Chez Jean-Louis.

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  How you remind me >< NickelBack

  Elle travaillait dans ce café depuis des lustres. Elle attend, comme chaque jour, adossée au comptoir en jouant avec son tablier. Cette enseigne est minuscule comme la taille du village où elle s'y trouve. Il n'y avait que , de temps en temps, des voyageurs qui s'arrêtaient au café "Chez Jean-Louis" pour se reposer, et après reprendre la route. 

    Mais, maintenant en plein hiver, il n'y avait personne. Louison s'ennuie, elle avait accepté ce boulot sans savoir que la clientèle était aussi élevée que le nombre de gouttes dans un désert. Sans cet emploi, elle ne pouvait payer ses études même si elle savait qu'elle allait rester terrée ici. 

    Le vent soufflait fort, emmêlant les flocons entre-eux. La serveuse était bien contente d'être à l'intérieur. 

   La sonnette retentit indiquant que quelqu'un venait d'entrer. Dans les cheveux de l'homme, la neige s'y était accrochée voulant fondre dessus. Son trench gris était trempé, ses chaussures de cuir couinaient quand il marchait, tellement la neige fondue était absorbée. On pouvait voir à cinq cents mètres qu'il avait froid tellement il tremblait. 

    — Oh, m'sieur! Venez prendre un bon café bien chaud! s'écria Louison, elle fût bien contente, il y avait enfin un client. 

    Celui-ci s'installa au comptoir, faisait craqué le vieux cuir rouge de la chaise haute et attendit silencieusement son café.

     Il n'avait pas encore prononcé un mot. Seul le bruit du percolateur résonnait. Gênée de ce silence, la serveuse commença à papoter: 

     — M'sieur, vous savez pas comment c'est ennuyant ici! Y'a pas un rat! Franchement, regardez dehors, pas un passant! J'me demande même ce que vous foutez ici. Vous avez l'air d'être un chic type, un gars de ville quoi. 

    — Je vis ici. répondit-il froidement.

    Il avait enfin parlé. 

    — J'vous ai jamais ici! Y'a tellement peu de monde j'vous jure! 

   Son client, quand à lui, souffla excédé voulant juste boire son café. La machine, d'un coup, crachota le liquide noir. Louison continua son baratin sans se rendre compte que l'individu en face d'elle ne l'écoutait à peine. 
  
   — En fait, vous vous appelez comment? Moi, c'est Louison. dit-elle.

    — Louis. lui souffla-t-il.

    — Ça vous va bien. Fin j'crois. tenta Louison comme approche.

     Il fallait dire qu'il était très beau, même magnifique. Elle devait osé , puisque dans ce village, la majorité des habitants étaient à l'âge de la retraite. Ce n'était pas comme ça que Louson allait pouvoir rencontrer sa moitié.
  
    Mais, comme simple remerciement , il hocha de la tête. Ses tapements de doigts incessants sur le comptoir montraient qu'il était pressé.

    D'ailleurs, il n'arrêtait pas de regarder vers la rue, on pourrait croire qu'il ait peur que quelqu'un le voit dans ce café.

     D'un coup, alors que Louison servait le café, des sirènes retentissaient dans la rue. Les voitures de police s'arrêtaient brusquement devant le café.

      Ce certain Louis prit la serveuse par le col de sa blouse et lui mit contre sa tempe un gun.

      Louison hurla de peur et reçut un coup dans les côtes ce qu'il lui fit grogner de douleur. L'emprise était trop forte, elle ne pouvait s'enfuir. Ses oreilles bourdonnaient, elle n'entendait plus rien. Elle voyait les policiers s'accourir, crut entendre ce beau Louis hurler que si ils avançaient, elle mourrait.

   Trop tard, comme dernier signe de vie, elle hurla avant de recevoir une balle en pleine tête.

    Elle savait qu'elle resterait à vie dans le café "chez Jean-Louis". C'est prouvé.

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Nda: nouvelle pas très joyeuse, je sais. Mais! Mais! La prochaine, j'essaierai qu'elle le soit malgré mes penchants pessimistes. Je dois avouer que je ne suis pas très pour  une fin très niaise. J'ai plein d'idées pour des romans, si vous en voulez dites-le moi .

Xx.

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