Raven

Chapitre III

Raven

Ce cri strident provenait de dehors, et je me pressais d'aller regarder quelle folle avait bien pu le pousser. J'écartais les yeux quand j'aperçus cette jeune fille dans une position plutôt étrange, sûrement dû à sa chute. Je ne pu m'empêcher de l'observer. Elle avait de magnifique cheveux roux attachés en une queue de cheval défaite, avec quelques feuilles accrochées à ceux-ci. Je ne voyais pas très bien ses yeux mais ils me paressaient sombres, ses tâches de rousseurs lui donnaient un petit air d'enfant sage et je trouvais cela plutôt mignon. Quant à ses habits, il me rappelaient l'automne, dont je n'avais jamais vu de mes yeux, mais dont j'en entendais souvent parler. Son tee-shirt était beige avec l'inscription " l'automne crisse sous mes pas", sa jupette lui arrivant au genou était d'un rouge bordeaux, et elle avait pour chaussures des converses noires un peu usées. Je soupirais puis me décidais à lui parler :
- vous ne vous êtes pas fait mal ?
Elle cligna des yeux, puis ce décida enfin à me regarder, et je pu voir qu'elle rougissait. Elle me répondit d'un signe de tête négatif, et se relava en époussetant  les feuilles qui s'étaient incrustées sur ses vêtements. Une fois son petit ménage terminé, elle me regarda une dernière fois avec un petit sourire d'excuse, et elle déguerpit tel un loup de chasse. Surpris par son attitude, je décidais de ne pas y faire attention et retournais dans la chambre, bien décidé à trouver une réponse à mon pourquoi du comment.

                                                                                               Éléonore
Je jurais, mécontente que ce jeune homme ne met pas laissée indifférente, mais il était si mignon. Sa voix restait gravée dans mon esprit et des frissons parcouraient ma peau à chaque fois qu'elle revenait me hanter. Mais ne vous faites pas d'illusion hein ? Ce jeune homme ne s'intéressera jamais à moi et puis moi non plus voilà ! Je préférais oublier cette mésaventure espérant qu'il face de même. Je shootais dans un tas de feuilles, quand une voix non inconnue me fis sursauter :
- Élé !!!
Je soupirais, mais souris quand même lorsque je vis Martin se diriger vers moi, les bras prêt à m'infliger un gros câlin mais que j'avoue aimais énormément. Arrivé à ma hauteur, il me prit comme je l'avais prédit, et me fit tournoyer dans les airs comme lorsque nous avions 5 ans. Nous partîmes dans un éclat de rire, et une fois le tournis ressenti, il me déposa sur la terre ferme. Il m'ébouriffa les cheveux et tel un petit chien je pris plaisir à ses caresses. Il me sourit :
- je savais que tu adorais mes caresses mais de là à te traîner par terre !
Je ne comprenais pas et il me tira une feuille des cheveux. Je rougis de honte en pensant au pourquoi j'étais dans cet état mais Martin n'eut pour réponse que mon tirement de langue. Il éclata de rire lui aussi :
- aller viens mon toutou préféré, je meurs de fin !
Et nous nous dirigeâmes main dans la main au self avec le sourire aux lèvres et le ventre qui gargouillait.