Harry sourit à peine alors Louis ne sait pas quoi faire. Il ne sait plus si c'est bien ou non. Si ils ont eu raison de venir chez lui.
Ils s'embrassaient. Ils étaient bien. Mais l'herbe était mouillée et Harry avait fini par se relever. Il frissonnait. Ses joues étaient plus sombres qu'avant, son chignon était en bordel aussi. Il semblait à Louis que ses yeux n'étaient plus que des éclats de galaxies. Il était beau et Louis le voulait encore, beaucoup trop fort. Alors il lui avait proposé de venir chez lui. Juste comme ça. Il l'avait murmuré du bout des lèvres et Harry avait dit oui en baissant un peu les yeux.
Ils avaient pris le métro et il n'y avait personne sur la ligne. Le wagon était vide. Ils s'étaient assis côte à côte sur des sièges, et Harry avait parlé un peu. Il racontait ce qu'il faisait, ce qu'il étudiait, il parlait de sa famille, il posait des questions. Louis ne s'était jamais senti aussi bien avec quelqu'un. Parfois, il caressait sa joue du bout des doigts, et il se penchait pour l'embrasser encore. Sa bouche était de plus en plus douce. De plus en plus parfaite.
Louis avait parlé un peu à son tour, lorsqu'ils marchaient dans la rue pour rejoindre son immeuble. Ils se tenaient la main. Harry hochait la tête, il avait l'air heureux, encore un peu dans la brume peut être, mais ses joues étaient toujours aussi roses et il était toujours aussi beau. Renversant même.
Dans l'ascenseur, Louis lui avait demandé pourquoi il l'avait rejeté dans la salle de bain, alors qu'il voulait l'embrasser. Harry avait détourné les yeux. Il semblait un peu gêné. Et puis il avait fini par avouer, du bout des lèvres. Il ne voulait pas de coup d'un soir. Il ne voulait baiser personne. Encore moins un mec bourré et qui venait de pleurer.
Alors voilà. Maintenant, Harry est torse nu sur son lit, et Louis ne sait plus ce qui est bien ou non. Ce qu'il faut. Ce qu'il veut. Il voit juste cette peau laiteuse devant lui, les tatouages qui s'y dessinent. Il voit juste ce corps magnifique. Mais Harry ne sourit plus.
- Tu ne veux pas ?
Louis recule un peu. Il est déjà en caleçon, à moitié recouvert par la couverture. C'est ce qu'ils ont fait en premier, en rentrant, se déshabiller. Harry l'embrassait et Louis gémissait et ôtait ses vêtements en même temps. C'était un peu fou, un peu n'importe quoi, ça ressemblait à une scène de film stupide où les héros font l'amour contre le mur du couloir parce qu'ils ne peuvent pas attendre d'être dans la chambre. Mais maintenant ce n'est plus comme ça. Harry s'est renfermé depuis que Louis lui a quasiment arraché sa chemise. Et il fuit son regard.
- Je suis désolé.
Le pire c'est qu'il l'a l'air. Sincèrement désolé. Il se mordille la lèvre et joue avec un bout de la couette. Louis soupire.
- Eh. C'est bon. On est pas obligé de faire... ça. On ne fait rien si tu ne veux pas.
- Tu en avais envie.
Il hausse les épaules. Bizarrement, le comportement de Harry ne l'agace pas comme il le devrait. Louis n'est pas patient d'habitude. Mais en vérité, il sait au fond de lui que non Harry a tort, il n'en avait pas envie. Il le voulait, mais pas comme ça. Et c'est peut être mieux finalement. Peut être que c'est ça, qui est juste. Deux corps qui se cherchent, mais qui ne se lient pas. Il n'y aura pas de fusion mais pas d'explosion non plus.
- Viens.
Il s'allonge au milieu des couvertures et il ouvre les bras en grand. Harry hésite à peine une seconde avant de venir s'allonger contre lui. Louis ferme les yeux. Il se sent bien. Ce corps sur lui est chaud et paisible. Il sent son souffle contre son cou. Et c'est agréable.
- On est pas obligé de faire ça Harry. Je n'en avais pas envie de toute façon.
Harry ne répond rien. Il fixe la fenêtre devant lui, et les rayons de lune qui filtrent entre les persiennes du rideau. Il ferme les yeux. Les doigts de Louis se posent à nouveau sur sa bouche. Il ne sait pas pourquoi, il aime sentir ses lèvres. Il y a son cœur qui bat dessous. Il y a son souffle aussi. C'est comme toucher l'essence même d'une vie.
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Du bout des lèvres - Larry Stylinson
Fanfiction" Louis ne savait pas qu'une telle douceur existait quelque part, et qu'elle se trouvait sur la peau d'un être humain. "