle la gorge.
Elle relève alors la tête et me souris gentiment.

" Tu dois être la nouvelle non ? " me demande t'elle toujours avec son sourire.

Je hoche la tête en guise de réponse.

Son sourire s'agrandit et elle reprend.

" Tu n'est pas très bavarde à ce que je vois, mais c'est pas grave, je vais demander à quelqu'un de te faire visiter le lycée et te montrer ta classe, ok ?"

Je fais un petit oui de la tête.

" Donc, " elle cherche quelque chose dans son ordinateur, " ce sera Ely Line, qui fera la visite, d'accord ? Pour l'instant je vais juste te montrer ta chambre et il viendra te chercher après. "

Elle se lève et s'avance vers un grand escalier.
Nous montons 2 étages avant d'arrivé dans un couloir bleu pâle.

" Alors à droite c'est le dortoir des garçons et à gauche des filles, " m'explique t-elle, " ta chambre et l'avant dernière au fond du couloir "

Puis elle repart en me faisant un signe de la main.
Je m'avance donc vers ma chambre, tourne la poignée et vois heureusement pour moi qu'il n'y a qu'un seul lit.
Je n'aurais donc pas de colocataire.
Je referme la porte et regarde ma chambre.
Il y a une salle de bain, un dressing, un bureau et un lit simple.

Je viens de finir de ranger mes affaires dans le placard quand on toque à ma porte.
Ça doit sûrement être ce Ely Quelquechose.

Sans que j'ai le temps de répondre la personne entre et je vois à mon plus grand malheur le garçon de tout à l'heure qui me sourit moqueur.
Mon visage se décompose ce qui le fait rire.
Je fronce alors les sourcils confuse et il reprend son sérieux.

" Bon j'ai pas qu'ça à faire alors tu me feras le plaisir de bouger tes petites fesses, " me dit il en sortant de la chambre.

Je le suis mais souffle d'exaspération.

" Arrête de souffler ! " me reprend il sévèrement.

J'arrête immédiatement, de peur de le contrarier encore plus.
Je n'ai pas vraiment confiance en ce qu'il pourrait me faire si je l'énervais.

Et c'est partit pour une heure de visite en compagnie de ce mec !
C'est la joie !

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 29, 2015 ⏰

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